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French15/06/12
De son vrai nom Valdemar Nechtschein , Victor Leduc nait à Berlin en 1911 , dans une famille de juifs russes exilés à la suite de l’échec de la révolution de 1905. En 1914 ils s’installent en France.
Boursier et interne Victor Leduc obtient le premier prix de français au concours général. Par la lecture du Manifeste communiste, des ouvrages de Sorel et de Nietzsche il acquiert des bases théoriques et renforce ses convictions. En hypokhâgne au lycée Henri-IV, il adhère aux Jeunesses communistes et aux Jeunesses syndicalistes scolaires (lycéens du « pré-syndicat » Union fédérale des étudiants), puis au Parti communiste en février 1934. Il anime les Amis de l’URSS à Neufchâteau puis à Saint-Dié dans les Vosges où il enseigne.
Pendant la guerre, il rentre dans la résistance et y rencontre Jean-Pierre Vernant, Lucie Aubrac, etc. Il s’occupe à plein temps de l’action clandestine à Toulouse. Arrêté et évadé, il continue son activité à Paris. Responsable de l’action ouvrière du MLN qui éditait le journal clandestin Action il en devient le directeur à la Libération, jusqu’en octobre 1949, moment où la direction du PCF le remplace. Ensuite il devient responsable de la revue internationale du Mouvement de la paix, permanent à la section idéologique, et à la commission des Intellectuels, écrit dans différentes revues communistes : Cahiers du Communisme, Démocratie nouvelle, la Nouvelle critique et quelquefois dans la rubrique « Doctrine et Histoire » de l’Humanité. En 1954, lors du XIIIe congrès, dans une tribune de l’Humanité, il propose la modification de la résolution générale sur le problème de l’indépendance nationale, Aragon parle au congrès de « déviation trotskyste ».
De la dissidence…
Avec le rapport Kroutchev il passe dans l’opposition ouverte. Il est évincé de ses diverses responsabilités, et organise la protestation après les événements de Pologne et de Hongrie en 1956. La même année il participe au comité des intellectuels contre la guerre d’Algérie. Il crée un journal clandestin, l’Etincelle. Il est membre du SNES est élu à la commission administrative de la section académique de Paris
En mai 1968, Victor Leduc fit partie des trente intellectuels communistes qui adressèrent au Bureau politique une protestation contre la politique du parti à l’égard des étudiants. Sa signature, en 1970, sur un texte public demandant l’ouverture d’un débat après les exclusions de Roger Garaudy et Charles Tillon provoque son exclusion du Parti communiste en octobre 1970.
… à l’autogestion
L’année suivante, Victor Leduc est parmi les créateurs, des CIC (Centres d’initiative communiste) et animateur du CLAS (Comité de liaison pour l’autogestion), dont il rédige les « 14 thèses pour l’autogestion ».
Avec les CIC il rejoint le PSU en 1973 et en devient membre de la Direction politique nationale puis du Secrétariat national du parti. Hostile à la participation du PSU au gouvernement de gauche en 1981, Victor Leduc devient président d’honneur de l’Alternative pour la démocratie et le socialisme (ADS) dans les années 1990.
Dans le Maitron (dictionnaire biographique du mouvement social), Claude Pennetier note « Petit, trapu, cet « idéologue », militant infatigable, était une silhouette familière des réunions des courants autogestionnaire, alternatif et communiste critique. Il fut signataire du manifeste « Refondations » au début des années 1990 ».
Parallèlement à son activité politique, Victor Leduc a créé, dans le cadre de l’Union rationaliste, en 1966, avec des intellectuels pour la plupart membres ou anciens membres du PCF, une revue se réclamant à la fois du rationalisme et du marxisme : Raison présente.
En 1989, il publie aux Editions La Brèche Alienation ou autogestion. Le dilemme de notre temps. Ce sont vingt années de débats philosophiques et politiques que retrace le livre qui se présente sous la forme d’un recueil commenté de textes centrés, pour l’essentiel, autour du concept d’aliénation. Le Monde diplomatique note alors « Outre l’intérêt proprement historique du point de vue de l’évolution d’une problématique marxiste dénuée de tout dogmatisme, Aliénation ou autogestion présente l’immense mérite de tenter une analyse particulièrement intelligente et actuelle du fonctionnement des sociétés capitalistes et socialistes, et des pratiques politiques et sociales qui y ont cours La nature et l’ampleur des récents changements à l’Est permettent d’apprécier la pertinence des analyses de Victor Leduc, en même temps qu’elles appellent à les poursuivre, notamment dans le domaine économique.».
A son décès en 1993, Arnaud Spire écrit dans L’Humanité du 4 décembre 1993 : « devenu secrétaire national [du PSU], il reproche à sa formation, et à Michel Rocard, d’avoir substitué au « projet autogestionnaire » l’idée d’un « socialisme de responsables ». Jusqu’au bout, il s’est efforcé de concilier, par la pensée, l’autogestion et une certaine conception de « l’alternance tranquille ».
Association Autogestion
15 juin 2012
http://www.autogestion.asso.frPour aller plus loin :
Claude Pennetier, « Leduc Victor », Dictionnaire biographique du mouvement social, Ed. L’Atelier.
Victor Leduc, Les Tribulations d’un idéologue, préface de Pierre Vidal-Naquet, Editions Syros, 1986.
Les archives Victor Leduc sont consultables à la BDIC de Nanterre, sous la cote F delta rés. 761 (1)(3). Voir l’inventaire : http://www.bdic.fr/pdf/FONDS%20VICTOR%20LEDUC.pdfAuthorsΝαιΝαιNoΌχι -
French13/06/12
Après des mois de tergiversations, la nouvelle est enfin tombée : c’est Eurotunnel qui achètera les trois bateaux de SeaFrance pour un montant de 65 millions d’euros. Le Tribunal de commerce de Paris a ainsi écarté les deux offres concurrentes, celle d’une alliance DFDS-Louis Dreyfus Armateurs et celle du groupe suédois Stena Lines, qui se montraient insuffisantes tant en terme de montant que du nombre de navires repris. C’est une excellente nouvelle pour les anciens salariés de SeaFrance qui s’étaient préalablement constitués en SCOP avec plus de 500 sociétaires.
En effet, la SCOP et Eurotunnel avaient passé un accord selon lequel Eurotunnel achetait les navires via une filiale, Eurotransmanche dans lesquelles des collectivités territoriales (conseil régional, ville de Calais) seront partie prenantes, qui les louera ensuite à la SCOP qui les exploitera. On comprend l’intérêt d’Eurotunnel de trouver une complémentarité entre son offre de ferroutage sous la Manche et des traversées maritimes. En effet, les gros camions ainsi que les produits dangereux ne peuvent passer sous la Manche et il arrive que les capacités de traversées d’Eurotunnel soient pleines. Par ailleurs, Eurotunnel, tout comme les salariés de SeaFrance ont tout intérêt à ce que cesse le dumping tarifaire sur le détroit calaisien. Mais cela sera-t-il encore possible après que des permis de traversée aient été accordés à deux navires de LDA ?
Côté salariés, c’est incontestablement une bonne nouvelle. D’ores et déjà, Jean-Michel Giguet, président du directoire de la SCOP indique espérer remettre en exploitation deux bateaux dans le courant de l’été, et embaucher à cette fin 240 à 250 personnels navigants, plus des personnels sédentaires. À terme, la SCOP devrait avoir de 520 à 550 personnes.
Par contre, on peut être inquiet de la façon dont la clientèle sera gérée. En effet, Jean-Michel Giguet indique « qu’une société d’exploitation, dépendant d’Eurotunnel, sera chargée de la commercialisation ». Jacques Gounot, PDG d’Eurotunnel précise ce que cette société « fonctionnera comme un tour-opérateur, en achetant des traversées ». En clair, il semblerait que le contrôle de la clientèle SeaFrance échappera à la SCOP, ce qui positionne cette dernière comme un sous-traitant exclusif d’Eurotunnel. L’indépendance de la SCOP risque donc d’être toute relative, le véritable patron de la SCOP pouvant devenir Eurotunnel qui par son volume et les montants de commande contrôlera de facto la rémunération des salariés : ceci n’était pas tout à fait le projet initial de la SCOP au dernier trimestre de 2011.
Rappelons à cet effet que la CFDT SeaFrance se battait contre la liquidation de la société, pour que la SCOP nouvellement constituée reprenne l’activité de SeaFrance et de ses navires pour un euro symbolique. Ceci aurait permis la continuité de l’intégralité des contrats de travail et une relance de l’activité immédiate avec préservation de la clientèle existante. En suspendant les traversées dès le 16 novembre, la direction de SeaFrance obérait les chances de reprise. En choisissant la liquidation le 9 janvier 2012, le Tribunal de commerce interdisait ce mode de reprise en SCOP. Pourtant, il n’est vraiment pas sûr que ces 65 millions d’euros couvrent la totalité des frais de liquidation (dont le montant des licenciement), les indemnités chômage à payer, ainsi que la perte de clientèle d’une absence sur le détroit de plus de huit mois. Quand fera-t-on enfin confiance aux salariés pour diriger leur entreprise ?
Association Autogestion
13 juin 2012
http://www.autogestion.asso.frBenoît Borrits, Συνεταιριστικό Κίνημα, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Γαλλία, ΕυρώπηTopicΝαιΝαιNoΌχι -
German07/06/12«Luxemburg Lecture» mit Ellen Meiksins Wood am 8.5.2012 in der Berliner Volksbühne
"keine zeitgemäße sozialistische Theorie kann an Ellen Meiksins Woods Werk vorbeigehen, da es zentrale Theoreme des Marxismus originär reformuliert und auf der Ebene der Gesellschaftstheorie einen Gegenentwurf zum modernen Liberalismus und seiner Staatsauffassung entwickelt. Die Kernthese ist, dass die politische Demokratisierung und Liberalisierung im modernen Kapitalismus deshalb möglich sind, weil die wirkliche Macht in eine Ökonomie verlagert wurde, die auf der Trennung der Produzenten von den Produktionsmitteln basiert. Die Ausdehnung der bürgerlichen Freiheiten, ein großer Fortschritt, sei mit einem "Substanzverlust der demokratischen Idee" einhergegangen. Die Ausweitung der Demokratie sei die Kehrseite ihrer Entwertung. Die heutigen Kämpfe aber, so Wood, sind Kämpfe darum, demokratische Politik wieder möglich zu machen. Deshalb stellen sie den Kapitalismus in seinem Kern in Frage. Ellen Meiksins Wood hat ein großes Werk eines lebendigen Marxismus vorgelegt."
So las sich die Ankündigung eines Vortrags mit Ellen Meiksins Wood im Rahmen der "Luxemburg-Lectures" in Berlin. Der ganze Vortrag ist mittlerweile online als Video abrufbar, Englisch-Deutsch mit Konsekutivübersetzung:
MediaΝαιΝαιCurrent DebateΌχι -
German04/06/12
Karl Liebknecht (1871-1919).
Geboren als Sohn von Wilhelm Liebknecht, einem Gründer der deutschen Sozialdemokratie, engagierte sich Karl Liebknecht neben seinem Jurastudium ebenfalls für den Sozialismus und wurde bekannt als Antimilitarist und Organisator der Arbeiterjugendbewegung.
Im Dezember 1914 stimmte er als erster Abgeordneter im deutschen Reichstag gegen die Kriegskredite zur Finanzierung des ersten Weltkrieges und wurde damit zum Initiator der sozialistischen Antikriegsbewegung. Nachdem die Kriegsgegner aus der Fraktion der SPD ausgeschlossen wurden, gründeten sie 1917 die unabhängige Sozialdemokratie (USPD), der auch Karl Liebknecht angehörte, bevor er zur Jahreswende 1918/1919 mit Rosa Luxemburg und anderen gleichgesinnten die Gründung der Kommunistichen Partei Deutschlands (KPD) organsisierte. Karl Liebknecht unterstützte die Rätebewegung während der Novemberrevolution 1918 und im Januaraufstand, am 15. Januar 1919 wurde er von rechtsradikalen Freikorpssoldaten ermordet.
Deutschsprachige Texte von Karl Liebknecht auf www.marxists.org :
http://www.marxists.org/deutsch/archiv/liebknechtk/index.htm
TheoristsΌχιΝαιNoΝαι -
German01/06/12Rezension von Ralf Hoffrogge
Wer sich mit der Geschichte des Spartakusbundes und seiner bekanntesten Vertreterin Rosa Luxemburg auseinandersetzt, kommt um die Forschungen Ottokar Lubans nicht herum.
Umso erfreulicher ist es, dass nun verschiedene, vorher nur verstreut vorliegende Aufsätze aus den letzten Jahren endlich einem Band versammelt wurden. Dabei handelt es sich durchweg um korrigierte, teilweise auch inhaltlich erweiterte Versionen.
Den Anfang des Sammelbandes bilden zwei Essays zu Luxemburgs Partei- und Demokratiekonzept und zu ihrer Kritik an Lenin, in denen Luban die demokratische Sozialistin Luxemburg gegen neuere Kritiker verteidigt. Diese sähen Luxemburg gerne wieder wie zu den Hochzeiten des kalten Krieges als Vertreterin eines "totalitären" oder diktatorischen Politikkonzeptes vom politischen Diskurs ausgegrenzt. Wie salonfähig derartige Ansichten sind, zeigte ein Interview des sozialdemokratischen Historikers Hans-Ulrich Wehler. Dieser verteidigte am 15. Januar 2009 im Deutschlandfunk die Ermordung der Revolutionärin. Rosa Luxemburg sei selbst schuld an ihrem Tod, denn sie habe für Deutschland den Bürgerkrieg geplant: "Wer den Bürgerkrieg entfesselt, lebt immer im Angesicht des Todes".
Trotz der Wichtigkeit, solch skandalösen Zerrbildern mit solidem Faktenwissen entgegenzutreten, liegt der eigentliche Reiz der vorliegenden Aufsatzsammlung nicht in erster Linie in einer politischen Verteidigung Luxemburgs. Ottokar Luban nähert sich seiner Protagonistin als Historiker. Im Vordergrund steht vor allem ihr organisatorisches und politisches Wirken in der Zeit von Weltkrieg und Revolution. Obwohl so die ökonomische Theorie und auch die Imperialismusanalysen Luxemburgs außen vor bleiben, ist diese Perspektive jedoch alles andere als defizitär. Denn Luban versteht es, in akribischer Detailarbeit Zusammenhänge aufzudecken, die bisher in der Forschung unbekannt waren. Er stützt sich dabei auf reichhaltiges, neu erschlossenes Archivmaterial, das er in Archiven von Kalifornien bis Moskau in jahrelanger Forschungsarbeit zusammengesucht hat. Das so gewonnene Wissen ist nicht nur für die Geschichtswissenschaft, sondern auch und gerade in der politischen oder erinnerungspolitischen Debatte von großer Relevanz.
Einer dieser bisher kaum bekannten Zusammenhänge ist etwa die Unterstützung und Finanzierung der Spartakusgruppe durch linkspazifistische Kreise des Berliner Bürgertums, die Luban am Beispiel des Druckereibesitzers Julius Gerson und des Kunsthistorikers Eduard Fuchs aufzeigt. Die Revolution in Dahlemer Villen - eine Konstellation, bei der man wohl eher an die Zeit Rudi Dutschkes und die Liegenschaften der Freien Universität Berlin im bürgerlichen Südwesten Berlins denkt, kaum aber an die Jahre des Ersten Weltkrieges. Noch spannender ist Lubans Beschreibung des Wechselverhältnisses von Spartakusgruppe und den "Revolutionären Obleuten" um den Dreher Richard Müller. In bisher selten dagewesener Detailtreue analysiert Luban die Aktionen beider Gruppen während des ersten Weltkrieges und weist nach, dass es vor allem die Untergrundbewegung der Revolutionären Obleute war, die das organisatorische Rückgrat von Massenstreikbewegung und Revolution bildete. In einem von Luban zitierten Schreiben Paul Levis an Rosa Luxemburg gibt Paul Levi als Mitglied der Führung des Spartakus offen zu, dass der Gruppe "jeder Mechanismus fehlt, der selbständig Massen in Bewegung setzen könnte" (S. 164). Gerade das Zusammenwirken der politisch-theoretisch geschulten Spartakusgruppe wie auch der linken USPD-Führer Ernst Däumig und Georg Ledebour mit dem in den Fabriken verankerten Netzwerk der Obleute trug wesentlich zum Gelingen des revolutionären Massenaufstandes in Berlin am 9. November 1918 bei. Luban gibt damit eine neue und erfreulich differenzierte Einschätzung der Spartakusgruppe.
Auch für Nichthistoriker und alle eher am "großen Ganzen" interessierten Leser und Leserinnen ist diese Einschätzung spannend, rückt sie doch jahrzehntelange Fehlwahrnehmungen von der Spartakusgruppe als Haupt- oder gar Alleinorganisatorin der Novemberrevolution zurecht. Sie tut dies jedoch, ohne ihr Verdienst im Antikriegswiderstand zu schmälern oder aber den eingangs erwähnten Tendenzen zur Abwertung oder gar Dämonisierung Luxemburgs und ihrer Gruppe Material zu liefern.
Ottokar Luban stellt auch das Umfeld und die Basis der Spartakusgruppe dar, ihre Unterstützerinnen und Bündnispartner, Sympathisanten und einfachen Mitglieder. Dabei gerät ein breites Spektrum von Personen in den Blick, seien es nun wohlhabende linksbürgerliche Pazifisten, rebellische Metallarbeiter oder Hausfrauen und Krankenkassenangestellte. In einer eigenen Untersuchung zu "Führung und Basis des Rosa-Luxemburg-Karl-Liebknecht-Kreises" (S. 172-196) widmet sich Luban explizit dem Berliner Mitgliederkreis der Spartakusgruppe und deckt auf, wie eine relativ kleine Gruppe unter Leitung des in der Konspiration erfahrenen Spartakusführers Leo Jogiches mit immensem Organisationsgeschick eine erstaunlich umfangreiche und einflussreiche Flugblattagitation aufrechterhielt. Entgegen dem vorherrschenden Klischee einer von jugendlichem Radikalismus geprägten Gruppenkultur weist Luban nach, dass die Berliner Mitglieder und Anführer des Spartakus überwiegend langjährige Organisationserfahrung in der Sozialdemokratie besaßen und trotz ihrer Minderheitenposition fest in der lokalen Arbeiterbewegung verwurzelt waren.
Luban nähert sich nicht nur der Spartakusgruppe, sondern auch der Person Rosa Luxemburg insgesamt unbefangen, mit großem Verständnis, aber auch mit Kritik. Er scheut sich nicht, sie im Zusammenhang mit den Januarkämpfen 1919 auch einmal als "ratlose Rosa" zu porträtieren (S. 67) und zieht überall eine realistische Analyse der Politikerin Luxemburg der Ikone Luxemburg vor. Dies bedeutet, auch die Verzerrung des Luxemburg-Bildes durch die SED offenzulegen. Diese hob Luxemburg als Galionsfigur empor, distanzierte sich jedoch von ihrem politischen Erbe und befand sich vor allem in offenem Widerspruch zu Luxemburgs Konzeption einer sozialistischen Demokratie. Luban widmet diesem Thema einen eigenen Aufsatz, der jedoch leider mit acht Seiten recht kurz ausfällt.
Insgesamt beeindruckt die vorliegende Sammlung durch die gelungene Kombination von faktenreicher Präzision und weitsichtigem Blick auf größere Zusammenhänge, ihr ist eine weite Verbreitung zu wünschen.
Rosa Luxemburgs Demokratiekonzept.Ihre Kritik an Lenin und ihr politisches Wirken 1913-1919. GNN-Verlag Sachsen, Berlin 2008, 316 Seiten, broschiert, 14,50 Euro.
Zuerst erschienen in: Jahrbuch für Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung (JBzG), Jg. 9, Heft 2010/I, www.arbeiterbewegung-jahrbuch.de
Αρχές του 20ού αιώνα – Εργατικά Συμβούλια και Εργατικός Έλεγχος κατά τη διάρκεια Επαναστάσεων, Γερμανική Επανάσταση 1918/1919, Κριτικές Βιβλίων, Ralf Hoffrogge, Ρωσική Επανάσταση, Εργατικά Συμβούλια, Karl Liebknecht, Rosa Luxemburg, Γερμανία, ΡωσίαMediaΝαιΝαιNoΌχι -
German01/06/12Rezension von Ralf Hoffrogge
Angesichts zahlreicher Vereinnahmungen und Legendenbildungen um die Figur Karl Liebknechts ist Laschitzas Biographie des Antimilitaristen, Revolutionärs und Mitbegründers der KPD ein begrüßenswertes Unternehmen. Die Autorin stützt sich auf einzigartiges Quellenmaterial, unveröffentlichte Archivfunde, Briefwechsel und persönliche Gespräche mit Liebknechts zweiter Frau Sophie. Ein deutlicher Schwerpunkt des Buches liegt daher im Privatleben Liebknechts, einem bisher wenig beachteten Bereich.
Dabei kommen Tatsachen ans Licht, die mit der Legende Liebknecht durchaus unverträglich sind. So wenig wie Marx und viele weitere "Große Männer" der Arbeiterbewegung konnte oder wollte Karl Liebknecht sich von patriarchalen Familienformen seiner Zeit lösen. Seine Frau Julia führte den Haushalt, kümmerte sich um die Familie und die private Sphäre. Die öffentliche und politische Arena war dem Politiker Liebknecht vorbehalten. Nur durch die als selbstverständlich hingenommene familäre Rückendeckung war es überhaupt denkbar, dass er gleichzeitig als Berliner Stadtverordneter, als Abgeordneter des Preußischen Landtages sowie als Reichstagsmitglied politisch aktiv werden konnte.
Trotz (oder gerade wegen?) dieser selbstlosen Aufopferung seiner Frau verliebte sich Liebknecht später leidenschaftlich in die junge russische Kunststudentin Sophie Rhyss und unterhielt jahrelang eine Affäre mit ihr. Julia Liebknecht, isoliert und doppelt vernachlässigt, musste zurückstehen nicht nur hinter der Politik sondern auch im Privaten. Ihr Tod erscheint schließlich als grausamer Ausweg eines blockierten Lebens, durch Karls Heirat mit Sophie Rhyss wurde nach notdürftigem Abwarten des Trauerjahres schließlich das bürgerliche Familienideal wieder hergestellt.
Leider unterlässt es die Autorin, dieses private Drama gesellschaftlich auszudeuten. Warum konnte ein Mann wie Liebknecht, Vorkämpfer einer Partei, die für Frauenwahlrecht und Emanzipation auftrat, erklärter Gegner der bürgerlichen Gesellschaft, sich letztlich doch nicht von deren Moralvorstellungen lösen? Ist es Hilflosigkeit oder Unwille, wenn wir in Biographien der Vorkämpfer der Arbeiterbewegung immer wieder auf solche Muster stoßen? Diese Frage ist zwar anhand einer Einzelbiographie nicht zu beantworten. Auch hätte es wenig Sinn, den 1871 geborenen Liebknecht an den Maßstäben der 1968er Generation zu messen. Dennoch hätte es sich hier geradezu aufgedrängt, am Beispiel Liebknecht die Spannung zwischen öffentlichem Emanzipationsanspruch und unsichtbaren privaten Unterdrückungsverhältnissen zu untersuchen. Material dazu wäre vorhanden gewesen, wenn auch der Briefwechsel von Julia und Karl Liebknecht nicht überliefert ist. Leider findet diese Auseinandersetzung nicht statt; das Verhältnis von Liebknecht und einen zwei Frauen erscheint als rein privates Drama, nicht als Facette gesellschaftlicher Verhältnisse.
Im politischen dagegen wird die Reibung Liebknechts mit der bürgerlichen Gesellschaft explizit gemacht. Ausführlich schildert Verf. Liebknechts politische Arbeit in verschiedenen Wirkungskreisen. Dabei tritt so einiges zutage, was uns auch heute noch anregen kann - etwa sein Engagement als Anwalt und Parlamentarier, der sich auch und gerade bei Themen wie Mietrecht, Kommunalreform, Wohnungsfrage bis hin zum "Fortfall der Fahrrad- und Kinderwagensteuer" engagierte. Diese Verbindung von mühsamer und durchaus reformistischer Kleinarbeit bei ungebrochen revolutionärer Einstellung im Ganzen ist wohl das eigentlich Bewundernswerte an Liebknecht. Leider sind jedoch in diesem Teil die Kontexte oft nicht ganz klar oder werden erst verspätet nachgeliefert - wie etwa in der Beschreibung von Liebknechts Kampf gegen die "Internationale der Rüstungsindustrie". Hier wird immer wieder von seiner aufrechten Aufklärungsarbeit berichtet, viele Details werden referiert, ohne einmal kurz und klar die eigentliche Bedeutung der genannten Entdeckungen und Skandale darzustellen. Ebenso fehlt eine Einschätzung der tatsächlichen Rolle der Rüstungsindustrie beim Ausbruch des Ersten Weltkrieges. In einem Nebensatz versteckt findet sich der Hinweis auf einen weitaus größeren Skandal: Die Zustimmung der SPD zur "Wehrbeitragsvorlage" des Jahres 1913. Hier stimmte die sich marxistisch nennende Sozialdemokratie der Einführung einer explizit zur Rüstungsfinanzierung bestimmter Steuervorlage zu. Diese den Weg in den Abgrund des Weltkrieges vorbereitende Entscheidung wird zwar benannt, aber nicht gedeutet.
Diese Beispiele zeigen, wie mit der Konzentration auf die Person Liebknecht die strukturelle Entwicklung der Sozialdemokratie zumeist ausgeblendet wird. Solch ein methodischer Individualismus ist natürlich immer eine Gefahr des biographischen Ansatzes. In diesem Fall ist er jedoch besonders ärgerlich. Denn Karl Liebknecht ist die zentrale Figur in jener historisch folgenreichsten Spaltung der Arbeiterbewegung. Weder sein Leben noch sein Tod sind zu verstehen ohne wenigstens einige Reflexionen über die Geschichte der Sozialdemokratie als ganzer anzustellen. -- Trotz der oft fehlenden Kontexte ist diese Biographie insgesamt nicht nur enorm materialreich und detailliert, sondern auch überwiegend fesselnd geschrieben. Die Darstellung liefert den interessierten Laien einiges an Denkanstößen, mit denen sie sich selbst ein eigenes Bild jenseits der Legende bilden können. Und Fachhistoriker und Historikerinnen kommen ebenfalls nicht herum um diese bisher aktuellste Gesamtdarstellung der Person Karl Liebknecht.
Annelies Laschitza: Die Liebknechts. Karl und Sophie - Politik und Familie. Aufbau-Verlag, Berlin 2007, 511 Seiten, gebunden, 24,95 Euro.
zuerst erschienen in: Das Argument, 50. Jg., Heft 1/2008, S. 162-163, www.argument.de
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German01/06/12Rezension von Ralf Hoffrogge
Der Streik ist das erste und ursprüngliche Kampfmittel einer jeden Arbeiterbewegung: ganz gleich wo und unter welchen Umständen Arbeiter und Arbeiterinnen aufbegehrt haben, die organsierte Arbeitsverweigerung war und ist ihr größtes Druckmittel. Dennoch ist in Überblickswerken zur Geschichte der Arbeiterbewegung eher selten von Streiks die Rede, meist geht es um Organisations- und Parteiengeschichte, im Focus stehen die Repräsentanten der Arbeiterklasse, nicht jedoch die Klasse selbst.
Um so spannender ist der Versuch der Herausgeber Matthias Seiffert und Holger Marcks, den Streik als Klassenbewegung in den Mittelpunkt zu rücken. Elf große Streikbewegungen aus Europa, Afrika, Nord- und Südamerika werden durch jeweils drei Kurzaufsätze dargestellt und mit kommentierten Bibliographien und Chronologien ergänzt.
Das Spektrum reicht vom Einwandererstreik im US-amerikanischen McKees Rocks im Jahr 1909 bis hin zu den französischen Streiks im öffentlichen Dienst des Jahres 1995. Lohnbkämpfe, politische Abwehrstreiks, antifaschistischer Widerstand bis hin zum Revolutionären Generalstreik - die verschiedensten Streikbewegungen eines ganzen Jahrhunderts sind in dieser Aufstellung vertreten. Sie zeigen die gleichzeitige Universalität und Pluralität von Streiks und deren zentrale Bedeutung im Kampf für emanzipatorische Ziele. Vielfalt und Faktenreichtum sind die Hauptstärken dieser Darstellung, die Aufsätze geben Einblicke, regen zu Vergleichen und Assoziationen an und machen immer wieder deutlich, dass neben dem Blick auf die Basis auch die internationalistische Perspektive in der Geschichte der Arbeiterbewegung oft zu kurz kommt.
Dennoch kann und will der Sammelband keine "Weltgeschichte des Streiks" sein, keine umfassende Darstellung von Arbeiterbewegung und Globalisierung, wie sie etwa Beverly Silver in ihrem vieldiskutieren Werk "Forces of Labor" versucht hat. Das Buch von Marcks und Seiffert liefert stattdessen "Episoden aus dem Klassenkampf": Überblicksdarstellungen einzelner Streiks und ihrer Akteure, die zum Weiterlesen einladen. Manch einem mag das zu kurz und unbefriedigend erscheinen, auch fehlen wichtige Streiks, wie etwa die Massenstreiks gegen den ersten Weltkrieg in Deutschland. Jedoch hätten bei einer wirklich umfassenden und erschöpfenden Darstellung niemals derartig viele Ereignisse im Band Platz gefunden, im Grunde könnte über jede einzelne der elf geschilderten Bewegungen ein ganzes Buch geschrieben werden. Der Mut zur pointierten Kürze macht daher den Reiz dieses Bandes aus. Gerade die großen Sprünge über Zeiten und Kontinente sind es, die den Blick für die universalen Gemeinsamkeiten verschiedenster Streiks und Arbeitsverweigerungen schärfen.
Für die AutorInnen, die überwiegend aus dem anarchosyndikalistischen Spektrum stammen, ist die Selbstermächtigung der Arbeitenden eine der wichtigsten Gemeinsamkeiten. Nicht selten war diese Selbstermächtigung auch aktive Kritik an der Politik der eigenen Organisationen: an vielen Beispielen stellen die AutorInnen die hemmenden oder gar bewegungsfeindlichen Tendenzen großer Gewerkschaften und Parteien dar. Sie lenken das Auge gezielt auf Tendenzen zur Kollaboration und Integration, welche Streikerfolge oft wieder zunichte machen oder im vornherein verhinderten. Dieser syndikalistischen Analyse werden sicher nicht alle Leser und Leserinnen zustimmen, insbesondere an Stellen wo unnötig Gräben aufgebaut werden. Etwa, wenn an einer Stelle Marx und der Marxismus pauschal für das historische Versagen sozialdemokratischer und leninistischer Politik verantwortlich gemacht werden, ohne daß bei eben jenem Marx die unüberlesbaren Bezüge zu Herrschaftskritik, Selbstorganisation und "freier Assoziation" gewürdigt werden.
Diese eher untergeschobene Kritik bleibt jedoch die Ausnahme, in ihrer Mehrheit sind die Positionen der AutorInnen gut begründet, oft genug drängen sie sich beim Blick auf die historischen Ereignisse geradezu auf. Auch deshalb ist dem Werk eine weitere Verbreitung zu wünschen, denn der kritische Blick auf die Distanz zwischen Repräsentanten und Repräsentierten kommt in der Historiographie der Arbeiterbewegung, insbesondere in Deutschland, deutlich zu kurz. Hier dominiert nach wie vor die Sicht auf große Männer, Funktionäre und Organisationen - eine Geschichte "von unten" könnte diese überkommene Sicht bereichern, wenn nicht gar erschüttern.
Die großen Streiks. Episoden aus dem Klassenkampf, Unrast-Verlag, Münster 2008
264 Seiten, broschiert, 14,80 Euro.zuerst erschienen in: Jahrbuch für Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung (JBzG), Jg. 9, Heft 2009/II, www.arbeiterbewegung-jahrbuch.de
Αρχές του 20ού αιώνα – Εργατικά Συμβούλια και Εργατικός Έλεγχος κατά τη διάρκεια Επαναστάσεων, 1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, Κριτικές Βιβλίων, Εργασιακή Διαμάχη, Ralf Hoffrogge, Συνδικαλισμός, Η.Π.Α., Γαλλία, Γερμανία, Ευρώπη, Λατινική ΑμερικήMediaΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish28/05/12GeographicalΝαιΝαιNoΌχι
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Spanish28/05/12
“Las Coordinadoras Interfabriles de Capital y Gran Buenos Aires (1975-1976): Un estado del arte”
Texto completo en .pdf para descargar
Revista THEOMAI. Estudios sobre Sociedad y Desarrollo N°19, primer semestre 2009
1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, Αργεντινή, Florencia Rodríguez, Melisa Slatman, Natalia Lascano, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήEraΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish28/05/12
“La toma de fábricas. Argentina, 1964”
Texto completo en .pdf para descargar
PIMSA, Documento de Trabajo N°2
1994
1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, Αργεντινή, Fabián Fernández, María Celia Cotarelo, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήEraΝαιΝαιNoΌχι
