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English28/05/14
After a three and a half year battle, an agreement has been signed between Unilever and the Fralib employees. This agreement provides for a 20 million euro financial contribution from Unilever for damages caused by the decision to close the tea and herbal infusion factory. The tea and herbal infusions cooperative can be set up and quality production on the site can restart.
On Monday May 26th, an agreement was finally signed between the employees and Unilever ending a dispute which had lasted 1336 days. This marks a victory for the employees and a new chapter in their struggle. Unilever will pay a total of almost twenty million euros to allow the tea and herbal infusions cooperative to restart, thus saving some of the industrial jobs on the site.
The multinational will provide almost 20 million euros to get the cooperative started. The agreement specifies that the ownership of the site and the machines, with a value of 7 million euros, will be transferred to the cooperative. Furthermore Unilever will fund a market study, contribute to setting up working capital and help repair equipment. All the employees will also receive additional discretionary compensation, some of which can be used to top up the capital of the future cooperative.
On Tuesday 27th emotions ran high at a workplace meeting at Fralib. Everyone felt they had won a great victory. As one woman said, " we stood up against the billionaires; we were told we were crazy but our madness has paid off in the end ". Like the ex-Pilpa workers who launched La Fabrique du Sud, the Fralib workers will now have to build their economic plan. This means finding customers, some of whom have already been approached during the struggle. Their final brand name is currently under discussion and they expect to have a big launch day to present their range of products very soon. The cooperative's strength will lie in offering consumers natural, quality products, in contrast to the synthetic flavourings used up until now. The arrival of this cooperative in the food processing sector will help revive the natural flavourings industry in the region.
More than ever the initiative's support networks must mobilise to find outlets for the cooperative, which will restart with around sixty members. In the meantime, the Fralib workers are organising a great victory celebration in their factory for the end of June.Association Autogestion
28 mai 2014
http://www.autogestion.asso.frTranslation from French : Sheila Horvat
Fralib, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
French28/05/14
Après trois ans et demi de conflit, un accord a été signé entre Unilever et les salariés de Fralib. Cet accord prévoit une contribution financière de 20 millions d’euros de la part d’Unilever au titre des dommages causés par la décision de fermeture de l’usine de conditionnement de thés et d’infusions. La SCOP Thés et infusions va pouvoir se créer et relancer une production de qualité sur le site.
Lundi 26 mai, un accord a enfin été signé entre les salariés et Unilever pour une fin de conflit après 1336 jours de lutte. C’est une victoire des salariés qui ouvre une nouvelle page de leur lutte. Au total, Unilever versera près de vingt millions d’euros pour permettre à la SCOP Thés et Infusions de repartir, préservant ainsi une partie des emplois industriels du site.
Au total, ce sont pas loin de 20 millions d’euros que la multinationale apporte pour favoriser le démarrage de la SCOP. L’accord précise que la propriété du site ainsi que des machines sera transférée à la SCOP pour une valeur comptable de 7 millions d’euros. Par ailleurs, Unilever financera une étude de marché, contribuera à la constitution du fonds de roulement, participera à la remise en état de l’outil de travail. Ajoutons à cela, le fait que tous les salariés vont recevoir des indemnités supra-légales dont une partie pourra abonder le capital de la future SCOP.
Ce mardi 27, lors de la conférence des Fralib sur leur lieu de travail, l’émotion était grande. Tous avaient le sentiment d’avoir remporté une belle victoire. Comme l’indiquait une salariée, « nous nous sommes levés contre les milliardaires, on nous a dit que nous étions fous et notre folie a fini par payer ». À l’image des ex-Pilpa qui ont lancé La Fabrique du Sud, les Fralib vont désormais devoir construire leur projet économique. Cela suppose de trouver des clients dont certains ont déjà été pressentis durant cette lutte. Le nom définitif de leur marque est actuellement en discussion et ils comptent très prochainement faire une grande journée de présentation de leur gamme. Toute la force de cette coopérative sera de proposer aux consommateurs des produits naturels et de qualité qui contrasteront avec les arômes de synthèse qui étaient jusqu’à présent utilisés. L’arrivée de cette SCOP dans le secteur de l’agroalimentaire sera un atout pour relancer les filières d’arômes naturels de la région.
Plus que jamais, les réseaux de soutien à cette initiative devront se mobiliser pour trouver des débouchés à cette SCOP qui va repartir avec une soixantaine de coopérateurs. Dans l’immédiat, les Fralib préparent une grande fête de la victoire en leur usine pour la fin du mois de juin.
Association Autogestion
28 mai 2014
http://www.autogestion.asso.frFralib, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηExperiencesΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish28/05/14
Tras tres años y medio de conflicto, Unilever y los empleados de Fralib por fin han firmado un acuerdo, que prevé una aportación económica de 20 millones de euros por parte de Unilever en concepto de daños ocasionados por su decisión de cerrar la fábrica de envasado de tés e infusiones. La SCOP (Sociedad Cooperativa Obrera de Producción) de tés e infusiones podrá ver la luz y se reanudará una producción de calidad en la propia fábrica.
El lunes 26 de mayo, los empleados y Unilever por fin han firmado un acuerdo que pone fin al conflicto tras 1336 días de lucha. Este hito supone una victoria para los empleados y el comienzo de un nuevo capítulo en su lucha. En total, Unilever aportará cerca de 20 millones de euros para permitir a la cooperativa reanudar la producción y conservar una parte de los puestos de trabajo industriales de la fábrica.
En total, la multinacional aportará cerca de 20 millones de euros para facilitar la creación de la cooperativa. El acuerdo incluye la transferencia de la propiedad de la fábrica y la maquinaria, valorada en 7 millones de euros, a la cooperativa. Además, Unilever financiará un estudio de mercado, contribuirá a la constitución del capital circulante y participará en la reparación de las herramientas de trabajo. A eso se añade el hecho de que todos los empleados recibirán indemnizaciones supralegales que incrementarán en parte el capital de la futura cooperativa.
Este martes 27, la conferencia que mantuvieron los empleados de Fralib en la fábrica vibró de emoción. Todos tenían el sentimiento de haber triunfado. Según una empleada, “nos rebelamos contra los millonarios y nos trataron de locos, pero nuestra locura ha acabado por dar sus frutos”. Del mismo modo que los empleados de la antigua fábrica de Pilpa, quienes crearon La Fabrique du Sud (La Fábrica del Sur), los empleados de Fralib deberán ahora construir su proyecto económico. Esto supone encontrar clientes, algunos de los cuales ya se han ido vislumbrando durante la lucha. El nombre definitivo de la marca es tema de debate en estos momentos y tienen pensado organizar en breve una gran jornada de presentación de su gama de productos. Toda la fuerza de esta cooperativa consiste en proponer a los consumidores productos naturales y de calidad que contrastan con los aromas de síntesis utilizados hasta ahora. La llegada de esta cooperativa al sector agroalimentario constituirá una baza para retomar la producción de aromas naturales en la región.
