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Spanish09/03/15Leval, Gaston, 1977
A través de datos minuciosamente recogidos en las zonas agrarias y fabriles de aquella España lacerada por la guerra civil, el autor explica los diversos modos en que los sectores vitales de la agricultura, la industria y los servicios públicos fueron reorganizados desde abajo por obreros, labriegos y profesionales imbuidos de un elevado sentido social y de una conciencia colectivista antiautoritaria legada por Bakunin, Mella, Anselmo Lorenzo y otros.
Encontramos aquí la comprobación práctica de la veracidad de los principios autogestionarios: la vida económica y cultural1 de una sociedad puede desarrollarse al margen de las instituciones gubernamentales e incluso en oposición con éstas.
Sólo la fuerza de las armas acabó con tan apasionante ejemplo, de socialismo libertario, el máximo realizado hasta nuestros días, incluida la Comuna de París. Gastón Leval, que vivió junto al pueblo su trágica y a la vez fecunda experiencia, explica así el sentido de su obra: «Me esforcé por recoger para el porvenir los resultados de esta gesta única y estudiar sobre el terreno, en los pueblos colectivizados, la obra constructiva de la revolución española»El libro completo está para la descarga en formato pdf
Leval, Gaston (1977). Colectividades Libertarias En Espana, Madrid: Ed. Aguilera
Αρχές του 20ού αιώνα – Εργατικά Συμβούλια και Εργατικός Έλεγχος κατά τη διάρκεια Επαναστάσεων, Συνεταιριστικό Κίνημα, Gastón Leval, Εργατικός Έλεγχος, ΙσπανίαTopicΝαιΝαιNoΌχι -
French26/02/15
Quelques anciens salariés de la papeterie de Docelles accompagnés du Maire, Monsieur Christian Tarantola, ont fait le voyage à partir des Vosges pour se rendre au siège d’UPM France à Levallois-Perret, afin de remettre à la multinationale la « rançon » que celle-ci a obtenue lors d’un jugement du Tribunal de commerce en septembre 2014. L’occasion de médiatiser un conflit social et un projet de SCOP qui semble aujourd’hui quelque peu oublié de la part d’un gouvernement qui affirme pourtant agir en faveur de l’emploi…
Jeudi 25 février, des anciens salariés de la papeterie de Docelles, quelques élus 1 et divers individus venus apporter leurs témoignages de soutien au projet de SCOP, se rassemblaient devant le siège d’UPM France. Après avoir expliqué la raison de cette venue à Paris, Nicolas Prévot, ancien délégué CFE-CGC et un des associés de la SCOP, rappelait qu’en décidant la fermeture de la papeterie et en ayant tout fait pour éviter un rachat, UPM avait détruit 165 emplois directs et induit la perte de 400 autres dans les environs. A l’inverse, leur projet de SCOP, qui n’est nullement concurrent des productions d’UPM, serait immédiatement créateur de plus de 100 emplois avec une ambition d’un retour à 160 dans les deux ans. Fait exceptionnel, ce projet était entièrement validé en terme de financement (douze millions d’euros) et avait reçu le soutien de l’UR SCOP, du Conseil régional de Lorraine ainsi que du Conseil général des Vosges. Tout souriait à celui-ci.
Mars 2014, coup de théâtre. Alors que la multinationale avait indiqué, dans le cadre du plan social, qu’elle était prête à céder la papeterie pour un euro symbolique, la voilà qui fait volte-face : elle exige une offre de la part des salariés. Ceux-ci en proposent trois millions. UPM refuse et en exige douze ! En clair, UPM ne veut pas vendre cette usine et préfère la laisser abandonnée quitte à perdre de l’argent, facile pour une multinationale qui a gagné 512 millions d’euros en 2014 (contre 335 l’année dernière) et qui prévoit de distribuer 73 % de ce résultat à ses actionnaires.
S’estimant floués, les salariés ont alors attaqué UPM au tribunal de commerce et aux prud’hommes pour non-respect des engagements. Ils ont été déboutés de leur demande dans les deux instances, chacune d’entre elle se déclarant incompétente sur demande des avocats d’UPM, qui cyniquement jouent la montre. Un an après, Nicolas Prévot rappelle que « nous attendons de la justice qu’elle se prononce sur le fond. Cette affaire n’a pas encore été jugée. »
Les salariés et élus se sont ensuite rendus dans les bureaux d’UPM France pour remettre ce qu’ils appellent la « rançon », à savoir les 1500 euros de frais de procédure auxquels ils ont été condamnés en septembre 2014. Jean Kubiak, Président d’UPM France, tout en ayant signé un reçu de cette somme, a refusé de recevoir les journalistes et de répondre à leurs questions.
Au moment où le gouvernement « réforme » à tout va au nom de la compétitivité et de l’emploi, il serait temps qu’il s’intéresse de près à cette multinationale qui affiche des profits insolents avec un chiffre d’affaires en baisse. A noter, un récent plan « social » dans sa papeterie Chapelle-Darblay située à Grand Couronne (Seine Maritime) où 196 emplois sont supprimés sur des effectifs de 365. Heureusement les salariés de la papeterie n’ont pas dit leur dernier mot… Cette visite à Paris n’est qu’une nouvelle étape avant de prochaines initiatives.
Pour en savoir plus :
Papeterie de Docelles : Si Florange avait existé – Association Autogestion – 26 mai 2014
Papeterie de Docelles : le capital contre la SCOP et les emplois – Regards – 10 avril 2014
Association Autogestion
26 février 2015
http://www.autogestion.asso.fr/?p=4966Benoît Borrits, Συνεταιριστικό Κίνημα, Κοινωνικοί Αγώνες, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
French19/02/15
La ville de Colonia del Sacramento est surtout connue pour la richesse de son patrimoine historique, qui lui a permis d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1995. Elle fut fondée en 1680 par les portugais et appartint successivement au Portugal, à l’Espagne et au Brésil avant de devenir le chef-lieu de département de Colonia lors de l’indépendance de l’Uruguay en 1825. Plus ancienne ville de l’Uruguay, elle a la particularité d’être située au sud-ouest du pays, sur la rive septentrionale du Rio de la Plata en face de Buenos Aires, à une heure de traversée en car-ferry. Outre son caractère touristique dû à son charme architectural et urbanistique, elle est également une ville de transit entre Buenos Aires et Montevideo. Au hasard des déambulations dans le centre-ville, l’oeil du visiteur ne manque pas d’être interpellé par la vision d’autobus rouge et noir ornés d’énormes inscriptions latérales « GESTIÓN OBRERA » desservant la ligne qui relie le centre historique et le quartier Real San Carlos. Récit d’une visite réalisée les 7 et 8 octobre 2014.
L’histoire d’ABC coop débute en septembre 2001 quand les premiers signes de la crise économique argentine se répercutent dans le pays voisin. Les propriétaires endettés décident d’abandonner purement et simplement l’entreprise. L’Uruguay est entré en récession et alors que de l’autre coté du Rio de la Plata, les travailleurs argentins entreprennent la récupération d’entreprises abandonnées par les patrons pour reprendre la production, les autocaristes d’ABC décident de les imiter. Risquant la perte de leur emploi, ils organisent des assemblées pour débattre de leur avenir et décident d’assumer la gestion de leur entreprise. Pour Luis Rivas, « la tâche la plus difficile était d’expliquer aux travailleurs que l’unique sortie était de s’organiser et de mettre en marche les moyens de production et que nous pouvions faire mieux que le patron si nous en étions convaincus » 1.
Cette même année, sous l’égide du ministère du Travail, un accord est conclu avec le patron qui prévoit la cession de trois véhicules et des installations jusqu’en 2006 en compensation des salaires impayés. Ce ne fut pas facile car cet accord pouvait créer un précédent comme l’explique Luis Rivas : « Nous représentions un risque imminent pour les intérêts du patronat car nous pouvions être un exemple pour les autres travailleurs en montrant que nous pouvions mieux gérer l’entreprise. Pour cette raison, il était nécessaire de nous éliminer ».
Une lutte permanente contre la collusion entre les pouvoirs publics et les entreprisesSi dans un premier temps, l’affrontement a eu lieu avec l’ancien propriétaire, après 2001 la coopérative a dû livrer une bataille féroce avec les autres entreprises de transport de la ville. En défendant et en appliquant un « tarif populaire », ABC Coop s’est opposé systématiquement à toute augmentation de tarifs préjudiciable pour la population de Colonia. Comme celle-ci dépend d’une décision consensuelle prise entre les différentes parties, le service de la mairie et les entreprises, ABC Coop bloque toute possibilité d’augmentation depuis des années.
Ce statu quo aurait d’ailleurs causé un préjudice à l’entreprise COTUC, qui assurait un service depuis 30 ans dans la ville et qui maintenait des relations étroites avec la Mairie. En faillite, COTUC a créé une nouvelle entreprise Sol Antigua SA, qui a immédiatement obtenue la concession de trois lignes alors qu’ABC Cooperativa continue de n’assurer qu’une seule ligne. A chaque fois qu’elle a tentée de développer ses services, elle en a été empêchée par la municipalité. Luis Rivas : « Nous étions dans une guerre contre l’entreprise privée contre laquelle nous étions en concurrence, une entreprise de 30 ans, amie du pouvoir politique qui ensemble cherchaient notre disparition ».
En 2009, avec l’appui de la Banque de développement du Venezuela (BanDes), ABC Coop a pu acquérir un nouveau véhicule et a sollicité l’attribution de la ligne du quartier El General. Mais alors que la principale entreprise concurrente, sous une autre dénomination, ne proposait aucune amélioration de service, celle-ci a tout de même obtenu le marché. Depuis, ABC Coop ne cesse de dénoncer le copinage et le favoritisme illicite de la municipalité accordés à Sol Antigua et continue de revendiquer l’attribution de cette ligne 2. La même situation s’est répétée en 2012, quand ABC Coop a postulé lors de l’attribution de la ligne inter-cités reliant Carmelo à Colonia, distante de 80 kilomètres auprès du département. Bien que seule entreprise à se présenter, elle a été récusée sans aucun motif recevable.
La démocratie ouvrière en actionTous les samedis, les travailleurs se réunissent en assemblée générale pour débattre collectivement du fonctionnement de l’entreprise. Tous les aspects de la vie de l’entreprise sont débattus. Cela va des horaires de service à la maintenance des véhicules ou la gestion des fonds à l’organisation des repas. Désignés par vote, les postes de direction et de secrétariat de la coopérative sont révocables à chaque assemblée. En cela, ABC Coop se distingue des autres coopératives de transport de l’Uruguay, généralement gérées par un conseil directeur qui ne se réunit pas plus d’une fois par an avec les employés pour les informer de la situation de l’entreprise. Selon Luis Rivas : « Dans nos assemblées, il n’y a pas d’un coté les camarades qui informent et de l’autre ceux qui écoutent. Les moindres propositions sont débattues et adoptés par vote. C’est l’expression même de la démocratie ouvrière, où les camarades sont convaincus que tous contribuent à la résolution des problèmes ». A l’issue de chaque assemblée, les responsables sont chargés de mettre en œuvre les résolutions.
ABC Coop a instauré une rotation des fonctions : production, direction, administration. L’entreprise a également créé une école de conduite d’autobus qui forme à la fois les nouveaux travailleurs de la coopérative et ceux se destinant à travailler pour d’autres entreprises de transport.
Tout un symbole, les bus sont numérotés en référence à d’illustres personnalités ou mouvements révolutionnaires, ainsi « 17 », le « 26 », le « 28 », etc. en références à la révolution d’octobre, au mouvement du 26 juillet (guérilla cubaine), à l’année de naissance du Che. Le prochain sera le « 43 » en mémoire au nombre d’étudiants disparus de l’école normale d’Ayotzinapa (Etat de Guerrero au Mexique) le 26 septembre 2014 3.
Contre tous les pronostics, ABC Coop est parvenu à relever le défi et sous gestion ouvrière, elle a pu rembourser les dettes laissées par le patron à la mairie et régler les cotisations dues à la Banque de Protection sociale. La coopérative a augmenté les salaires qui se situent à 50 % au-dessus de la moyenne nationale et à créer de nouveaux postes de travail. De neuf, leur nombre est passé à quinze en 2013, soit un effectif proportionnellement supérieur de 50 % à celui d’une entreprise classique. Toujours selon Luis Rivas : « En période de crise, ABC Cooperativa démontre que la coopérative peut continuer à investir et à créer des emplois ».
Comme il n’existe pas de syndicat d’autocaristes à Colonia, les travailleurs d’ABC ont sollicité l’aide de l’UNOTT (Union nationale des travailleurs du transport) et celle de deux coopératives d’omnibus de Montevideo pour d’acquérir de nouveaux véhicules à un coût moindre. Cette solidarité a pris fin quand ABC Cooperativa a été expulsée de la centrale syndicale unique (PIT-CNT) pour avoir critiqué la politique gouvernementale soutenue par la centrale syndicale.
A l’opposé de la tendance générale des entreprises de transport qui ont supprimé les postes de contrôleurs en confiant cette tâche aux conducteurs, ABC Coop maintient deux travailleurs dans chaque autobus. Il ne s’agit pas seulement d’éviter d’augmenter le nombre de chômeurs mais de maintenir une qualité de service à la population permettant d’être disponible et d’orienter les passagers pendant que le chauffeur se concentre sur la conduite.
En 2006, ABC Coop a concrétisé sa volonté d’ouverture en direction de la population en créant un centre culturel dans un quartier de la périphérie et en installant une radio communautaire, Iskra 102,9 FM 4.
Avec ses succès et ses difficultés, l’expérience d’ABC Coop, sous gestion ouvrière depuis plus d’une décennie, met en lumière un horizon possible pour la lutte des mouvements sociaux des transports, à l’image de celle qui s’est propagée dans de nombreuses villes au Brésil en juin 2013 contre l’augmentation des tarifs 5. Elle pose la question de l’expropriation du transport collectif en le retirant à l’initiative privée pour le transférer sous le contrôle des travailleurs et de la population à des services publics et/ou des coopératives. Le transport collectif représente un marché énorme dans toute l’Amérique latine, qui reste essentiellement contrôlé par les entreprises du secteur privé et qui génère des profits élevés et une grande corruption avec l’assentiment des pouvoirs publics. De plus, ce secteur, constitué en puissant lobby, exerce une influence énorme dans la vie sociale et politique à tous les échelons. Dans le sous-continent, le secteur coopératif y détient une part infime et en Uruguay, il n’existe que deux autres entreprises récupérées de transport collectif à Montevideo : Raincoop et Copay mais elles ne sont pas guidées par le même combat de classe.
Pour en savoir plus sur les entreprises récupérées en Uruguay
– Gabriel Burdín, “La autogestión en Uruguay: Economía social y empresas sin patrones”, Brecha, 30 Agosto de 2013. http://brecha.com.uy/index.php/politica-uruguaya/2371-la-autogestion-en-uruguay
– Pablo Guerra, “Promoción del empleo autogestionado en empresas recuperadas: El caso de desarrollo (FONDES) en Uruguay”, Quebec 2014: Cumbre internacional de cooperativas. http://www.sommetinter.coop/files/…/2014_35_Guerra.pdf
– Pablo Guerra, “Autogestión empresarial en Uruguay – análisis de caso del FONDES”, Facultad de Derecho – Universidad de la República, Septiembre 2013. http://www.fder.edu.uy/publicaciones/dt1.pdf
– Juan Pablo Martí, Florencia Thul y Valentina Cancela “Las empresas recuperadas como cooperativas de trabajo en Uruguay: entre la crisis y la oportunidad”, Montevideo, marzo de 2013. http://www.fcs.edu.uy/…/Marti_Thul_Cancela%20Historia
– Anabel Rieiro, « Representación y democracia: sujetos colectivos en el campo de la autogestión”, in OSERA n°7, 2012. http://webiigg.sociales.uba.ar/empresasrecuperadas/PDF/PDF_07/RIEIRO.pdf
– Raúl Zibechi, “Una década de fábricas recuperadas: Reinventar la vida desde el trabajo”, Programa de las Américas, 3 noviembre de 2010. http://www.cipamericas.org/es/archives/3515Notes
- « Entrevista a los obreros de la cooperativa de transports ABC Coop – Gestión obrera – de Colonia de Sacramento (Uruguay », Mars 2009,
http://argentina.elmilitante.org/amrica-latina-othermenu-42/uruguay-othermenu-50/4088-entrevista-a-los-obreros-de-la-cooperativa-de-transportes-abc-coop-gestin-obrera-de-colonia-de-sacramento-uruguay.html ↩ - Voir le blog de la coopérative : http://abccoopgestionobrera.blogspot.fr/ ↩
- Luis Rivas, “Trabajadores de Gestión Obrera ABC solidarios con la causa por los 43 de Ayotzinapa”, Journal La Izquierda diario, Décembre 2014.
http://www.laizquierdadiario.com/Trabajadores-de-Gestion-Obrera-ABC-solidarios-con-la-causa-por-los-43-de-Ayotzinapa ↩ - « La historia de la ABC Cooperativa », Janvier 2013,
http://revista.bus-america.com/Notas/ABC%20Coop%20-%20Control%20Obrero.htm ↩ - « ABC Cooperativa: empresa de ônibus gerida por seus trabalhadores », 5 octobre 2014, http://passapalavra.info/2014/10/99976 ↩
Association Autogestion
19 février 2015
http://www.autogestion.asso.fr/?p=4931Συνεταιριστικό Κίνημα, Richard Neuville, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Ουρουγουάη, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι - « Entrevista a los obreros de la cooperativa de transports ABC Coop – Gestión obrera – de Colonia de Sacramento (Uruguay », Mars 2009,
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German17/02/15Rezension zu Martina Benz: "Zwischen Migration und Arbeit - Worker Centers und die Organisierung prekär und informell Beschäftigter in den USA"
Die Idee von „Worker Centers“ ist, etwas zeitverzögert, gemeinsam mit den Konzepten US-amerikanischer Gewerkschaften zu „Organizing“ und „Campaining“ über den großen Ozean geschwappt. „Worker Centers“ scheinen überall dort eine attraktive Idee zu sein, wo die gewerkschaftliche Organisierung problematisch wird – allgemein in prekären Beschäftigungsbereichen und hier vor allem noch einmal dort, wo insbesondere migrantische Arbeiter*innen beschäftigt werden.
Martina Benz hat nun mit ihrer im Verlag Westfälisches Dampfboot erschienenen Dissertation „Zwischen Migration und Arbeit. Worker Centers und die Organisierung prekär und informell Beschäftigter in den USA“ eine Studie zu den Funktions- und Arbeitsweisen dieser Worker Centers vorgelegt. Dabei stellt sie Fallbeispiele aus drei verschiedenen Organisierungsbereichen dar: Die Organisierung von Gastronomie- und Einzelhandels-Arbeiter*innen in New York City, die Organisierung von Hausangestellten, ebenfalls in New York sowie die Organisierung von – fast ausschließlich männlichen - Tagelöhnern in Kalifornien. So unterschiedlich die beschriebenen Organisierungsbereiche sind, so unterschiedlich sind auch die Kampagnen, mit denen sie einhergehen, von Kampagnen gegen Lohnraub über die Anerkennung der Arbeit als Lohnarbeit bis hin zu dem Recht, seine Arbeit auf einem unregulierten Arbeitsmarkt überhaupt zu verkaufen.
Diese recht unterschiedlichen Beispiele illustrieren bereits, wo Chancen und Risiken von Worker Centers liegen: Einerseits entstehen sie überall dort, wo Gewerkschaften aus verschiedenen Gründen kaum handlungsfähig sind und sind eine realistische Option, die angeblich „Unorganisierbaren“ zu organisieren. Das liegt letztlich eben weniger daran, dass sie tatsächlich „unorganisierbar“ seien, sondern vielmehr an dem spezifischen US-amerikanischen Gewerkschaftssystem. Eine Gewerkschaft muss ihren Vertretungsanspruch durch Anerkennungswahlen im Betrieb belegen, um überhaupt als solche tätig werden zu können. Wo dies nicht gegeben ist – weil Anerkennungswahlen nicht möglich sind, nicht gewonnen werden können oder die gewerkschaftliche Unterstützung gleich ganz fehlt – übernehmen Worker Centers die Aufgaben, die uns als spezifisch gewerkschaftlich erscheinen mögen.
Organisatorische Vielfalt
Die verschiedenen beschriebenen Arbeitsverhältnisse machen aber auch deutlich, wie unterschiedlich prekäre Beschäftigung organisiert sein kann und wie differenziert daher die Strategien der unterschiedlichen Worker Centers ausfallen. Benz differenziert einen Aktivismus, der eigentlich dem von Gewerkschaften entspricht – nicht ganz unpassend subsumiert Vanessa Tait sie unter „poor workers’ unions“ (S.216) – einem ähnlichen Aktivismus zu NGOs (Nichtregierungsorganisationen) sowie dem Repertoire neuer sozialer Bewegungen. Dabei verdeutlicht sie, dass keine dieser Organisationsarten in reiner Form auftaucht, vielmehr tendieren die Worker Centers, je nach Arbeitsschwerpunkt, in die eine oder andere Richtung. Deutlich wird in jedem Fall: Aufgrund der verschiedenen Bedingungen müssen sich Worker Center für einen Schwerpunkt und für eine Strategie entscheiden. So schildert Benz anhand der Organisierung der New Yorker Gastronomie-Arbeiter*innen einen Konflikt, der in direkten Verhandlungen mit den Unternehmen sicherlich durch eine Gewerkschaft ähnlich gelöst worden wäre; die Hausangestellten dagegen agierten, durchaus auch gemeinsam mit den Auftraggebern, für die sie arbeiten, auf moralischer und politischer Ebene, indem sie dafür kämpften, dass ihre Reproduktionsarbeit unter die rechtlichen Rahmenbedingungen für Lohnarbeit falle; die Kämpfe der Tagelöhner dagegen haben eine juristische Prägung.
Ein weiterer Aspekt macht das Organisieren prekär Beschäftigter kompliziert und mahnt dazu, sich auf ein Gebiet zu konzentrieren: Die Sprachproblematik, die in Deutschland noch wesentlich ausgeprägter wäre, als in den USA, wo die zwei Sprachen Englisch und Spanisch sicherlich in vielen Bereichen für ein Organizing schon ausreichend sind. Benz nennt allerdings gerade für den Bereich der häuslichen Arbeit auch die Vielzahl asiatischer Arbeitskräfte, für die dies nicht in jedem Fall gelten wird.
Die Sprachproblematik weist aber auch auf eine Gemeinsamkeit in der Arbeit der Worker Centers hin: Die berufliche Bildung, zu der auch Sprachkurse gehören, ist als Einstieg in das Engagement für die eigenen Interessen nicht zu unterschätzen. Die spezifische, berufliche Qualifikation ist für die Worker Centers, oft auch gefördert durch die Unternehmerseite bzw. durch von diesen finanzierte Stiftungen, einerseits finanzielle Grundlage, aber ebenso der Einstieg in die Selbstorganisation, indem die berufliche Bildung politisch gerahmt wird: „Entgegen der neoliberalen Vision von Empowerment wird in den Worker Centers gerade die gesellschaftliche und politische Dimension individueller Probleme vermittelt“ (S.211). Das ist, wie Benz ausführlich schildert, nicht immer widerspruchsfrei. Die Abhängigkeit von externer Finanzierung kann die Worker Centers auch in inhaltliche Abhängigkeit bringen – und brachte sie 2007/2008 mit Beginn der Weltwirtschaftskrise auch anderweitig in Bedrängnis, gerade als sie nötiger als zuvor gebraucht wurden. Dadurch wie auch durch ihre spezifische Geschichte geraten die Worker Centers in eine gewisse Ambivalenz: Einerseits organisieren sie, wie der Neoliberalismus es vorsieht, ehemals kollektiv, staatlich oder von Unternehmerseite aus garantierte Sozialleistungen, Bildungskompetenzen und berufliche Grundlagen auf einer letztlich privaten Basis, andererseits organisieren sie kollektiv den Widerstand gegen eben diese neoliberalen Zumutungen. Martina Benz merkt diese Ambivalenz zurecht, dabei auf David Harvey rekurrierend, an – aber letztlich gilt sie heute für fast alle sozialen Bewegungen, NGOs und auch Gewerkschaften, unter den momentanen Bedingungen ist dieser Widerspruch nicht auflösbar.
Machtressourcen und Organisationsstrukturen
In zweierlei Weise möchte Benz sich von bisherigen Forschungsarbeiten zu Worker Centers abgrenzen: Erstens betont sie, dass es sich bei den Worker Centers um Selbstorganisationen handelt, und nicht um Stellvertreter-(„advocacy“)-Organisationen. Und zweitens betont sie die Worker Centers als eigenständige Machtressource, die gegenüber der Organisierung in Gewerkschaften Vorteile hätte.
Beide Aspekte sind m.E., gerade durch Martina Benz eigene Forschungsarbeit, lange nicht so eindeutig, wie die Autorin abschließend darstellt. So betont sie (S.217) einerseits, dass Worker Centers „nicht in der Lage sind, Macht zu generieren“, sondern diese entstände, wie sie im Anschluss an Piven und Cloward formuliert, „in sozialen Kämpfen, die außerhalb der Worker Center stattfinden“. Noch auf derselben Seite konstatiert sie: „Da die strukturelle Macht prekär Beschäftigter und informell Arbeitender häufig begrenzt ist, bieten die Zentren [...] einen Ort, um die Form der Macht zu nutzen, die Beverly Silver als ‚Organisationsmacht’ bezeichnet hat“. Benz ist in ihrer Studie auf der Suche nach alternativen Machtressourcen und bemüht sich, diese zu finden, indem sie die Begrifflichkeiten der strukturellen und Organisationsmacht, die spezifisch auf eine Macht in der Rolle der Arbeitenden anspielen (also ökonomische Machtressourcen sind) mit politischen Machtkonzepten zu ergänzen. Öffentlichkeitsarbeit (Kampagnen) und Organisierung sind aber nicht lediglich Ergänzungen, sondern auch Ersatz für fehlende strukturelle Macht. Letztlich sind generieren die Worker Centers also eben durchaus eine Organisationsmacht wo aufgrund von Prekarität keine strukturelle Macht vorhanden ist.
Stellvertreter- oder Selbstorganisation? Auch diese Frage ist letztlich mit dem Forschungsmaterial nicht eindeutig zu beantworten bzw. ist eben beides richtig: Worker Center ist nicht gleich Working Center. Und oft genug stehen sich – gerade im US-amerikanischen Kontext – diese Begriffe auch nicht ausschließend gegenüber: „Advocacy“ hat einen ganz anderen Beiklang als die deutschsprachigen Begriffe „Stellvertreter“ oder „Repräsentation“: Es geht dabei eben durchaus nicht darum, stellvertretend für andere zu sprechen, sondern vielmehr darum, „Advokat“ für ein Interesse zu sein. Beide Ansprüche lassen sich durchaus gemeinsam denken und müssen da, wo es um die strukturelle wenig Mächtigen geht, auch gemeinsam gedacht werden.
Worker Centers in Deutschland?
Erstaunlicherweise stellt Martina Benz, wenn sie abschließend die deutschen Debatten um Organizing reflektiert, fest, dass das Thema Migration „weitaus weniger aufgegriffen“ würde. Für das gewerkschaftliche Organizing allgemein – oft eben nur eine Form der Mitgliedergewinnung – mag das bislang gelten, aber gerade, wo die Anwendungsmöglichkeiten von Worker Centers in Deutschland debattiert werden, steht die Migration im Fokus. Das ist auch kein Wunder: Etwas vereinfacht könnte man behaupten, dass im Allgemeinen das deutsche Gewerkschaftssystem im Vergleich zum US-amerikanischen System keine Worker Centers braucht: Die beschriebenen Aufgaben können allesamt gut und gerne von Gewerkschaften erfüllt werden. Trotzdem macht es, wie ja an einigen Stellen durchaus schon diskutiert und in der Praxis ausprobiert, Sinn für migrantische und prekär Beschäftigte über das Konzept nachzudenken: Dort zu sein, wo die Arbeitenden sind – oftmals eben nicht in der Fabrik, sondern in den Stadtvierteln, auf den Strassen, in den Cafés usw. – und aus gewerkschaftlichem Anspruch hinaus mit den Methoden der neuen sozialen Bewegungen zu arbeiten.
Titeldaten:
Benz, Martina: Zwischen Migration und Arbeit. Worker Centers und die Organisierung prekär und informell Beschäftigter in den USA. Münster, Verlag Westfälisches Dampfboot 2014. ISBN: 978-3-89691-956-4 272 Seiten Preis: 29,90 €.Zum Weiterlesen:
Einen Kurzbeitrag von Martina Benz „Die Organisierung von Niedriglohn-Beschäftigten in Worker Centers“ findet man im DGB-Online-Magazin Gegenblende.
Erstveröffentlichung für workerscontrol.net
Κριτικές Βιβλίων, Μετανάστευση, Κοινωνικοί Αγώνες, Torsten Bewernitz, Συνδικαλισμός, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Η.Π.Α.MediaΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish09/02/15
Resumen: Una de las características clave del proceso revolucionario portugués -1974-1975 – es el control obrero, que evolucionó decisivamente a partir de febrero de 1975. En las empresas nacionalizadas, en las principales empresas metalúrgicas e incluso en otros sectores se entra en una situación de control obrero más que de autogestión, tal vez más implantada en las pequeñas empresas y en las empresas con reales dificultades financieras i/o productivas. En este artículo estudiaremos esa historia distinguiendo el control obrero de los procesos clásicos de autogestión, haciendo referencia a los principales trabajos teóricos del marxismo en esta área.
Palabras clave: revolución de los claveles; Portugal; control obrero; autogestión.
Abstract
One of the key features of the Portuguese revolutionary process (1974-1975) is workers’ control, which grew significantly since February 1975. In nationalized companies, leading metalworking companies and even in other sectors begins a situation of workers’ control beyond self-management, perhaps more established in small enterprises and enterprises in real financial and / or production difficulties. In this article we will do this
history, distinguishing workers’ control from classic workers’ self-management processes, with reference to the main Marxist theoretical works in this area.
Keywords: Carnation Revolution, Portugal, Workers’ Control, Self-management
“No existe control obrero cuando pretendemos gestionar los negocios del patrón”
Obrero de la construcción naval, astilleros de Lisnave, Margueira, 1975
El día 25 de abril de 1974 un golpe llevado a cabo por el Movimento das Forças Armadas (MFA), en desacuerdo con la guerra colonial que se había prolongado durante ya trece años, puso fin a la dictadura portuguesa, que había durado 48 años bajo la dirección de António Salazar y -desde 1968- bajo la jefatura de Marcelo Caetano. Inmediatamente, y contra la proclama de los militares que dirigían el golpe -que insistían por la radio en que la gente debía quedarse en casa –, miles de personas salieron de sus casas, sobre todo en Lisboa y Oporto, y así fue como, con la gente a las puertas gritando “muerte al fascismo”, se cercó al Gobierno en el Cuartel do Carmo, en Lisboa; se abrieron las puertas de las prisiones de Caxias y de Peniche para que salieran todos los presos políticos; se desmanteló la PIDE/DGS , la policía política, se atacó la sede del periódico del régimen A Época y se abolió la censura....
Para seguir leyendo descargar el pdf
Título original: O controlo operário na Revolução Portuguesa 1974-1975. Publicado en Marx e o Marxismo v.2, n.2, ene/jul 2014. Edición y traducción:
Alejandría proletaria, biblioteca general del pensamiento revolucionario.
València (Estado Español). Enero de 2015.
http://grupgerminal.org/ germinal_1917@yahoo.esΑντιαποικιοκρατικοί Αγώνες, Δημοκρατικές Επαναστάσεις και Εργατικός Έλεγχος, António Simões do Paço, Democratic Revolution, Joana Alcântara, Raquel Varela, Κοινωνικοί Αγώνες, Εργατικός Έλεγχος, ΠορτογαλίαTopicΝαιΝαιNoΌχι -
Italian05/02/15
Trezzano sul Naviglio, periferia sud di Milano. Un paesaggio che riflette la situazione di crisi che colpisce l’Italia e le sue zone industriali lasciate al degrado. Dalle macerie di un industria ormai delocalizzata all’estero, un seme di resistenza sta iniziando a germogliare. Resistenza alla crisi e alle politiche di austérity da parte di un gruppo di ex lavoratori e lavoratrici della Maflow, storica realtà del sistema industriale italiano. La società Maflow produceva componenti per il ramo automotive: a causa di una gestione speculativa è stata prima posta in amministrazione straordinaria licenziando oltre 300 dipendenti e poi svenduta all’asta ad un imprenditore che ha delocalizzato tutta la produzione in Polonia. I lavoratori e le lavoratrici non hanno accettato che la loro fabbrica, quella dove avevano lavorato per anni, potesse diventare l’ennesima industria abbandonata. Dopo anni di lotte per mantenere il lavoro negli stabilimenti di Trezzano hanno deciso di riportarcelo loro stessi in forma autogestita. Nel febbraio 2012 sono passati dal presidio esterno all’occupazione della fabbrica per riappropriarsi del loro luogo di lavoro e ricostruirsi un reddito. Non potendo e non volendo tornare nel settore automotive ormai saturo, hanno deciso di convertire la fabbrica in senso ecologico costruendo la cittadella dell’altra economia dove all’attività di produzione di un centro di riuso polifunzionale si affiancano attività artigianali sociali e culturali in grado di far vivere gli spazi restituendoli al tessuto sociale trezzanese. Dentro questi capannoni si sono sviluppate attività diverse, tutte basate sullo stesso spirito: il GAS, il mercatino dell’usato, il bar, le mostre, il riciclo dei computers. Tutto funziona in autogestione e le decisioni si prendono il martedi in assemblea.
"La fabbrica è nostra ma l’autogestione è un percorso non evidente per tutti": la maggior parte degli ex-operai non ci avevano mai pensato, si è in qualche modo imposta a loro. Quando c’hai un padrone « obbedisci e basta, adesso lavoriamo pure sabato e domenica". RiMaflow potrebbe diventare il luogo dove sviluppare un modello cooperativo che sia un’alternativa alla crisi.
Questo audio documentario è un viaggio sonoro nella vita di una fabbrica dopo due anni di autogestione, costruito intorno ai ritratti incrociati di persone che vengono da dentro e fuori, da percorsi diversi e che si ritrovano oggi uniti.Registrazioni : Anaïs Poirot-Gorse e Sara Fraschini
Montaggio : Anaïs Poirot-Gorse
Grazie a tutti i lavoratori e le lavoratrici di RiMaflow, Re-common, Libera, SOS Rosarno, la campagna Miseria Ladra, Michelon die Folli e Andrea Mineo. Grazie ai Guappecarto e Arturo Garra per la musica.
Di seguito i link delle puntate:
Anaïs Poirot-Gorse, Κριτικές Ταινιών, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, ΙταλίαMediaΌχιΝαιNoΌχι -
French05/02/15Un documentaire sur une entreprise récupérée à Milan
Un film de Dario Azzellini et Oliver Ressler.
Rimaflow, Milan, Italie
L’usine Maflow de Trezzano sul Naviglio, basée dans la périphérie industrielle de Milan, faisait partie de la multinationale italienne de pièces détachées automobile Maflow, un des leaders mondiaux de conduits pour air conditionné. Bien que ne souffrant pas des conséquences de la crise et ayant assez de clients pour poursuivre la production, Maflow a fermé en 2009 suite à une faillite frauduleuse. Les travailleurs de l’usine de Milan, la principale du groupe, ont alors commencé une lutte pour la réouverture de l’usine et le maintien des emplois. Ils ont occupé l’usine et organisé des manifestations spectaculaires sur le toit de l’usine. Grâce à cette lutte, Maflow a été proposée à de nouveaux investisseurs. En octobre 2010, le groupe Maflow est vendu à l’investisseur polonais Boryszew. Sans même avoir relancé la production, le nouveau propriétaire ferme l’usine de Milan en décembre 2012 en déménageant l’essentiel des machines.
En février 2013, les anciens travailleurs de Maflow, accompagnés de travailleurs précaires et de salariés d’une usine voisine elle-même victime d’une faillite frauduleuse, ont occupé l’usine. Les 20 travailleurs qui participaient à ce projet à temps plein ont réinventé un futur pour cette usine. Ils ont commencé à recycler des ordinateurs et appareils électroniques ménagers, ouvert un bar et une cafétéria, organisé un marché aux puces et des activités culturelles en lien avec les habitants du quartier. Ils se sont alliés avec des agriculteurs bio et ont créé ensemble un espace de vente solidaire. Ils envisagent de convertir l’usine en atelier de recyclage industriel. Comme l’explique Mariarosa Missaglia, une ancienne travailleuse de Maflow, leur objectif est de « remettre l’usine sur ses pieds sans aucun employeur et de montrer que, même sans patron, cela est faisable. » Son collègue de travail, Antonio Galliazo souligne que cela n’est pas une tâche facile : « Nous sommes en train de construire une autogestion des travailleurs, car l’autogestion ne vient pas du haut. Ainsi, il est évident que nous devons faire face à de nombreuses difficultés, de choses qui ne marchent pas. »
En même temps, les travailleurs veulent rester en phase avec les autres luttes. « Nous pensons que notre expérience ne peut être un îlot joyeux où nous obtiendrons nos revenus en nous organisant nous-même » explique Gigi Malabarba, travailleur participant à RiMaflow. « Nous pouvons gagner si nous sommes partie prenante d’une large lutte et multiplions par dix ou cent de telles expériences, pour entretenir l’idée qu’une autre économie est possible. Si l’économie des patrons est en crise, nous devons développer une autre idée de l’économie. »
« Occupy, Resist, Produce – RiMaflow » suit les travailleurs dans leurs activités quotidiennes, leurs discussions et débats stratégiques comme politiques.
Ce film est le premier d’une série de court-métrages sur les occupations de lieux de travail et de production sous contrôle ouvrier en Europe.
https://www.youtube.com/watch?v=UyhVdoK1g10
Producteur et réalisateur : Dario Azzellini et Oliver Ressler
Prises de vue : Thomas Parb et Rudolf Gottsberger
Prises de sons : Riccardo Arrigoni et Emanuel Balbinot
Montage : Dario Azzellini and Oliver Ressler
Fond sonore, mixage et corrections de couleur : Rudolf GottsbergerNos remerciements à Ines Doujak, Gigi Malabarba, Pina Toscano, Marina Sitrin et Bert Theis
Ce projet a en partie financé par le Fonds autrichien des sciences (FWF) AR 183-G21. Nos remerciements pour le soutien de l’Université Johannes Kepler de Linz, Austriche
www.azzellini.net
www.ressler.atOccupy, Resist, Produce - RiMaflow
Author: Dario Azzellini & Oliver Ressler
Durée: 36 Minutes
Disponible: 2014
Ταινίες & Πολυμέσα, Dario Azzellini, Oliver Ressler, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Ri-Maflow, Self-directed Enterprises, Κοινωνικοί Αγώνες, Κοινωνικά Ωφέλιμη Παραγωγή, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Ιταλία, ΕυρώπηMediahttps://www.youtube.com/embed/UyhVdoK1g10ΝαιΝαιCurrent DebateΌχι -
Italian24/01/15Una intervista agli operai della fabbrica recuperata Özgür Kazova, che si trova oggi di fronte ad un pesante attacco. Martedì 27 è infatti prevista la sentenza definitiva sul possesso dei macchinari,
La Ozgur Kazova è la storia di un gruppo di uomini e donne, operai di una fabbrica tessile e lavoratori precari, che ha fatto della solidarietà e dell’autogestione una concreta sperimentazione, per costruire una risposta collettiva ed innovativa alla crisi, all’autoritarismo e all’assenza di libertà. Vengono da quasi due anni di resistenza, di conflitto, che li ha portati dal licenziamento fino all’occupazione della fabbrica, poi alla vittoria sui macchinari e alla decisione comune di sperimentare una produzione senza padrone. Ma oggi questa possibilità è di nuovo sotto attacco: martedì infatti il giudice stabilirà se i macchinari rimarranno agli operai oppure finiranno all’asta. Dopo 23 mesi di resistenza e autogestione, e gli sgomberi di tre spazi occupati dopo il movimento di Gezi, la questione dei macchinari della Kazova rappresenta una battaglia di tutti quelli che resistono alla repressione e all’autoritarismo del governo. Per questo al presidio di lunedì sono invitati i forum di quartiere nati dalla mobilitazione di Gezi e le realtà di movimento di Istanbul, per difendere la proprietà comune dei mezzi di produzione.
Li incontriamo ad Istanbul, durante la due giorni di dibattiti organizzati tra le reti transnazionali di Agora 99 e le esperienze di lotta del movimento ad Istanbul, tra cui gli operai della Kazova Libera, presso lo spazio occupato Caferaga di Kadikoi (successivamente all’incontro lo spazio è stato poi sgomberato, poche settimane fa) e con loro ci dirigiamo alla fabbrica, al centro di uno storico distretto tessile di Istanbul.
Appena arrivati ci mostrano con orgoglio i macchinari, riattivati dagli operai stessi, ottenuti dopo una lunga e difficile lotta, in cui sono stati proprio i movimenti di Gezi, rispetto a sindacati e partiti, la componente sociale che li ha sostenuti più da vicino.
“La nostra occupazione vera e propria - per i primi mesi ci eravamo limitati alle proteste – è cominciata nelle settimane di Gezi. Il supporto dei forum, inizialmente dei movimenti che si riunivano nel quartiere in cui si trovava la vecchia fabbrica, è stato molto importante. Il che non era scontato, perché non tutti gli operai della fabbrica facevano parte attiva di qualche movimento di sinistra.” Ci raccontano gli operai, durante una pausa dal lavoro, seduti in circolo tra i macchinari tessili, riattivati per la produzione dei maglioni senza padrone.
Ripercorriamo con loro i diversi momenti del conflitto operaio e della mobilitazione di Gezi. “Nella prima fase della nostra occupazione, il fatto che fosse un momento di mobilitazione, e che dopo Gezi questa mobilitazione si sia decentrata in tante realtà locali ci ha dato visibilità - per esempio organizzando sfilate e feste di quartiere. Dato che la Kazova occupata è rimasta a macchine ferme per più di un anno, e che la produzione di maglioni è partita soltanto nel Novembre 2014, i rapporti non sono sempre stati continui - i movimenti hanno seguito il loro percorso di alti e bassi e riorganizzazione, così come noi seguivamo il nostro".
In questi ultimi mesi, a partire dallo scorso novembre, è ripartita la produzione da parte della cooperativa Ozgur Kazova dopo quasi due anni di inattività. “E’ sui comitati resistenti di quartiere e i gruppi autorganizzati di precari che possiamo contare. Per esempio abbiamo appena chiuso una campagna di vendite solidali in collaborazione con la casa occupata del quartiere di Caferaga. Ci servivano 15mila lire turche (quasi 5 mila euro) per pagare le tasse sui macchinari ("sottratti dagli operai al padrone quando questi ha deciso di chiudere la Kazova), perche' qui in Turchia le leggi sul tessile funzionano cosi'. Da Caferaga e' arrivata la proposta di una campagna per acquistare i nostri maglioni da distribuire poi sia alle migliaia di siriani senzatetto di Istanbul - l'inverno di Istanbul e' estremamente rigido - che da mandare alle famiglie di Kobane attualmente dislocate a Suruc.” Una campagna di acquisto solidale che si è poi estesa all’Italia con la campagna “Maglione senza padrone” e che rappresenta una prima esperienza di sostegno concreto agli operai della fabbrica autogestita.

Le difficoltà attraversano la quotidianità della vita della cooperativa, ma la forza di superarle è legata alla capacità collettiva di organizzarsi, a partire dalle pratiche di solidarietà e mutualismo che ridefiniscono relazioni sociali e costruiscono possibilità reali di trasformazione sociale. Come per tutte le altre esperienze simili, che pur con difficoltà stanno nascendo in diversi paesi euro-mediterranei, fra fronte alle spese e distribuire i prodotti rappresenta un passaggio per nulla scontato. Anche in questo caso, la solidarietà e il mutuo sostegno all’interno dei movimenti sono decisivi. “Per adesso la la questione centrale è la sopravvivenza dell’esperimento - che non è ancora affatto scontata. Non abbiamo alcun esempio su cui basarci; se la Ozgur Kazova sopravvive, sarà la prima cooperativa tessile in Turchia. Stiamo cercando di creare un precedente con i primi "maglioni senza padrone", nati proprio da una fabbrica che vendeva un singolo maglione a 150 euro, e pagava gli operai - che ne producevano migliaia al giorno con orari massacranti - 450 euro al mese. Noi li produciamo uguali, li vendiamo a meno e dividiamo equamente i proventi. Quindi è ancora tutto in divenire. Non sappiamo ancora come assicurarci la lana per la nuova produzione, per non parlare di affitto ed elettricità; ci vorranno mesi prima che le vendite, e la copertura delle spese, ci permettano di guadagnare qualcosa in più da ridistribuire fra gli operai per provvedere alle proprie famiglie e solo allora potremo porci il problema della gestione dei profitti.”
Non solo la gestione e la sopravvivenza quotidiana, ma anche ostacoli legali, ci raccontano gli operai: “Non è ancora chiaro se, e come, sia possibile registrare ufficialmente una cooperativa tessile in Turchia e quindi ottenere il permesso di vendere ufficialmente i nostri prodotti. Una cosa va chiarita: siamo una fabbrica, la nostra politica è la nostra produzione. Quindi siamo vincolati a problemi strettamente pratici e parlare del futuro, per adesso, significa accontentarsi di cercare soluzioni pratiche. Certo, questo non vuol dire che non abbiamo grandi progetti sul modello di produzione e ridistribuzione al quale stiamo lavorando; ma in una fase di assoluta vulnerabilità come questa, hai persino paura a parlarne!”. Possiamo cogliere nei loro sguardi la determinazione di chi sta costruendo con la lotta una possibilità di sopravvivenza, ma anche di trasformazione, di autonomia.
“La speranza è che una volta assicurata una giusta retribuzione, un eventuale assestamento economico ci permetta di aumentare la produzione e quindi "riscattare" altri lavoratori, sottrarli allo sfruttamento del tessile turco perché anche loro diventino padroni del proprio lavoro e del proprio potere decisionale. Lo scopo è di allargare la cerchia dei senza padrone, far vedere che il nostro modello funziona, spingere altri verso la lotta e l’autogestione.” Continuano, raccontando a turno, speranze, emozioni, sfide politiche e organizzative della cooperativa. Per poter produrre prodotti di qualità, autogestendo il proprio lavoro, senza specularci sopra, come avveniva durante la precedente produzione.
Gli operai si interrogano su cosa e come produrre: “Vogliamo continuare a produrre maglioni della stessa qualità di quando eravamo ancora sotto un padrone, anzi meglio. Ma farlo a prezzi per cui è la gente come noi a comprarli e apprezzare il nostro lavoro. Si tratta di entrare nei circuiti del mercato per sabotarli dall'interno per dare visibilità al lavoro senza padrone. Ovviamente le difficoltà non sono poche. Per esempio, noi vorremmo che i nostri maglioni avessero un prezzo equo, che non superi i trenta euro. Ma la mera produzione di un capo, esclusa la manodopera, costa almeno 20 euro se non di più fra lana organica, trattamento del capo, elettricità per la filatura, e affitto della fabbrica. Saremo anche lavoratori liberi fra le quattro mura della nostra fabbrica, ma le leggi del capitalismo ci costringono a confrontarci con queste spese. Un modo per riuscire a coprire le spese di distribuzione e di manodopera con i prezzi che ci siamo prefissi potrebbe essere quello di creare un circuito solidale fra cooperative e fabbriche occupate per le materie prime, secondo un modello basato sulla cooperazione piuttosto che la competizione. Per esempio stiamo cercando il contatto con realtà simili alla nostra in Bangladesh.”
L’autogestione produttiva è una sfida, difficile e complessa, attorno alla riorganizzazione della produzione, al rifornimento di materie prime, alla gestione del lavoro in condizioni di estrema precarietà. Ma la forza di queste esperienze deriva dal desiderio, dai processidi soggettiovazione che trasformano chi vive e attraversa ed incontra tali esperienze, con la volontà di costruire relazioni sociali e di lavoro che rompano il ricatto capitalistico e aprano nuovi spazi di libertà.
Non si può non pensare alle esperienze argentine, venezuelane, fino alle nuove fabbriche recuperate che in Europa si stanno affermando, come un precedente importante, uno stimolo a continuare, individuando in queste fabbriche recuperate pratiche riproducibili da cui trarre forza e con cui entrare in connessione. La discussione torna però ad affrontare le sfide quotidiane che la Ozgur Kazova si trova a fronteggiare: la distribuzione dei prodotti rappresenta infatti un altro elemento cruciale per la continuità e la sopravvivenza della fabbrica tessile senza padrone. “Noi vogliamo che i nostri maglioni entrino nel mercato per lanciare un messaggio. L'intento è come dire, sovversivo. Ma come assicurarsi che i rivenditori non alzino il prezzo? Lo stesso marchio Kazova potrebbe facilmente diventare un brand se non stiamo attenti che il mercato non trasformi i maglioni di una fabbrica occupata in una moda da acquistare a qualsiasi prezzo. Già durante la campagna di solidarietà col forum di Caferaga ci è capitato che ci venissero offerti più soldi dei venti euro che chiedevamo. Certo, l'offerta era mossa dalle migliori intenzioni; ma i soldi in più sarebbero arrivati soltanto perché la produzione veniva da una fabbrica occupata - non per il prodotto in se'. Pagare più del valore di un maglione contraddice il principio stesso in base al quale vogliamo produrre”.

Assieme agli operai che resistono in lotta da ormai quasi due anni, alcuni lavoratori precari e autonomi hanno sostenuto, a partire dalle iniziative di solidarietà, la cooperativa, entrandone a far parte quando la produzione è ricominciata. “Al momento”, ci dicono dopo un giro di chai, “dopo due anni di lotta, sono rimasti soltanto quattro degli operai originari della Kazova. Con loro ci sono i macchinari occupati e sottratti al padrone della Kazova. A questi quattro si sono aggiunti altri compagni di avventura; chi da' una mano a cucire, chi si occupa di disegnare i modelli, chi aiuta con la contabilità e mille altre questioni pratiche. Come impegno quotidiano, ormai siamo almeno otto. In più ci sono altri compagni provenienti dai movimenti del precariato dei colletti bianchi, come lo chiamiamo noi - architetti, designers, e così via, che ci danno una mano con la questione delle vendite e della distribuzione oltre che nel design delle etichette, degli stand per la vendita, dei contatti con le cooperative estere. L'organizzazione è piuttosto spontanea, e legata a quelle che sono le competenze e soprattutto la disponibilità di tempo. Chi stava alle macchine per filare, piuttosto che alle cuciture, gravita di più intorno alle macchine. Due anni di lotte insieme hanno creato legami molto forti; nessuno lascerebbe l'altro da solo. Si passano le giornate in fabbrica dalle nove di mattina alle otto di sera per aiutarsi in un'impresa comune e stare insieme, non per timbrare un cartellino; questo vuol dire che tutti sono disposti a fare tutto. Ciascuno scopre le proprie capacità ed energie nell'assumersi la responsabilità degli altri. Una volta che ti scopri soggetto lavoratore senza un padrone, non puoi più farne a meno; finisce che lavoreresti più di prima” concludono sorridendo.
Oltre a lavorare in comune, si organizza assieme alle reti di solidarietà, agli spazi sociali e ai movimenti una discussione continuativa: almeno una volta alla settimana si tengono assemblee fra chi lavora al progetto di distribuzione, chi si occupa delle questioni burocratiche, chi della produzione. “Le riunioni sono aperte, finisce che al tavolo con noi si siede a dire la sua davvero chiunque, dai nonnini venuti a portare cibo e sigarette fino all'elettricista o agli studenti venuti a curiosare - e poi tornano a trovarci”.
La priorità adesso è difendere l’uso dei macchinari che la magistratura vorrebbe togliere agli operai che legittimamente se ne sono appropriati: quei macchinari che hanno reso possibile in questi primi tre mesi di produzione la “collezione” maglioni senza padrone. “In questui tre mesi abbiamo prodotto sei nuovi modelli, tre maschili e tre femminili. Abbiamo un'ultima riserva di lana "occupata", che ci basta per produrre circa trecento capi, la cui vendita permetterebbe di acquistare i filati per produrre i prossimi mesi. Ma le prospettive di distribuzione al momento sono limitate dall'assenza di permessi ufficiali, oltre che dai limiti dei filati che abbiamo ancora in magazzino. La nostra speranza è che i movimenti, sia turchi che europei, ci aiutino a vendere questa prima mandata di invernale.” Una distribuzione che innanzitutto lavora sulle relazioni solidali e mutualistiche che il movimento di Gezi ha creato nella città di Istanbul, ridisegnando un territorio frammentato innervandolo di nuovi flussi, relazioni, resistenze e connessioni solidali. Infatti in queste settimane decine di attivisti sono impegnati nella creazione di un circuito di vendita fra i mercati di quartiere, in cui sono già presenti cooperative autorganizzate di produttori agricoli.
E’ oggi necessaria la solidarietà e il sostegno da parte dei movimenti, con la tensione a difendere con la lotta questa esperienza, e al tempo stesso a riprodurle, rafforzardo intanto le connessioni tra lotte simili che da Marsiglia a Roma, da Milano a Salonicco in questi ultimi due anni, pur tra mille difficoltà, stanno indicando una strada possibile, quella del lavoro cooperativo senza padroni.
Alioscia Castronovo, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, ΤουρκίαTopicΝαιΝαιCurrent DebateΌχι -
French15/01/15
Spécialisés dans l’héliogravure, marché économiquement sinistré, échaudés par les aléas des rachats et restructurations du secteur, les salariés d’Hélio-Corbeil ont choisi de rependre leur entreprise en SCOP en février 2012. Si la route est difficile, la démocratie au travail permet de se repenser et d’envisager d’autres futurs que le chômage et la fin d’une filière.
Février 2012, l’entreprise Hélio-Corbeil dans l’Essonne a été reprise en SCOP par 90 de ses 120 anciens salariés. L’héliogravure est depuis plus d’un siècle le procédé-roi pour l’impression des magazines tant en qualité qu’en quantité. Pour chaque impression, d’immenses rouleaux de cuivre de quelques mètres de large sont gravés. Comme l’impression se fait en quatre couleurs – les trois primaires et le noir –, il en faut donc huit : un jeu de quatre pour le recto et un autre pour le verso. Une fois ces rouleaux gravés, ils sont installés sur une gigantesque rotative et l’impression est lancée. En bout de chaîne, le papier est découpé, puis plié pour former les cahiers qui seront à la base des magazines ou catalogues.
Un métier technique et minutieux où le savoir-faire ne peut s’acquérir qu’après des années de pratique. Mais un métier aujourd’hui sinistré comme peut l’être tout ce qui se rapporte à la presse papier. Dans le secteur très particulier de l’héliogravure, les difficultés sont apparues très tôt. En 1979, l’entreprise a connu son premier redressement judiciaire avec des effectifs qui étaient déjà passés de 6000 à 2100. Elle devient en 1998 une filiale du groupe Hachette pour ensuite être reprise par un poids lourd mondial de l’information, Québecor. En 2008, le groupe néerlandais Hombergh Holdings BV acquiert les activités européennes de Québecor, lesquelles deviendront ensuite Circle Printers, détenteur de trois imprimeries dont Hélio Corbeil avec plus que 120 salariés. En février 2011, Circle Printers est mise en règlement judiciaire. Faute de repreneurs, les salariés d’Hélio-Corbeil comprennent vitre que la reprise en SCOP est la seule solution. Leur objectif n’est pas de tenir quelques années de plus mais qu’après toutes ces années de déclin, ils sont sans doute les mieux à même d’envisager une solution de long terme.
La première question qui se pose est de trouver des clients capables de s’engager sur quelques années. Ayant précédemment imprimé des titres aussi prestigieux qu’Elle, Paris Match ou Art et décoration, les salariés vont réussir à contracter pour trois ans avec des magazines télé tels que TV Magazine (groupe Figaro), Télé 7 jours ou Télé star. Ces contrats permettent alors d’envisager un montage financier. Plus de 1,7 million d’euros vont être mobilisés pour cette reprise. Les salariés mettront ensemble 694 000 euros se décomposant en 244 000 euros d’apports personnels (dont 150 000 euros proviennent d’un prêt sur l’honneur de la Région Ile-France) et 450 000 euros de mobilisation des primes de reclassement. À ceci, se rajoute un prêt de 310 000 euros de Serge Dassault et un autre de 700 000 du Crédit coopératif. En février 2012, soit un an après le début du redressement judiciaire, le Tribunal de commerce valide la reprise.
Un des enjeux de la première année était la remise en état de l’outil de production. D’après Bruno Arasa, actuel Président d’Hélio-Corbeil, la SCOP a investi plus sur une année que ce que les propriétaires antérieurs ont fait en 10 ans. Deux immenses rotatives sont opérationnelles et fonctionnent sur le régime des trois-huit en semaine et des deux-douze en week-end. Les bénéfices ont été au rendez-vous la première année, la deuxième année s’est finie à l’équilibre et une perte est attendue pour la troisième. Deux phénomènes expliquent cette situation. Les allègements de cotisations sociales au titre de la création d’entreprise ont facilité le bénéfice de la première année. Mais la crise de la presse écrite se fait ressentir ici comme ailleurs. Selon Bruno Arasa, il y aurait 5 % de volumes en moins tous les cins ans. Comme l’entreprise ne peut vivre qu’avec des engagements de long terme, ils ont dû renégocier rapidement pour les années suivantes, sur deux titres mais avec des baisses de prix applicables immédiatement.
Face à une telle situation, les sociétaires refusent de pratiquer les baisses de salaires. Ils ont d’ailleurs précédemment accepté des baisses de 5 % en 2006 et cela n’a pas empêché un dépôt de bilan. Selon eux, le coût d’impression d’un magazine est marginal : 10 % du prix de fabrication et de la distribution, rédactionnel exclus. Sur ces 10 %, la masse salariale de l’entreprise représente environ 42 % des coûts, les autres gros postes étant l’encre et l’énergie 1. Chez Hélio-Cobeil, un conducteur de machine est à 2500 euros net pour un emploi en trois-huit alors que dans certaines entreprises ils sont obligés de travailler au SMIC. Pour les salariés d’Hélio-Corbeil, la solution passe par l’investissement pour réduire les coûts. Ils envisagent de racheter une rotative d’occasion de 3,88 mètres de large au lieu de 3 qui leur permettra de proposer des baisses de prix. Mais cela ne sera possible que s’ils obtiennent des engagements de la part des clients, ce qu’ils essayent d’obtenir un peu comme ils l’avaient fait lors du lancement de la SCOP. Autre piste : se trouver une place originale dans ce marché en déclin, se diversifier sur des outils marketing à base d’héliogravure…
Les débats sont vifs au sein de la SCOP. Ainsi, à l’issue de la première année, un débat a eu lieu sur l’opportunité de distribuer le résultat, discussion qui exprime un choix entre le court terme – on distribue – et le long terme – on préserve l’avenir. Deux lignes de clivage sont apparues : l’âge des sociétaires et l’adhésion au syndicat CGT. Sans généraliser, les plus jeunes et les syndiqués semblaient plus réceptif à la mise en réserve du résultat. Il faut noter qu’une grande partie des sociétaires sont membres du Syndicat des imprimeries parisiennes CGT. Une spécificité de cette SCOP est que le taux de syndicalisation a remonté, traduisant sans doute le fait que pour les coopérateurs, l’existence de l’entreprise reste dépendante des rapports de force à l’intérieur de ce secteur et qu’il n’est pas question de se désolidariser de ses collègues. L’avenir de cette SCOP s’inscrit dans le devenir de cette profession. Et dans ce contexte difficile, il est préférable de prendre en main son avenir avec comme objectif le maintien de son activité.
- Les papiers ne sont pas achetés par l’entreprise mais confiés à celle-ci qui les retourne sous forme de cahiers imprimés. ↩
Association Autogestion
15 janvier 2015
http://www.autogestion.asso.fr/?p=4831Benoît Borrits, Συνεταιριστικό Κίνημα, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
English29/12/14Canada, 2004 - 87'
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The Take is a Canadian documentary film released in 2004 by Naomi Klein and Avi Lewis. It tells the story of workers in Buenos Aires, Argentina who reclaim control of a closed Forja auto plant where they once worked and turn it into a worker cooperative.
Summary
The plant closed as a result of the economic policies of the Carlos Menem government under the watchful eye of the International Monetary Fund.
While in bankruptcy protection, the company appeared to be selling off property and inventory to pay creditors – a move which further reduced the chances of the facility returning to production. In an effort to establish their own control, the workers occupied the factory and began a long battle to win the right to operate it themselves, as a cooperative.
This collective movement has gained strength in Argentina, having started with a garment factory several years earlier. The factory workers waded through the courts and legislative system with help from the experience of these other groups who had fought the same battle, and ultimately secured their right to operate the plant. The film describes the ideological fights beyond co-operative ownership, showing how Menem regained strength as he ran for a subsequent term, despite the poor performance of his privatisation while in office. Ultimately, workers succeed.
Directed by Avi Lewis
Written by Naomi Klein
Narrated by Naomi Klein and Avi Lewis
Release date: September 3, 2004
Running time: 87 minutes
Ταινίες & Πολυμέσα, Αργεντινή, Avi Lewis, Naomi Klein, Καταλήψεις Χώρων Εργασίας, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατική Αυτοδιαχείριση, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήMediahttps://www.youtube.com/embed/Sug7bWxTuSoΝαιΝαιNoΌχι