Ahora más que nunca, las redes de apoyo a esta iniciativa deberán movilizarse a fin de encontrar mercados para esta cooperativa que reanudará su actividad con unos sesenta socios. Por ahora, los trabajadores de Fralib preparan una gran fiesta en la fábrica para celebrar su victoria a finales del mes de junio.Association Autogestion
28 mai 2014
http://www.autogestion.asso.frTraducción Laura Diez
Fralib, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηExperiencesΝαιΝαιNoΌχι -
French26/05/14
Le groupe finlandais UPM a décidé de fermer la plus vieille papeterie de France entraînant le licenciement de 161 salariés. Ces derniers ont développé un plan de reprise en SCOP qui a obtenu les financements nécessaires à sa réalisation. Mais UPM refuse de vendre le site et préfère perdre de l’argent plutôt que de maintenir des capacités productives. Les salariés organisaient ce samedi 24 mai une journée portes ouvertes.
Samedi 24 mai, les salariés de la papeterie de Docelles dans les Vosges organisaient une journée portes ouvertes dans l’objectif de faire connaître leur projet de SCOP ainsi que le refus d’UPM, la maison-mère, de céder l’usine à un prix raisonnable. Pour mémoire, le géant finlandais UPM a décidé en décembre 2013 de fermer la plus vieille papeterie de France entraînant la suppression de 161 emplois. La moitié des salariés ont alors décidé de monter un projet de reprise en SCOP qui aurait permis de créer immédiatement 110 emplois avec un objectif de 160 dans les deux ans. Le projet diversifiait cette usine dans l’emballage alimentaire et les papiers spéciaux, marchés qui n’entrent pas dans la stratégie d’UPM. Tout souriait à ce projet : un business plan solide validé par l’UR SCOP avec le soutien du Conseil général des Vosges et de la Région Lorraine. Le fonds de roulement nécessaire au projet – 12 millions d’euros – était financé. Il ne manquait plus que la cession de l’usine.
Alors que le groupe finlandais indiquait auparavant qu’il ne s’opposerait pas à une cession gracieuse de l’usine, il s’est mis à en exiger un prix. Les salariés ont proposé de racheter le site pour 3 millions d’euros. UPM s’est mis subitement à en réclamer 12 millions. Somme ahurissante pour une usine qui ne trouvera aucun preneur. Il faut dire que dans le passé, une offre avait, préalablement au projet de SCOP, été proposée par un repreneur privé pour une somme largement inférieure à la proposition des salariés, offre qui avait déjà été repoussée par UPM. L’évidence est là : UPM n’a pas l’intention de céder l’usine. Ce groupe est aujourd’hui en réorientation stratégique dans les énergies à base de bois et ne souhaite pas se diversifier dans l’industrie papetière. Néanmoins, il préfère geler l’outil industriel pour ne pas laisser de capacités productives excédentaires en Europe, quitte à s’asseoir sur quelques millions d’euros. Comme UPM refuse de céder l’usine, les salariés ont l’intention de contester leurs licenciements aux Prud’hommes. Non seulement UPM n’encaissera pas 3 millions d’euros, mais en plus cela risque de lui coûter plusieurs dizaines de millions en indemnités pour licenciements injustifiés. Une paille pour un groupe qui, dans le contexte d’un chiffre d’affaires 2013 déclinant (-4 %), a su augmenter ses profits de 23 % à 683 millions d’euros.
C’est dans ce contexte que les salariés organisaient cette journée portes ouvertes. Quasiment tous les maires du canton de Bruyères et des cantons voisins de Brouvelieures et de Remiremont étaient présents. Christian Poncelet, Président du Conseil général des Vosges était représenté par le maire de Docelles, Christian Tarantola. Par petits groupes d’une vingtaine de personnes, les salariés faisaient visiter les équipements de la papeterie et expliquaient leur projet. Près de mille personnes se sont rendues sur place pour y rencontrer les salariés. C’est dire l’émoi qui règne dans cette région face à l’intransigeance d’un groupe qui n’a d’autre motivation que de protéger ses marges. Cela représente un coût social énorme : 161 personnes sans emploi, une région qui se meurt lentement faute d’industries.
Le candidat Hollande n’avait-il pas, lors de la campagne présidentielle, promis un projet de loi – appelé Florange – qui obligeait toute société souhaitant fermer un site industriel à rechercher un repreneur et à le céder au cas où une offre se présenterait ? Ce projet de loi a largement été édulcoré et ne figure plus que comme une disposition de la loi ESS qui indique seulement que la recherche d’un repreneur sera nécessaire pour l’homologation d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Dans le cas présent, il n’y a qu’une seule offre, celle des salariés, la seule qui permette de conserver ces emplois dans la région. Face l’intransigeance du groupe UPM, il n’y a guère plus qu’une solution : réquisitionner l’usine pour la mettre dans les mains de la SCOP.
Association Autogestion
26 mai 2014
http://www.autogestion.asso.frBenoît Borrits, Συνεταιριστικό Κίνημα, Βιομηχανική Δημοκρατία, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
French23/05/14
Solange n’existe pas, elle n’a jamais existé, c’est un personnage de fiction comme on en trouve souvent dans les BD. Est-ce un archétype ? Je ne le pense pas. C’est une ouvrière, comme il y en avait tant, des centaines qui, comme elle, travaillaient au montage des montres dans la manufacture LIP. Elle est mariée à Patrick, ouvrier lui aussi, mais plutôt réac ; elle a un fils, Yvon. Non syndiquée, elle participe peu à peu à la lutte, se rend aux réunions du comité d’action. Patrick mène sa petite vie, refusant de voir que celle de Solange change… comme si elle s’accélérait. Et petit à petit, ce sont toutes les phases bien connues de l’histoire des LIP que nous nous remémorons par le regard de Solange : l’organisation de la lutte dès avril 1973, la réduction des cadences, la diffusion de l’information, les premières manifestations, la séquestration des administrateurs du 12 juin, la découverte du plan de démantèlement de la multinationale suisse Ébauches-SA et la première intervention des CRS, la planque des montres qui constituent le « trésor de guerre » des LIP, la solidarité et la première grande manifestation du 15 juin, l’occupation de l’usine, la reprise de la production en autogestion et son fameux slogan , « on fabrique, on vend, on se paie », la première paie, les vacances militantes, l’invasion de l’usine par les CRS, le déménagement des ateliers pour continuer le montage des montres, « l’usine est là où sont les travailleurs ! », la jonction avec les paysans du Larzac, les ventes sauvages de montres, la manifestation massive du 29 septembre sous la pluie (peut-être 100 000 participant-e-s), le plan Giraud, refusé à plus de 78% et le contre-plan syndical, les négociations de Dole et, enfin, la solution et le retour progressif à l’usine des travailleurs de LIP à partir de mars 1974 après 329 jours de lutte.
Cette BD en noir et blanc est de la belle ouvrage, aussi bien sur la forme que sur le fond : c’est l’histoire d’une lutte exemplaire, certes, mais aussi l’histoire d’une émancipation que symbolise le trajet personnel de Solange : pour elle, il y a eu un avant et un après, comme pour beaucoup de femmes et d’hommes qui ont mené des luttes : culture et action politique et syndicale et émancipation personnelle sont en relation.
Il me faut aussi parler des deux textes, préface et postface, qui encadrent la BD. Ces deux textes ont peu de points communs, même si tous les deux, de manière différente, font le lien entre un vécu passé et une réalité actuelle.
J’ai été surpris par le choix des auteurs de confier la préface de leur ouvrage à Jean-Luc Mélenchon qui, pas une fois, n’utilise le mot « autogestion ». Ne faut-il pas y voir là une réminiscence de son passé lambertiste ? L’autogestion n’était pas la tasse de thé des organisations où militait J.-L. Mélenchon, l’UGEB-UNEF et l’AJS-OCI, qui étaient très critiques sur la lutte des LIP : un camarade me rappelait récemment un texte de l’AJS-OCI où il était question des ouvriers de LIP manipulés par les curés et l’église ! Certes, J.-L. Mélenchon était étudiant à Besançon au moment de l’affaire LIP, mais cela ne le rend pas pour autant légitime pour parler de leur lutte. En outre, son texte est souvent grandiloquent, risible parfois quand il rejette le culte de la personnalité, prétendant avoir enseigné, pendant la campagne électorale de 2012, « le goût de crier des slogans plutôt que le nom du candidat ». J.-L. Mélenchon n’était décidément pas le bon choix pour préfacer cet ouvrage, mais c’est la seule fausse note.
Inversement, la postface de C. Neuschwander (P.D.G. de LIP de janvier 1974 à février 1976) est tout à fait remarquable et complète utilement l’ouvrage : il rappelle que, en 1976, « LIP a été assassiné » (selon la formule de Jean Charbonnel, gaulliste de gauche, ancien ministre du développement industriel et scientifique de 1972 à 1974) « parce qu’il convenait de démolir LIP, devenue le symbole d’une lutte ouvrière victorieuse ». Il fait aussi un parallèle pertinent avec Florange où, la aussi, la rapacité des actionnaires et leur volonté de maximiser leurs profits à court terme ont cassé un outil industriel de qualité et provoqué le licenciement d’un millier de travailleurs qualifiés. Je terminerai par les derniers mots de la postface de Claude Neuschwander, écrits en majuscules et en gras : « EH BIEN, J’AIMERAIS QUE VOUS QUI AVEZ LU CETTE BANDE DESSINEE, VOUS REFLECHISSIEZ COMMENT, DE VOTRE PLACE, AVEC VOS MOYENS, VOS COMPETENCES, VOUS POUVEZ ENTRER DANS CETTE LUTTE, DEVENIR DES MILITANTS POUR CHANGER LA SOCIETE QUI, SINON, VA FINIR PAR NOUS EXPLOSER A LA FIGURE ET A LA FIGURE DE NOS ENFANTS. N’AYEZ PAS PEUR, ALLEZ-Y ! »
Jacques Fontaine, militant des Alternatifs-Ensemble ! Étudiant à Besançon au moment de la lutte des LIP.
Association Autogestion
23 mai 2014
http://www.autogestion.asso.frLIP des héros ordinaires
Laurent Galandon, scénariste et Damien Vidal, dessinateur, Éditions Dargaud, 2014, 176 p1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, Κριτικές Βιβλίων, Jacques Fontaine, Γαλλία, ΕυρώπηMediaΝαιΝαιNoΌχι -
Italian22/05/14
I compagni e le compagne responsabili di questo quotidiano hanno sollecitato una mia collaborazione a proposito del quarantesimo anno dell'assassinio di Ernesto Guevara de la Serna, el Che, in Bolivia. Collaborazione a cui non posso negarmi ma… come stabilire una relazione tra esperienze tanto distanti nel tempo, quattro decadi, e gli obiettivi, la rivoluzione e le imprese recuperate sotto gestione operaia? Quali sono i punti di incontro che possano stimolare una lettura attenta capace di contribuire alla attività quotidiana dei lettori?
Forse risulta possibile farlo se rivediamo l'aspetto più creatore del Che (1), quello non perché meno conosciuto o poco divulgato, meno importante. Non si tratta di negare il "guerrigliero eroico" che è stato o l'"internazionalista conseguente" che anche lo è stato, ma di andare all'incontro con il Che in quanto uomo di idee, portatore di un pensiero critico, concreto e ribelle.IL CENTRO E’ L'UOMO
Per Ernesto Guevara si trattava di costruire "... un sistema socialista, coerente, o approssimativamente coerente, nel quale abbiamo collocato l'uomo al centro, nel quale si parla dell'individuo, della persona e dell'importanza che questo ha come fattore della rivoluzione". Non è forse nelle imprese recuperate dalla gestione operaia, nelle cooperative autenticamente autogestionate dai lavoratori e dalle lavoratrici, non sono forse gli uomini e le donne che la nutrono con la loro attività quotidiana coloro che si trovano poi al centro della stessa? Non è il capitale, non è il mercato, non il profitto, né il padrone, né il caporale, bensì i protagonisti diretti. Quindi, c'è una piena consapevolezza in loro dell'importanza che questo assume per il progresso sociale di queste formidabili esperienze?
Guevara poneva che lo sviluppo della coscienza era l'unico cammino possibile che conduceva alla nuova società. Che gli stimoli materiali sono un male necessario ma che bisogna cominciare a eliminare, che nessun uomo cosciente può essere sostituito da questi. Al contrario che i lavoratori dovevano fare un atto creativo in ogni momento del loro lavoro.LA SCUOLA DEL FARE
Il Che non era un teorico, né disponeva di una previa formazione rigorosa, al contrario cominciò a formarsi dalla pratica. Esercitava come pochi altri quella vecchia massima leninista "la teoria nasce dall'azione e al tempo stesso la arricchisce". Diceva… teorizzare quel che si è fatto e generalizzare l'esperienza perché altri ne prendano esempio… é l'esperienza che giorno dopo giorno stanno raggiungendo i lavoratori e le lavoratrici delle imprese recuperate sotto gestione operaia e delle cooperative autogestionate che ci mostra che loro stessi si stanno formando in quella "scuola del fare". Con la decisione di iniziare a produrre si riappropriano della conoscenza di ogni compito lavorativo, quei saperi che il capitale toglieva loro ogni giorno. Ma al tempo stesso scoprono la necessità di apprendere nuove conoscenze, che il padrone e il caposquadra gli occultavano. Avanzano così in un apprendimento integrale di tutto il processo.
Al fare incursione nelle tematiche amministrative, al conoscere il costo delle materie prime e delle principali spese, al conoscere i prezzi di vendita reali, e delle manovre finanziarie, di quanto pesa il loro salario nel costo finale del prodotto o servizio, al sapere quante ore in eccedenza lavorano sotto padrone, iniziano a conoscere l'origine del profitto e il carattere (la forma..) dello sfruttamento capitalista.
Come socializzare queste conoscenze? La creazione della FACTA è un mezzo, nasce da un'istanza organizzativa che vuole superare la frammentazione per difendere interessi comuni e promuovere solidarietà ma può anche essere uno strumento per l'analisi delle diverse esperienze, elevarle ad una generalizzazione più concettuale e volgerla poi perché i propri protagonisti prendano coscienza di ciò che stanno protagonizzando, "...perché altri ne prendano esempio", come diceva il Che.NUOVE RELAZIONI SOCIALI
Il processo che ha portato i lavoratori e le lavoratrici a gestire le imprese abbandonate dai loro padroni è stato un processo obiettivo, nato dalla propria crisi che ha spostato il centro della lotta dall'orbita della redistribuzione del reddito a quella delle relazioni sociali di produzione. Dalla sua prospettiva critica, umanista e antidogmatica il Che affermava "...lottiamo contro la miseria ma al tempo stesso lottiamo contro l'alienazione". Il socialismo come semplice redistribuzione sociale , come nuova coscienza produttivista, non gli interessava, sì invece come concezione del potenziamento del processo di trasformazione.
Sotto la legge del capitale il lavoro diventa astratto, il prodotto di quel lavoro appare come estraneo al lavoratore, quella è la base della alienazione del lavoro sotto il capitale. Al contrario che i lavoratori si facciano carico delle imprese che i padroni abbandonano rende evidente una delle grandi mistificazioni con le quali funziona il sistema: che il padrone sia insostituibile. Al farsi carico della produzione i lavoratori e le lavoratrici iniziano a superare gli aspetti di quella alienazione nel posto di lavoro. L'azione autonoma di occupare, resistere, produrre, vendere, riscuotere, pagarsi da soli, rompe quel monopolio del sapere e l'autorità che esercita il padrone e che trasmettono il caporeparto o il supervisore. Si stabiliscono così nuove relazioni sociali che tendono a liberare la capacità innovativa degli uomini e delle donne che solo vivono del loro lavoro.
"La rivoluzione non è come pretendono alcuni, una standardizzazione della volontà collettiva, dell'iniziativa collettiva, bensì il contrario, è liberatrice della capacità individuale dell'essere umano"DIFENDERE I SUCCESSI APPROFONDENDOLI
L'uomo si trova al centro del processo autogestionario e delle trasformazioni che questo comporta, ma nel sistema del capitale questo ha dei limiti. Non è possibile stabilire un’economia non capitalista all'interno del capitalismo, si pongono così sfide importanti per il loro futuro nelle imprese sotto gestione operaia e cooperative autogestionate.
Durante tutto un primo periodo-di occupazione/resistenza/produzione-che viene chiamato "periodo eroico" (2) i lavoratori e le lavoratrici riescono a stabilire meccanismi di decisione collettivi, cooperativi e solidali. Ma una volta ottenuta una certa stabilizzazione economica -recuperata la catena di approvvigionamento e distribuzione- e giuridica -espropriazioni temporanee o definitive- si apre un nuovo periodo che in mancanza di una migliore denominazione ho chiamato "del mercato e della concorrenza".Se ciò che caratterizza il primo periodo è la volontà collettiva, l'audacia, lo sforzo, quel che spinge ora è la razionalità impresaria, l'introduzione di metodi e criteri di gestione, il calcolo di costi e rendite. Si apre così un tempo di rischi e pericoli che deriva dal non potersi isolare dal mercato e dalla concorrenza.
Il Che formò buona parte del suo pensiero dentro l'azione concreta nel momento della costruzione del socialismo.Nel sempre difficile periodo di transizione dove il passaggio da una società esaurita e decadente a una società nuova si vede limitato dai brutti vizi del passato. Quel passaggio "... trascorre nel mezzo di una violenta lotta di classe e con elementi di capitalismo nel suo seno...", è lì dove viene posta a dura prova la fermezza e la coerenza dei dirigenti.
E’ noto come in quel periodo al Che preoccupasse che il settarismo e l'autoritarismo violassero l'intercambio di idee e il dibattito. In quel periodo i suoi scritti "Dobbiamo imparare a eliminare vecchi concetti", "Contro il settarismo" e "Contro il burocratismo". Impulsava il protagonismo delle masse, le istituzioni del "poder popular" (potere popolare), e l’autorganizzazione dei lavoratori e delle lavoratrici come unica garanzia di fronte alle tendenze della degenerazione burocratica, la cristallizazione delle direzioni e la spoliticizzazione delle masse. Il suo motto nel periodo: "Rivoluzione che non si approfondisce costantemente, è rivoluzione che retrocede". Contestava così i sostenitori della rivoluzione per tappe e difendeva i risultati approfondendo le trasformazioni. Nel periodo del mercato e della concorrenza l'autogestione operaia si vede sottomessa a pericoli simili.
Se prigionieri della logica produttivista che impone il mercato i lavoratori e le lavoratrici destinano i loro sforzi esclusivamente all'interno dei loro stabilimenti, se abbandonano ogni tentativo di coordinamento e solidarietà con altre esperienze sarà quasi inevitabilmente il regresso. Che le assemblee si svolgano sempre più dilatate nel tempo e con meno partecipanti, che si deleghino le decisioni tra chi più si fa notare che, infine, crescano forme autoritarie, burocratiche e le differenziazioni salariali. In definitiva che primeggino vecchi vizi del cooperativismo tradizionale.
L'esercizio di leggere gli scritti del Che ci permette, nonostante l'enorme distanza nelle situazioni politiche e sociali, di trovare alcune pezze di appoggio. Non detenersi, approfondire le trasformazioni, lottare per la democrazia diretta. In sintesi affrontare le sfide con audacia e coraggio.
Fidel Castro seppe dire che il tallone di Achille del Che, il suo punto debole, era la sua audacia, il suo totale disprezzo per il pericolo. E chissà così sia, per quanto forse lì si radichi la forza e la grandezza di Ernesto Guevara de la Serna, chi nonostante la distanza, coloro che in quegli anni ci sentivamo i suoi compagni, chiamiamo semplicemente Che.
Buenos Aires, ottobre 2007* pubblicato nella Rivista n. 3 della Federacion Argentina de Cooperativas di lavoratori/lavoratrici autogestionati (FACTA), Buenos Aires, ottobre 2007.
** Integrante del collettivo EDI-Economisti di SinistraLe citazioni tra virgolette sono di E. Guevara
(1) Ho scritto questo testo nel mio articolo "Guevara: il ritorno del pensatore insorgente" in Che Guevara. Il pensiero ribelle. Ediz. Pena lillo- Continente, Buenos Aires, 2004.
(2) Vedi il mio articolo "Imprese sotto gestione operaia: il successo e i pericoli" in Annuario EDI n. 2, aprile 2006.Αργεντινή, Eduardo Lucita, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι -
Italian22/05/14
1-
La storia moderna del movimento operaio venezuelano potrebbe incominciare a partire dal 1929, quando si installa la prima multinazionale per lo sfruttamento del petrolio venezuelano. A partire da questo e fino al 1936 si registra una migrazione di popolazione dalle campagne alle città, dove si erano installate le prime multinazionali petrolifere, generando così una classe lavoratrice dell'industria petrolifera, che già incomincia a organizzarsi per richiedere migliori condizioni di lavoro. Si arriva quindi alla creazione della Confederazione dei Lavoratori del Venezuela (CVT) durante il cosiddetto boom petrolifero; le multinazionali sfruttano le risorse naturali in grandi quantità ma i profitti non arrivano ai lavoratori e alle lavoratrici. Anche se si organizzano e riescono a far emanare la Ley Orgánica del Trabajo, la loro situazione non migliora sostanzialmente. Nel 1936 ci fu un grande sciopero, con due richieste principali: aumento dei salari e disponibilità di acqua fresca sul luogo di lavoro. Le multinazionali cedono alle richieste dei lavoratori ma l'allora presidente, il militare Marcos Perez Jimenez, si concentrò più che altro sul dare benefici alle multinazionali e vendette praticamente tutte le risorse naturali, non solo quelle petrolifere, alle imprese straniere. Sebbene il presidente Jimenez fu sconfitto nel 1958 e fuggì negli Stati Uniti, queste politiche neoliberali continuarono a essere messe in pratica anche dai presidenti seguenti. Questa situazione creò un impoverimento non solo della classe operaia ma anche di altre fette della popolazione che ora vivevano nella miseria. Ad esso si aggiunse la repressione conto i partiti di opposizione, come il Partito Comunista, e contro ogni tentativo di organizzarsi all'interno dei luoghi di lavoro. Le cose cambiano nel 1989 con il cosiddetto 'Caracazo'. Il fattore scatenante è il governo del presidente Carlos Andres Perez, di Azione Democratica, che mise in pratica le politiche dettate dal Fondo Monetario Internazionale e dalla Banca Mondiale. Tuttavia con il 'Caracazo' si perde una grande opportunità di cambiare il corso del paese, a causa della mancanza di un'avanguardia rivoluzionaria che allora fosse capace di creare un nuovo sistema. Fu sotto il governo di Carlos Andres Perez che venne eseguito il tentativo di colpo di stato guidato da Hugo Chavez. L'allora presidente si rivolse alle telecamere e proclamò un 'per il momento', con cui voleva intendere che non c'erano le condizioni per un cambiamento. Nel 1998 Hugo Chavez vince le elezioni ottenendo la maggioranza dei voti. E' la prima volta nella storia del Venezuela che un presidente viene eletto con la maggioranza dei voti.
2-
La situazione attuale del movimento operaio venezuelano non è facile. Se è certo che la situazione sotto il governo Chavez, non solo per la classe lavoratirice, ma per la popolazione in generale, è migliorata in gran misura attraverso la creazione delle 'Misiones', non tutto è semplice nella Rivoluzione. Prendendo come esempio la storia di due fabbriche verrà spiegata la situazione attuale del movimento operaio in Venezuela.
Caso Viviex
Vivex è una fabbrica di vetro per il settore automobilistico, ubicata nella città di Barcellona capitale dello stato di Anzoategui, costruita nel 1964. Per comprendere il processo di lotta dei lavoratori e delle lavoratrici della Vivex è necessario partire dal 2002, quando si svolsero le elezioni per una riforma costituzionale. La reazione dell'opposizone dell'oligarchia si concretizzò in un colpo di stato contro Hugo Chavez, che durò solamente 48 ore, dopodichè il presidente fu rilasciato grazie soprattutto alla mobilitazione del popolo venezuelano. Tuttavia l'opposizione non resta a guardare. La politica interna di Chavez rende irrequieta la classe imprenditoriale, soprattutto la sua politica energetica attraverso la Legge Organica degli Idrocarburi entrata in vigore nel novembre del 2001 e l'accordo energetico di Caracas che sostiene l'unificazione latinoamericana attraverso la vendita di petrolio venezuelano a prezzi equi a paesi come Haiti e Cuba. Alla fine del 2002 si arriva al blocco dell'impresa petrolifera più grande del Venezuela, la PDVSA. Come risultato del fermo, che si prolungò fino a febbraio 2002, il popolo venezuelano sostenitore delle politche di Chavez e la classe lavoratrice si mobilitarono in modo importante, come durante il colpo di stato del 2002, per costringere la direzione della PDVSA, contraria alle politiche del governo, a lasciare il controllo dell'impresa. Questo conflitto portò i lavoratori e le lavoratrici delle fabbriche ad eleggere leader sindacali di sinistra, in questa maniera vennero smantellati i leader sindacali conservatori e i membri del CVT. Questo cambiamento si verificò anche nella Vivex. In questo modo i lavoratori della Vivex riuscirono ad ottenere nel 2006 la creazione del primo nuovo sindacato dell'impresa. La direzione dell'impresa annuncerà più tardi, che in seguito ad una modernizzazione dell'azienda, verranno lasciate a casa 60 persone. Nell'assemblea generale si decide di iniziare lo sciopero per ottenere il reintegro delle compagne e dei compagni licenziati. La richiesta viene soddisfatta. Nel 2007 le lavoratrici e i lavoratori ottengono il primo contratto collettivo, però nel novembre 2008 la direzione dell'impresa retribuisce soltanto 15 giorni di lavoro invece dei 120 stabiliti. L'impresa viola così la Ley General de Utilidades. Ancora una volta in assemblea si decide di occupare la fabbrica, motivati anche dalla fuga della direzione e del suo gruppo di collaboratori. Paolo Cumana racconta orgoglioso di come durante questo periodo le lavoratrici e i lavoratori abbiano continuato a produrre senza padroni mantendo una produttività del 90%. Gli anni seguenti, 2008-2009, sono anni di dialogo. Si redige un rapporto di verifica interno da consegnare al Ministro del Lavoro e al presidente stesso. Nel 2010 si fonda la cooperativa riconosciuta a livello nazionale e internazionale. Sempre nel 2010, per rendere pubblica la causa della Vivex, 14 lavoratrici organizzano una marcia di 320 kilometri, da Barcellona alla capitale, Caracas. I mezzi di comunicazione parlano per la prima volta della Vivex. La lotta ora non è più contro la direzione dell'impresa ma contro i tribunali. Il giudice che ordinò lo sgombero della fabbrica Mitsubishi è lo stesso che manda la polizia alla Vivex per sgomberarla. Le macchine vengono sabotate per ridurre la produzione, viene tagliata l'acqua e la luce. Finalmente il 31 maggio 2011 il presidente Chavez decide di espropriare la fabbrica attraverso la Ley de Utilidad Publicas y Expropiaciones. Da questo momento inizia il cammino dei lavoratori verso un altro obiettivo organizzativo. Attualmente si organizzano in Consigli di Fabbrica e in gruppi di lavoro. Inoltre, date le ancora esistenti relazioni capitaliste -continua a spiegare Cumana- Vivex organizza convegni con imprese cinesi, iraniane e russe per la fabbricazione di autobus. Per supportare una differenziazione della produzione si è sviluppato un progetto con i Consigli Comunali per collaborare nel progetto Mision Vivienda alla costruzione di porte e finestre di vetro. Paolo Cumana parla del suo processo di politicizzazione e di quello delle sue compagne e compagni: delle numerose letture sui Consigli Operai, sul controllo della fabbrica, sul passaggio dalla utopia del possesso dei mezzi di produzione ad averli nelle proprie mani e dover decider insieme ai consigli comunali in che modo gestire la fabbrica. Questa lotta ha avuto il suo prezzo: contro Paolo Cumana esiste un mandato delle autorità.
Caso Mitsubishi
Felix Martines, lavoratore e leader sindacale della fabbrica Mistsubishi in Venezuela, torna indietro al 2002 per raccontare l'occupazione della fabbrica. Racconta di come dopo il blocco della fabbrica PDVSA le lavoratrici e i lavoratori tornarono al loro posto di lavoro ma tuttavia le condizioni peggiorarono. Venne dimezzata la giornata lavorativa ma venne richiesta una produttività da tempo pieno. Anche nella fabbrica Mitsubishi si affermò il nuovo sindacato, coperto dalla Ley de Inamovilidad Laboral, che entrò in vigore sotto il governo del presidente Chavez. Questo nuovo sindacato nacque con due premesse: il sindacato non deve vincolarsi a nessun partito politico e non deve accettare né corruzione né burocratismo. Fu allora che incominciò la carriera di Felix Martinez come segretario generale del sindacato, ed egli chiarisce che prima di allora non aveva nessuna conoscenza dei sindacati e non sapeva tantomeno cosa fosse un segretario generale. Ma le sue compagne e i suoi compagni lo votarono e lui accettò l'incarico. Il nuovo sindacato inziò allora a lottare per i diritti dei lavoratori come la sicurezza sul lavoro e la salute, che non esistevano nell'impresa. Vennero elette 27 persone delegate per collaborare insieme alla direzione sindacale. Come prodotto di questa organizzazione vennero creati dei gruppi di studio, di formazione ideologica, di diritto del lavoro e di salute, e si presentarono alle lavoratrici e i lavoratori le entrate e le uscite dell'impresa. Inoltre si organizzarono dibattiti ideologici di formazione marxista con altre organizzazioni sindacali come quella della Vivex. Grazie a questo lavoro congiunto si elaborò nel 2006 la proposta del nuovo sindacato. Nel 2008 le lavoratrici e i lavoratori elaborarono una 'dichiarazione di lotta' che venne discussa sia all'interno dell'impresa che al Ministero del Lavoro. La direzione dell'impresa reagì negativamente. La prima cosa che fecero fu licenziare 138 persone che non avevano un contratto indeterminato. Il sindacato richiese all'impresa di riassumere le persone licenziate con un contratto a tempo indeterminato. Alla risposta negativa da parte della direzione si convocò un'assemblea generale che decise tramite maggioranza dei voti di occupare la fabbrica per esigere il reintegro delle persone licenziate. Questa occupazione durò tre mesi, in cui le lavoratrici e i lavoratori furono messi a dura prova quando lo stesso giudice che aveva ordinato lo sgombero delle Vivex, ordinò di reprimere l'occupazione dello stabilimento della Mitsubishi. Durante il conflitto furono assassinati due lavoratori. Furono licenziate circa 500 persone che non avevano sussidi di disoccupazione, e la direzione sindacale, dove si trovava Felix Martinez, venne anch'essa congedata. Su Martinez pende un avviso di garanzia a causa dell'iniziativa legale della direzione della Mitsubishi.
3-
La creazione di nuovi sindacati comportava la creazione di organizzazioni dentro gli stessi sindacati. Nella fabbrica della Mitsubishi si organizzarono in cellule che avevano come obbiettivo quello di raccogliere le proposte interne da parte delle compagne e i compagni, i cosiddetti portavoce, i quali erano parte del Consiglio dei Lavoratori. Queste proposte dovevano essere messe in discussione e votate a maggioranza dalle lavoratrici e i lavoratori per decidere il piano di lavoro annuale del sindacato. Rispetto al rischio che lo stato incorpori i sindacati come successe in Messico, dove vari sindacati independenti e combattivi, che crearono nel 1913 la prima Casa Mondiale dell'Operaio, finirono per vendersi o dimenticarsi di difendere i diritti della classe lavoratrice, rispondono Cumana e Martinez con convinzione: "un sindacato deve essere autonomo, si appoggia lo stato nelle politiche sociali, però lo stato non si deve intromettere nelle questioni interne del sindacato". Martinez e Cumana continuando spiegando le difficoltà che tuttavia sta avendo la classe lavoratrice in Venezuela: la necessità di diversificare la produzione della fabbrica, dato che non si può vivere in eternità delle entrate del petrolio; la lotta contro la burocrazia che blocca le politiche sociali di Chavez, contro la 'bloburguesia', persone che si sono arrichite a danno della Rivoluzione e che cercano soltanto proventi personali contribuendo a reprimere il processo rivoluzionario. Contro essi la lotta continua. I due militanti non esitano nell'affermare che nel loro paese si sta combattendo una lotta di classe: la classe lavoratrice contro l'oligarchia capitalista che controlla i mezzi di produzione. A proposito della criminalizzazione delle lotte sociali che avviene in altri paesi dell'America Latina, Martinez e Cumana affermano che esistono casi di assassinio, soprattutto di imprenditori agricoli che fino ad oggi non sono ancora stati chiariti, e che l'aumento della partecipazione e dell'infiltrazione dei paramilitari anche dentro i movimenti sociali è preoccupante. Questa è una prova dell'esistenza di gruppi che intendono destabilizzare il paese. Sono convinti che sia necessario mettere fine allo stato borghese, e che sia possibile farlo solo attraverso la partecipazione e l'organizzazione della classe operaia congiunta con i Consigli Comunali. In questo momento esistono diversi movimenti sociali in Venezuela, il Movimento per il Controllo Operaio, il Movimento per la Salute e la Sicurezza sul Lavoro, il Movimento contro l'Impunità e la Criminalizzazione delle Lotte Sociali, e l'Unione dei Lavoratori, che cercano di creare un fronte nazionale e internazionale, che metta fine al capitalismo e costruisca il socialismo, e affermano con convinzione che se non ci fosse stata la rivoluzione essi non sarebbero qui. La visita di Pablo e Felix risale al periodo in cui si stava discutendo la nuova Ley del Trabajo, che è stata poi approvata lo scorso primo maggio. Ci raccontano che attraverso le assemblee e i dibattiti sono state raccolte più di mille proposte, molte delle quali sono state incluse nelle nuova legge che è composta da 659 articoli, nei quali si stabilisce ad esempio che le lavoratrici e i lavoratori hanno il diritto di intervenire sulla direzione, la produzione e l'organizzazione della fabbrica e stabilisce dure sanzioni per quelle imprese che violano questi diritti.
Questo articolo è stato scritto da Leticia Hillenbrand prendendo come base l'intervista e la conferenza del compagno Felix Martinez, dirigente del sindacato Mitsubishi e del sindacato UNETE nello stato di Anzoategui e militante della corrente Marxista Rivoluzionaria e Pablo Cumana, rappresentante del settore operaio dell'impresa di prodotti laminati Vivex, svoltosi nella città di Amburgo nel mese di maggio dello scorso anno.
Leticia Hillenbrand, Συνδικαλισμός, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Βενεζουέλα, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι -
French07/05/14
Les projets de reprise d’entreprise par les salariés sous forme coopérative se multiplient. Longtemps ignorée par le mouvement ouvrier, la coopérative de travail redevient à la mode. Cette évolution correspond à une aspiration nouvelle des salariés et participe à la construction d’un projet politique. On aurait tort de se contenter de regarder ce mouvement d’une façon sympathique sans se saisir de sa portée transformatrice.
Depuis 2010, de nombreux projets de reprise d’entreprise par les salariés sous forme coopérative ont vu le jour. Cela a commencé par les SeaFrance à l’automne 2011. Cette entreprise était publique et filiale de la SNCF. Suite à de nombreuses pertes et devant l’impossibilité pour la maison-mère de recapitaliser SeaFrance, les salariés et leur section syndicale CFDT élaborent un projet de reprise sous forme de SCOP qui devait poursuivre l’activité de SeaFrance sans discontinuité. La direction de l’entreprise ainsi que le gouvernement de l’époque s’opposeront à cette solution qui ne sera finalement pas retenue, pour ne pas dire qu’elle a été délibérément sabotée. Néanmoins, à l’été 2012, dans le cadre d’un partenariat avec EuroTunnel qui a racheté les navires, la SCOP SeaFrance réalise désormais les traversées pour le compte de MyFerryLink. Plus de 600 emplois ont été sauvegardés.
Au même moment, les salariés de Fralib, entreprise de conditionnement de thés et d’infusions, filiale du groupe Unilever, se voyaient confrontés à un projet de fermeture de leur usine de Gémenos dans les Bouches-du-Rhône. Plutôt que de vendre chèrement leur peau en exigeant des indemnités supra-légales, ces salariés et leur section syndicale CGT attaqueront en amont le Plan de Sauvegarde des Emplois au Tribunal d’instance obtenant par trois fois son invalidation. Face à l’impossibilité juridique pour Unilever de fermer l’usine, les salariés ont alors développé un plan de reprise de l’entreprise sous forme coopérative. Afin de permettre à celle-ci de repartir, ils exigent de la part d’Unilever la cession de la marque Éléphant ainsi que des volumes de commandes. Fait intéressant, le projet de reprise intégre la relance de filières d’approvisionnement local en arômes naturels ainsi que le développement d’une logique de commerce équitable en ce qui concerne les thés, marquant ainsi une rupture avec les pratiques antérieures du groupe. À l’inverse des SeaFrance, ce conflit est toujours sans solution plus de trois ans après.
Au delà de ces deux exemples emblématiques, de nombreux autres projets ont été, non seulement élaborés mais aussi réalisés à partir de 2012. Il s’agit de l’imprimerie Helio-Corbeil dans l’Essonne, du concepteur et fabriquant de meubles Buroform-Arféo (Mayenne), de l’entreprise de textile Fontanille dans la Haute-Loire, de l’entreprise de haute technologie SET en Haute-Savoie. Peut-être pouvons-nous faire rentrer dans ce cadre le projet des Atelières, SCIC qui emploie quelques anciennes de Lejaby et qui a fait parler d’elle ces derniers jours ? Plus récemment, la SCOP La Fabrique du Sud à Carcassonne a pris la suite de l’usine Pilpa fermée par son propriétaire, le groupe R&R. De même, l’entreprise de charpenterie Labat et Sierra dans le Dauphiné a été reprise en SCOP. Dans les Vosges, les anciens salariés de la plus vieille papeterie de France à Docelles ont élaboré un projet de reprise approuvé par les pouvoirs publics, le mouvement coopératif et soutenu par quelques établissements financiers. Ils sont désormais en conflit avec l’ancien propriétaire, le groupe finlandais UPM qui refuse de céder le site à un prix raisonnable.
Au centre de toutes ces initiatives se trouve la question de l’emploi. Alors que dans le passé, en cas de difficultés économiques, les salariés étaient en demande d’un « repreneur », il apparaît désormais que ceux-ci sont souvent les meilleurs candidats. En effet, nous ne comptons plus les exemples de ces entrepreneurs miraculeux qui, après de belles promesses sur le maintien de l’emploi auprès des pouvoirs publics, vont dépecer l’entreprise, revendre à bon compte ses actifs les plus prometteurs pour ensuite la liquider sans vergogne. Reprise sous forme coopérative, les salariés ont alors la certitude de ne jamais se délocaliser. Mais au-delà de la question de l’emploi, cette reprise permet aux travailleurs de se réapproprier le contrôle de leur travail. Si on travaille toujours pour obtenir une rémunération, l’absence de position subordonnée amène à s’interroger sur la signification de son labeur. Ce n’est pas un hasard si les salariés de Fralib ne veulent plus produire comme avant, veulent se débarrasser des arômes de synthèse, veulent reconstruire des filières locales d’approvisionnement en arômes naturels. C’est le même processus qui explique que le projet de SCOP La Fabrique du Sud cherche à créer des crèmes glacées de qualité avec des intrants locaux. C’est clairement un processus de désaliénation du travail qui est en œuvre.
La suite sur Cerises
Article paru dans Cerises n° 211
28 mars 2014
http://www.cerisesenligne.fr/Benoît Borrits, Συνεταιριστικό Κίνημα, Κοινωνικοί Αγώνες, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη ΕποχήTopicΝαιΝαιCurrent DebateΌχι -
English02/05/14When a factory in Thessaloniki was abandoned by its owners in May 2011, the workers decided to occupy it and resume production under workers’ control.
Just one among thousands of Greek companies that succumbed to the deep recession brought about by the austerity measures imposed by a series of governments, the construction materials manufacturer Vio.Me was abandoned by its owners in May 2011. Forty of its workers, organized horizontally in a militant primary workers’ union, occupied the factory, located in the outskirts of Thessaloniki, to prevent the employers from taking away the machinery before paying the workers the nearly €1.5 million owed in salaries and compensations.
After one year of unfruitful contacts with the Ministry of Labor and the central trade union bureaucracies, the workers of Vio.Me, with the threat of poverty and chronic unemployment looming over their heads, announced in July 2012 their intention to self-manage production in the occupied factory, with their now famous slogan: “If you can’t do it, we can.” This declaration was met with the indifference or hostility of most political parties, right and left, and of the trade union bureaucracies.
However, a constellation of grassroots initiatives, political groups, primary trade unions and individual activists, inspired and motivated by the workers’ bold initiative, came together to form a wide and active solidarity movement. There was also extensive international networking and a constant flow of sharing and solidarity with similar initiatives, especially the ones in Argentina.
The road ahead was not an easy one. The movement had to face the constant machinations of the ex-employers, the empty promises of the authorities, the lack of funds to finance production, the lack of demand for the factory’s products in an economy in deep recession, and an endless bureaucratic labyrinth. However, on the 12th of February 2013, after three days of intense mobilization, including a benefit concert attended by 6.000 people, production was restarted under workers’ control.
The workers immediately developed and produced a new range of environmentally-friendly cleaning products that was easy to finance, was produced using local and natural ingredients, and was distributed through the movement’s liberated spaces and the channels of the blooming social and solidarity economy, a natural ally of Vio.Me since the very start.
The small but steady income empowered the workers of Vio.Me and boosted their morale while they kept struggling for the full legalization of their activity. In April 2014, after overcoming several legal and bureaucratic hurdles, the workers formed a cooperative, based on the very principles that had been guiding their endeavor since the beginning: collective decision-making through the workers’ assembly, collective ownership of the means of production, and non-profit operation, as any surpluses will return to the wider community.
Recognizing that workers’ control is a small but necessary step towards social empowerment and the involvement of the whole of society in decisions affecting production, the new statutes of the cooperative include the figure of the “solidarity supporter.” This is any individual who commits to consuming a certain quantity of the factory’s products yearly, and in exchange is entitled to participate in the workers’ assemblies and help shape the course of the struggle through an advisory vote on important decisions.
While there is still a long road ahead, the formalization of the cooperative, the overwhelming response of society and the extension of the distribution network offer a positive outlook for the Vio.Me struggle. The first big assembly of the currently more than 1.000 solidarity supporters will take place at the Vio.Me factory on the 11th of May, one day before an important legal battle that can have an effect on the workers’ collective ownership of the means on production.
Reprinted from ROAR Magazine
Theodoros Karyotis is a sociologist, translator and activist participating in social movements that promote self-management, solidarity economy and defence of the commons.
Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Κοινωνικοί Αγώνες, Theodoros Karyotis, VIOME, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Ελλάδα, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish29/04/14El potencial emancipador y las limitaciones del control obrero
Durante la década de los 90s e inmediatamente después de la crisis económica de Argentina, en el periodo de 2001-2002, el país fue testigo de una formación sin precedentes de movimientos sociales heterogéneos como los recién fundados sindicatos, asambleas de barrio, recicladores de basura, tiendas de intercambio y fábricas recuperadas (Uriona, 2006: 89). Mientras la mayoría de iniciativas desaparecieron rápidamente durante la recuperación económica de Argentina en los años posteriores a la crisis, la ocupación y recuperación de los lugares de trabajo surgieron con éxito como la forma más resistente y organizada de protesta popular. La larga lucha de los trabajadores para la recuperación de los medios de producción, en parte, alteró radicalmente las formas existentes de representación y participación en los lugares de trabajo.
Mandatos basados en asambleas, la elección directa de las comisiones internas, la rotación de los puestos de trabajo y los coordinadores, la representación de las minorías y la libre expresión de voces divergentes, se convirtieron en prácticas establecidas que alentaron la participación directa y democrática de los trabajadores en la toma de decisiones. Se reemplazaron las relaciones jerárquicas entre capital y trabajo y el liderazgo burocrático aportado por sindicatos clientelistas tradicionales. En este capítulo se examinará el contexto socio-económico y político-ideológico que provocó el renacimiento de las empresas recuperadas en Argentina. Además, se discutirá el potencial emancipador y los principales obstáculos y limitaciones del control obrero....
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Aaron Tauss, Αργεντινή, Καταλήψεις Χώρων Εργασίας, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατική Αυτοδιαχείριση, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι
