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French06/05/12
Il arrive souvent que tout soit su, voire dit, dès le début d’une histoire. Ensuite, cette connaissance va et vient, disparaît puis réapparaît, au grès des circonstances. En matière de principes de l’autogestion, c’est peut-être le principal enseignement de « La parole ouvrière », textes choisis et présentés par Alain Faure et Jacques Rancière.
Une parole déniée
Une partie du travail de Jacques Rancière a porté sur la parole populaire et le déni de sa valeur et de sa vérité par le discours dominant. Dans Le philosophe et ses pauvres, ce déni est présenté comme aussi ancien que la civilisation occidentale puisqu’il apparaît déjà avec brutalité chez Platon et qu’il sera constant jusqu’à nos jours, y compris dans les œuvres d’auteurs qu’on ne soupçonnerait pas a priori comme Marx et Bourdieu.
Dans La nuit des prolétaires, Rancière, « suivant l’histoire d’une génération [celle de 1830 à 1848], met en scène la singulière révolution intellectuelle cachée dans le simple nom de « mouvement ouvrier ». Il retrace ses chemins individuels et collectifs, ses rencontres avec les rêves de la communauté et les utopies du travail nouveau, sa persistance dans la défection même de l’utopie. » Notons toutefois que la pensée et l’écriture de ce livre, à la fois historique et philosophique, ne se laissent pas aborder facilement. Une certaine formation en histoire ou en philosophie, voire dans les deux, peut être nécessaire, sans parler de la familiarité à acquérir sur la manière de penser et d’écrire de l’auteur.
Un recueil de textes ouvriers
Plus aisément lisible (encore qu’une connaissance de la période facilite la chose) est l’ouvrage qui a précédé La nuit des prolétaires et lui a en quelque sorte servi d’archives de travail : La parole ouvrière, d’abord publié en 10/18 chez Christian Bourgois en 1976 et heureusement réédité par La fabrique éditions en 2007.
La mise en place de la société industrielle en France s’est définitivement accentuée à partir des années 1830. Dès cette époque, les prolétaires ont beaucoup écrit. Peut-être plus qu’ultérieurement, où leur parole sera accaparée par les dirigeants d’un mouvement ouvrier structuré. C’est une sélection de 39 de ces écrits que Faure et Rancière proposent : brochures républicaines, manifestes corporatifs, textes de combat, règlements d’associations, proclamations socialistes, appels à l’union… Il ne s’agit pas de textes de ceux qu’on appellera plus tard les socialistes utopiques, les Saint-Simon, Fourier ou autre Cabet, mais de textes d’ouvriers mêmes.
S’associer !
À travers une expression simple, souvent dramatique, voire ampoulée, tout ce que revendiquera le mouvement ouvrier est immédiatement là : être mieux payer, diminuer la durée du travail, avoir des conditions de travail plus décentes, être mieux considérés, reconnus par les employeurs. Avant tout, une révolte et une résistance.
Mais aussi, dès le début des années 1830, l’idée même de l’émancipation ouvrière apparaît. Et cette émancipation, elle passe par l’association. « Eh bien, nous, ouvriers éclairés par la méditation de nos propres misères, par le retentissement des plus hautes discussions économiques, en l’absence de toute prévoyance sociale, de toute sympathie du pouvoir pour nos souffrances, nous travaillons à guérir nous-mêmes nos plaies. Nous formons d’abord une assurance mutuelle contre la baisse accélérée du salaire, une assurance pour élever ce salaire progressivement en fonction de nos besoins d’hommes : quel mal peut-on trouver à cela ? Nous réunissons nos talents et nos épargnes en un fonds commun : quelle iniquité peut-on nous reprocher, si, avec ce fonds qui nous appartient bien, je l’espère, nous ouvrons des ateliers où le bénéfice sera partagé équitablement entre tous les travailleurs, où les machines augmenteront la production au profit moral et matériel de tous ? Voilà notre but : qui en contestera la justice ? » Tout est dit. En 1833 (page 65). Par un ouvrier typographe.
Dans ces vingt années, du renversement de la Restauration au coup d’État de Napoléon III, l’association des travailleurs revient comme un leitmotiv dans de nombreux textes. Plus ou moins détaillés, plus ou moins revendicatifs, plus ou moins « syndicalistes » ou plus ou moins « révolutionnaires », plus ou moins égalitaires… En 1850 (page 320, pour terminer le recueil), des statuts très complets d’une association fraternelle et égalitaire sont adoptés par l’Union des arrimeurs et déchargeurs du port du Havre. Ils prévoient la mise en commun du travail, un salaire égal pour tous (y compris pour d’éventuels collaborateurs temporaires), un prélèvement pour la constitution du capital, l’obligation d’adhérer pour tous les salariés de l’association, l’existence de délégués mais qui participent obligatoirement aux travaux et sont payés comme les autres…
La parole ouvrière montre que l’idée autogestionnaire vient donc directement et immédiatement de la critique de l’organisation capitaliste industrielle par les travailleurs eux-mêmes. Son histoire ultérieure est une autre affaire. Dans sa postface de 2007, Jacques Rancière montre l’évolution du regard sur ces textes, qui restent d’actualité car « aujourd’hui autant qu’hier, l’égalité des intelligences reste la plus intempestive des pensées que l’on puisse nourrir sur l’ordre social ».
Autogestion.Coop
19 juin 2011
http://www.autogestion.coopMediaΝαιΝαιNoΌχι -
French03/05/12
En 2001, la crise qui s’abat sur l’Argentine laisse le pays exsangue. On connaît la réponse des ouvriers de l’usine de céramique Zanon qui remettent en route leur usine sous la forme d’une coopérative.
Il y a d’autres exemples. À Buenos Aires, trente ouvriers au chômage occupent leur usine abandonnée (Forja San martin) par les patrons et refusent de la quitter. De l’occupation à l’expropriation (The Take) et à la remise en route, il y a un long chemin pavé de bonnes intentions et de chausses trappes posées par les patrons, la police, le gouvernement mais aussi par ce qui se passe dans la tête des ouvriers de cette usine que l’on voit, pleins d’hésitations devant les problèmes à résoudre, pour arriver aux termes de cette lutte. Et le terme de cette lutte c’est l’autogestion de l’usine.
Ce docu-drama est d’abord un journal de bord du quotidien en Argentine qui photographie un moment de ces mini révolutions qui ne veulent pas en être. Au départ il y a le chômage causé par la crise qui s’abat sur l’Argentine et le départ des patrons qui laisse les ouvriers non seulement sans ressource mais aussi sans perspectives.
Freddy Espinosa, président de la nouvelle coopérative des ouvriers de la Forja et Lalo Paret, activiste du Mouvement national des entreprises récupérées, vont faire face avec leurs camarades à leurs anciens patrons, aux banquiers et au système tout entier.
Il leur faut tout imaginer pour faire face aux problèmes qu’ils rencontrent : le quotidien c’est-à-dire faire vivre sa famille, la technique qu’ils connaissent bien mais qu’ils doivent aussi conforter pour relancer la production, le juridique pour se faire reconnaître le droit d’être en coopérative, vaincre la police qui ne cesse de faire des provocations. Et aussi et surtout maintenir le collectif sans lequel rien n’est possible, ce qui signifie non seulement la nécessité mais l’obligation de la démocratie. Mesurer aussi la solidarité qu’ils peuvent trouver chez les ouvriers et les salariés dans leur lutte.
Ils font tout ce chemin et le film raconte toutes ces étapes sans tomber dans le pathos ni la naïveté. De fait ils construisent une stratégie pour y arriver. Rarement une telle démonstration politique n’a été aussi concrète. À l’arrivée, un documentaire émouvant et stimulant. Faire d’un ticket de cinéma un antidépresseur à la résignation n’est pas la moindre des vertus.
Ce film est aujourd’hui intégralement disponible sur le Web :
http://www.dailymotion.com/video/x3jtk9_the-take-1sur-5_news
http://www.dailymotion.com/video/x3jtqa_the-take-2-sur-5_news
http://www.dailymotion.com/video/x3jtue_the-take-3-sur-5_news
http://www.dailymotion.com/video/x3jtzm_the-take-4-sur-5_news
http://www.dailymotion.com/video/x3ju5k_the-take-5-sur-5_news
Association Autogestion
3 mai 2012
http://www.autogestion.asso.fr
The Take
Film Canadien de Avi Lewis et Naomi Klein, 1 h 27.Αργεντινή, Claude Kowal, Κριτικές Ταινιών, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήMediaΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish27/04/12
PROGRAMA DE HUERTA GRANDE
Plenario Nacional de las 62 Organizaciones
(Huerta Grande-Córdoba, 1962)
1. Nacionalizar todos los bancos y establecer un sistema bancario estatal y centralizado.
2. Implantar el control estatal sobre el comercio exterior.
3. Nacionalizar los sectores claves de la economía: siderurgia, electricidad, petróleo y frigoríficas.
4. Prohibir toda exportación directa o indirecta de capitales.
5. Desconocer los compromisos financieros del país, firmados a espaldas del pueblo.
6. Prohibir toda importación competitiva con nuestra producción.
7. Expropiar a la oligarquía terrateniente sin ningún tipo de compensación.
8. Implantar el control obrero sobre la producción.
9. Abolir el secreto comercial y fiscalizar rigurosamente las sociedades comerciales.
10. Planificar el esfuerzo productivo en función de los intereses de la Nación y el Pueblo Argentino, fijando líneas de prioridades y estableciendo topes mínimos y máximos de producción.Texto en .pdf para dascargar
"Roberto Basquetti. Documentos de la Resistencia Peronista, 1955-1970"
Bs. As.: Puntosur, 1988
1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, 62 Organizaciones, Αργεντινή, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish27/04/12
PROGRAMA DE LA FALDA
Plenario Nacional de Delegaciones Regionales de la CGT y de las 62 Organizaciones
(La Falda-Córdoba, 1957)
Para la Independencia Económica:
a) Comercio exterior:
1. Control estatal del comercio exterior sobre las bases de la forma de un monopolio estatal.
2. Liquidación de los monopolios extranjeros de importación y exportación.
3. Control de los productores en las operaciones comerciales con un sentido de defensa de la renta nacional. Planificación del proceso en vista a las necesidades del país, en función de su desarrollo histórico, teniendo presente el interés de la clase laboriosa.
4. Ampliación y diversificación de los mercados internacionales.
5. Denuncia de todos los pactos lesivos de nuestra independencia económica.
6. Planificación de la comercialización teniendo presente nuestro desarrollo interno.
7. Integración económica con los pueblos hermanos de Latinoamérica, sobre las bases de las experiencias realizadas.
b) En el orden interno:
1. Política de alto consumo interno; altos salarios, mayor producción para el país con sentido nacional.
2. Desarrollo de la industria liviana adecuada a las necesidades del país.
3. Incremento de una política económica tendiente a lograr la consolidación de la industria pesada, base de cualquier desarrollo futuro.
4. Política energética nacional; para ello se hace indispensable la nacionalización de las fuentes naturales de energía y su explotación en función de las necesidades del desarrollo del país.
5. Nacionalización de los frigoríficos extranjeros, a fin de posibilitar la eficacia del control del comercio exterior, sustrayendo de manos de los monopolios extranjeros dichos resortes básicos de nuestra economía.
6. Soluciones de fondo, con sentido nacional a los problemas económicos regionales sobre la base de integrar dichas economías a las reales necesidades del país, superando la actual división entre "provincias ricas y provincias pobres'.
7. Control centralizado del crédito por parte del Estado, adecuándolo a un plan de desarrollo integral de la economía con vistas a los intereses de los trabajadores.
8. Programa agrario, sintetizado en: mecanización del agro, "tendencia de la industria nacional", expropiación del latifundio y extensión del cooperativismo agrario, en procura de que la tierra sea de quien la trabaja.
Para la Justicia Social:
1. Control obrero de la producción y distribución de la riqueza nacional, mediante la participación efectiva de los trabajadores:
a) en la elaboración y ejecución del plan económico general, a través de las organizaciones sindicales;
b) participación en la dirección de las empresas privadas y públicas, asegurando, en cada caso, el sentido social de la riqueza;
c) control popular de precios.
2. Salario mínimo, vital y móvil.
3. Previsión social integral:
a) unificación de los beneficios y extensión de los mismos a todos los sectores del trabajo.
4. Reformas de la legislación laboral tendientes a adecuarla al momento histórico y de acuerdo al plan general de transformación popular de la realidad argentina.
5. Creación del organismo estatal que con el control obrero posibilite la vigencia real de las conquistas y legislaciones sociales.
6. Estabilidad absoluta de los trabajadores.
7. Fuero sindical.
Para la Soberanía Política:
1. Elaboración del gran plan político-económico-social de la realidad argentina, que reconozca la presencia del movimiento obrero como fuerza fundamental nacional, a través de su participación hegemónica en la confección y dirección del mismo.
2. Fortalecimiento del estado nacional popular, tendiente a lograr la destrucción de los sectores oligárquicos antinacionales y sus aliados extranjeros, y teniendo presente que la clase trabajadora es la única fuerza argentina que representa en sus intereses los anhelos del país mismo, a lo que agrega su unidad de planteamientos de lucha y forta-leza.
3. Dirección de la acción hacia un entendimiento integral (político-económico) con las naciones hermanas latinoamericanas.
4. Acción política que reemplace las divisiones artificiales internas, basadas en el federalismo liberal y falso.
5. Libertad de elegir y ser elegido, sin inhabilitaciones, y el fortalecimiento definitivo de la voluntad popular.
6. Solidaridad de la clase trabajadora con las luchas de liberación nacional de los pueblos oprimidos.
7. Política internacional independiente.Texto completo en .pdf para descargar
Roberto Basquetti. "Documentos de la Resistencia Peronista, 1955-1970"
Bs. As.: Puntosur, 1988
1960-2000 – Εργατικός 'Ελεγχος ενάντια στην Καπιταλιστική Αναδιάρθρωση, Αργεντινή, CGT y 62 Organizaciones, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήTopicΝαιΝαιNoΌχι -
Portuguese, Portugal24/04/12
Coletivo dos fundadores
- Dario Azzellini, Johannes-Kepler-Universität, Linz, Austria., www.azzellini.net (Venezuela)
- Ralf Hoffrogge, Universität Potsdam, D., (Alemanha/Austria, princípios do século XX)
- Alan Tuckman, Nottingham Trent University, UK
Team
- English section: Alan Tuckman, Dario Azzellini, Paul Bernstein
- French section: Association Autogestion www.autogestion.asso.fr
- German section: Christiane Mende, Dario Azzellini, Ralf Hoffrogge
- Portuguese section: Thiago Nogueira, Flávio Chedid, Equipe GPERT (Grupo de Pesquisa em Empresas Recuperadas por Trabalhadores)
- Spanish section: Dario Azzellini, Jose Luis Carretero, Mario Hernández
- Pina Toscano: CMS Administrator
ΌχιΝαιΌχι -
Portuguese, Portugal24/04/12
Esta página pretende ser uma biblioteca virtual aberta à coleção e acesso a documentação e ensaios teóricos sobre experiências pretéritas e atuais de controle operário. O fato de que operárixs em diferentes momentos e em diferentes locais geográficos tomaram o controle, não raro espontaneamente, do local do seu trabalho e iniciaram a produção é de uma relevância política e teórica que transcende o local de trabalho e a organização do trabalho, assim configurando um modo alternativo de governar as sociedades. Assumindo o controle autônomo de seu trabalho e negando a irrefutabilidade da propriedade privada, xs trabalhadorxs, mesmo que temporariamente, põem de pernas para o ar a estrutura inteira das relações capitalistas de produção, abrindo espaço para a reinvenção da produção sob seu próprio controle.
É este caráter intrinsecamente emancipatório que torna especialmente importantes o conhecimento e a difusão de documentos sobre experiências de controle operário, isso em perspectiva tanto política como teórica. Promovendo a coleção e o acesso a essa documentação queremos que o saite seja um estímulo para colocar o controle operário ao centro da prática de grupos políticos e sindicatos trabalhistas e contribua, numa sociedade dominada pela crença de que não alternativa possível, para uma perspectiva contra-hegemônica.
O sítio dependerá da colaboração ativa dxs usuárixs. Se você tem textos que podem ser enviados sobre o assunto, favor enviá-los a nós. Temos diversas pessoas responsáveis por diversos idiomas e áreas.
Favor enviar os textos então ao correio geral
Apoiado por:
Stiftung Menschenwürde und Arbeitswelt (Berlin)
http://www.labournet.de/stiftungMundAAktion Selbstbesteuerung e.V. (D)
http://www.aktion-selbstbesteuerung.deSolifonds der Hans-Böckler-Stiftung (D)
http://www.boeckler.de/98.htmRosa-Luxemburg-Stiftung (D)
http://www.rosalux.deProfessional Staff Congress and Research Foundation of the City University of New York (USA)
http://www.rfcuny.org/rfwebsite/research/content.aspx?catID=1190ΝαιΝαιNoΌχι -
French15/04/12
Une conception passive de l’autogestion
Cet ouvrage de 1975, réalisé par un cadre du Parti socialiste, détaille une conception de mise en place de l’autogestion dans la France d’il y a quarante ans. Outre la définition d’une future Entreprise autogérée, la mise en œuvre de l’autogestion y est définie comme un processus démocratique dans laquelle la lutte des classes aurait totalement disparu. Une explication de l’abandon précoce du concept d’autogestion avant l’arrivée au pouvoir du Parti socialiste de 1981 ?
A l’heure où la gauche a le vent en poupe dans le cadre de ces élections présidentielles, il convient de revenir sur les débats des années 1970 concernant la transition au socialisme et la place de l’autogestion dans ce processus. C’est dans ce sens que l’Association pour l’Autogestion a remis en lumière les quinze thèses sur l’autogestion du Parti socialiste de 1975. Complémentaire à ces thèses, l’ouvrage Droits des salariés et autogestion de Jacques Brault aux Editions Tema-édition paru en 1975 et préfacé par Alain Savary, définit de façon plus précise comment la mise en place de l’autogestion dans les principales entreprises était envisagée.
L’entreprise autogérée
La première partie de l’ouvrage porte sur des droits nouveaux qui seraient donnés aux salariés dans les entreprises, pour rendre effective les lois déjà existantes et les prolonger. La deuxième partie porte sur l’entreprise autogérée. Il s’agit d’une entreprise de type totalement nouveau qui n’existait pas à l’époque (et n’existe d’ailleurs toujours pas) dans laquelle le principe directeur est la séparation entre la propriété et l’exploitation de l’entreprise. Selon cet auteur, l’entreprise autogérée s’interdit de disposer d’actifs de long terme (bâtiments, machines, équipements, brevets…) lesquels sont la propriété d’un Office National (ou Régional) des Entreprises Autogérées (ONEA ou OREA). L’entreprise autogérée ne conserverait dans son bilan que les stocks, les créances et les liquidités (à l’actif) et les diverses dettes qui financent ces actifs. Les actifs de long terme sont alors loués par les organismes publics (ONEA ou OREA) aux entreprises autogérées pour leur permettre de fonctionner. Les orientations de l’entreprise sont de facto données par le plan national ou sa déclinaison régionale par un Contrat de programme entre l’entreprise et les organismes du Plan. Les structures de décision de l’entreprise autogérée sont basées sur la prééminence de l’Assemblée générale des salariés (éventuellement relayée par un Conseil de gestion dans les grosses entreprises) qui élit un Directoire, lequel travaille en collaboration avec un Comité permanent (Conseil de surveillance composé de représentants des collectivités locales, des consommateurs, de la planification, des syndicats…) et un Conseil de direction (apportant ses avis au Directoire).
Diverses remarques s’imposent à l’égard d’un tel dispositif. L’auteur ne considère nullement la SCOP ou d’une façon plus générale les coopératives comme étant des structures autogérées, l’essence de l’autogestion étant la séparation entre le pouvoir et la propriété : « Egalement, les coopératives, même celles restées strictement fidèles aux principes du mouvement coopératif, n’ont pas dissocié pouvoir et propriété ». Voilà un constat bien sévère pour des entreprises où le pouvoir n’est pas déterminé par l’apport en capital (application de la règle « une personne, une voix ») et dans lesquelles la faible rémunération des parts ouvre la voie à la constitution de réserves impartageables. Sévère mais ayant toutefois une part de vérité, les parts sociales coopératives restant de nature privée qui pose parfois un problème de constitution de capital en l’absence de contrepartie 1.
On peut se demander si cette séparation entre actifs de long terme (brevets, machines, immobilier…) et actifs de court terme (stocks, créances, liquidités) n’est pas un peu artificielle, ces actifs ayant tous besoin d’être financés de façon permanente, seule leur vitesse rotation changeant. Est-ce que la façon dont ses actifs sont financés (exprimée par la composition du passif) ne serait pas plutôt la bonne méthode ? C’est ainsi que nous avions considéré que les réserves impartageables des coopératives ainsi que divers financements publics au passif était une forme pertinente de l’appropriation collective des moyens de production (que n’est évidemment pas la part sociale coopérative). A ce sujet, la position de l’auteur est ambiguë quant à l’existence ou non de fonds propres. La description du passif de l’entreprise (page 78) ne comporte que des dettes, ce qui laisse supposer l’absence de fonds propres, immédiatement contredite : « L’actif et le passif seraient, à la fin de chaque exercice, équilibrés, soit par l’affectation du profit dégagé dans l’exercice si l’actif l’emporte sur le passif, soit par une subvention d’équilibre remboursable en un laps de temps déterminé si le passif l’emporte sur l’actif ». En clair, si les dettes 2 l’emportent sur l’actif, l’auteur envisage un prêt (certainement public) pour équilibrer dettes et actifs. Jusqu’à quand les pouvoirs publics financeront les pertes des entreprises autogérées ? Par contre, en cas de surplus, le terme d’affectation est loin d’être clair. Est-ce que ces fonds propres doivent servir à absorber de prochaines pertes ou être distribués aux salariés après constat comptable ? En cas de pertes et donc de « subvention d’équilibre remboursable », quelles sont les contreparties auxquelles l’entreprise devra s’engager ? L’auteur est hélas muet sur cette question qui est essentielle et porte sur les revenus des travailleurs.
La transition vers l’autogestion
La dernière partie de l’ouvrage traite du « passage à l’autogestion dans l’entreprise ». Selon lui, l’autogestion doit se réaliser de façon progressive, celle-ci concernant à terme 9 millions de salariés (sur un total de 16,5 millions en 1973) correspondant aux entreprises publiques et aux entreprises privées de plus de 50 salariés. L’auteur part de l’évidence formelle qu’« il ne saurait y avoir d’entreprise autogérée sans le consentement d’une majorité qualifiée de salariés ». Dans un tel cas, les biens de l’entreprise sont transférés à l’ONEA ou l’OREA qui les loue ensuite à l’entreprise. Y aura-t-il dédommagement des anciens propriétaires ? Si oui, sur quelles bases ? Dommage que l’auteur n’aborde pas ses questions tant elles sont importantes pour la réussite du projet d’autogestion, comme a pu en témoigner le coût des nationalisations de 1981.
C’est cette façon de concevoir la transition vers l’autogestion qui est vraiment surprenante dans ce livre. Alors que celle-ci est souvent le facteur d’une crise politique de grande ampleur (comme en 1936 en Espagne) ou de la crise d’une entreprise en particulier (Entreprises récupérées argentines ou nos exemples français en cours : Ceralep, SeaFrance, Fralib, Helio-Corbeil…), le passage à l’autogestion est ici décrit comme un processus tranquille dans lequel les salariés voteraient progressivement leur passage en autogestion. La réalité est cependant toute autre : l’autogestion apparaît en période de crise comme solution à un problème donné (le maintien de l’emploi par exemple). Elle peut aussi être le résultat de luttes sociales victorieuses dans lesquelles le capital se montre incapable de réaliser de nouveaux profits. Dans un tel cas, l’entreprise ne vaut plus grand chose, ce qui résout simplement la question de l’indemnisation des propriétaires… Mais ceci n’est nullement abordé.
L’autogestion disparaîtra de l’agenda du Parti socialiste quelques années avant 1981 et avec elle, la possibilité de gagner contre le capital, ce qui préfigurera le tournant de la rigueur dès juin 1982. Cela n’aurait peut-être pas été le cas si celle-ci avait été vue comme un instrument de lutte contre le capital et non la simple extension de la démocratie au champs économique.
Association Autogestion
15 avril 2012
http://www.autogestion.asso.fr
Jacques Brault
Droit des salariés et autogestion, des propositions concrètes
Editions TémaAction, 1975MediaΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish13/04/12
Desde la construcción colectiva del Plan Guayana Socialista 2009-2019, se ha generado un amplio y profundo debate acerca de la caracterización y pertinencia del modelo de gestión consejista de Control Obrero.
En los diversos encuentros con el equipo ministerial cada quien se peleaba por tomar la palabra para expresar primero que el resto, y con mayor elocuencia, su compromiso con este nuevo modelo de gestión bajo el control de todas las trabajadoras y los trabajadores. Se constituyeron equipos de trabajo, luego la sub-comisión especial, se inició la construcción del Plan Trienal, se crearon nuevos equipos, se elaboraron múltiples informes y claro está, en mayo de 2010 el camarada Chávez, dando un espaldarazo a la propuesta consejista designó, previa postulación colectiva desde las bases, a los nuevos presidentes de empresas y algunos gerentes en áreas estratégicas como comercialización, logística, planta, entre otras. Estos camaradas fueron concebidos como trabajadores-presidentes y por extensión trabajadores-gerentes, con algunas excepciones de trabajadoras-gerentas.
La misión estaba aparentemente clara: impulsar desde esos espacios de poder transitorios, la participación protagónica de todas las trabajadoras y trabajadores sin excepción, en la implementación del Plan Guayana Socialista (PGS). Las trabajadoras y trabajadores de base continuamos cumpliendo nuestra tarea militante y logramos construir el Plan de Transición, debatido y nutrido en cada Unidad de Producción en Asambleas o grupos de trabajo, luego nació la necesidad de mantener un espacio permanente de articulación para seguir impulsando esta política nacional de carácter estratégico, de ahí surgió la Asamblea General del PGS, que hasta la fecha es la única instancia que como cuerpo militante de base ha mantenido encendida la llama del Control Obrero genuino, tal como está plasmado en el PGS, hoy en el baúl del olvido de la burocracia que ayer fue obrera.
Ante esta realidad de acción militante colectiva se impuso una nueva dinámica en cada empresa, donde algunos trabajadores-presidentes, quienes recibieron la misión de convocar, unificar y construir colectivamente, empezaron a recibir contraórdenes del poder político-económico del Estado Bolívar en otra dirección. La gestión de estos compañeros ha estado marcada por la entronización en el poder creando grupos afectos a fuerza de privilegios, exclusión de quienes no le son serviles, toma de decisiones a espaldas de las bases (sólo se informa lo conveniente), ataque a la elección de vocerías por las bases con el chantaje de evitar que se “cuele la derecha”, desconocimiento de las atribuciones de las Mesas de Trabajo legítimamente constituidas, apego a grupos sindicales de la Fuerza Bolivariana de Trabajadores (FBT) como un criterio político, apoyo a grupos de choque constituidos por trabajadores que cobran sin trabajar, creando desmoralización y rechazo en el resto de los trabajadores y trabajadoras.
Sólo dos trabajadores-presidentes, Elio Sayago de Alcasa y Carlos D´Oliveira de Sidor, se atrevieron a contrariar esta orden del poder político-económico de la Gobernación del Estado Bolívar, y recibieron en consecuencia lo que ya sabemos: Sayago resistió protestas desde el día siguiente a su designación, toma de la presidencia en varias ocasiones, toma de casa Guacara con profesores cubanos adentro, cierre de la empresa por 34 días continuos, cierre del pre-escolar de Alcasa, amenazas a él y su familia, hasta que finalmente los mismos grupos que causaron tanto daño a la empresa (el Movimiento 21 de la FBT), lograron su destitución para colocar en su lugar a uno de los líderes de los daños al patrimonio público; que ironías que esto ocurra en una gestión donde el poder debería estar en las trabajadoras y trabajadores pero éstos no fueron consultados. Respecto a D´Oliveira, por ahora se mantiene en el cargo, pero nada más en lo que va del año 2012 ha resistido más protestas que todas las que se realizaron durante la década que Sidor estuvo en manos de la transnacional Terniun; nuevamente qué ironía que nuestros supuestos camaradas “rojo-rojitos” de la FBT y sus aliados directos sean los protagonistas de tanta valentía protestante contra el Estado Bolivariano, pero tan cobardes y serviles contra las transnacionales.
Ahora bien, ¿qué pasa en Venalum? La misma receta de la FBT, aplicada en Bauxilum y Carbonorca, ha creado en Venalum la acumulación de un descontento incontrolable. A pesar que desde el inicio del PGS se estableció que los sindicalistas tenían que dedicarse a sus tareas y no asumir responsabilidades de dirección en las empresas, en Venalum el secretario general de SUTRALUM es miembro de la Junta Directiva de tres empresas, incluida Venalum, es el enlace para la ejecución de todos los recursos provenientes del Fondo Chino-Venezolano y es el jefe político del Gerente de Comercialización y de Desarrollo Endógeno, sin contar que no hay decisión en la empresa que no se tome con él, en espacios cerrados entre gallos y media noche.
En este contexto político-gerencial, los trabajadores y trabajadoras de reducción, carbón, colada, mantenimiento y suministros industriales trabajamos sin implementos y equipos de seguridad adecuados, con serias deficiencias de equipos móviles, sin insumos en la cantidad y calidad requeridas, con más de 6 mil ítems de repuestos en cero, y sin discutir contratación colectiva por más de cuatro años. Dicho de otra manera, mientras unos pocos disfrutan, al mejor estilo de la burocracia adeco-copeyana, de las mieles del poder, la mayoría sufre y padece una gestión a espaldas de las bases.
Sabemos que hay más de 400 celdas fuera de servicio y eso afecta el flujo de caja, pero la misión es recuperar la empresa con control obrero, no gestionarla dando privilegios a la FBT. ¿Cómo se explica que con tanta crisis financiera tengamos a casi 100 personas sin fuero sindical cobrando por turno sin trabajar ni de día? ¿Dónde están las cuentas claras que se comprometieron a darnos respecto a las ventas? Aquello de informar cuánto vendemos, a quién le vendemos, qué hacemos con lo que recibimos, etc, que tanto se pregonaba en los equipos de trabajo quedó pisoteado por una gestión que olvidó y traicionó su compromiso con las bases y con el camarada Chávez.
Quien los postuló fue la clase trabajadora y quien los designó fue Chávez, no el Gobernador Francisco Rangel Gómez, quien se la juega con las trabajadoras y trabajadores es Chávez, no Rangel Gómez quien más bien ha reprimido cuanta manifestación de rebeldía militante ha emergido del pueblo bolivarense. A Rangel le conviene que fracase el Control Obrero para pedir que el gobierno nacional le entregue las empresas para que él las administre directamente, bajo el manto de la supuesta eficiencia en su gestión, que no es más que el burocratismo más brutal que se haya vivido en el estado Bolívar. Ya salieron algunos conocidos empresarios de derecha pidiendo que le entreguen la tutoría de la CVG y las empresas a la Gobernación y se las quiten al Ministerio del P.P. de Industrias; eso no es casual.
Todo esto generó las condiciones subjetivas para un estallido revolucionario en Venalum el pasado jueves 08 de marzo, y tenía que ser precisamente el día internacional de la mujer trabajadora el escenario para que todos los trabajadores y trabajadoras de base, del turno 1 (11pm a 7am), grupo B, reaccionaran ante tanto engaño por parte de sectores que han venido disfrutando de privilegios en nombre de su mal llamado control obrero, que nada tiene que ver con la participación de las bases ni con el PGS.
Ante el burocratismo exacerbado, ese que desprecia al pueblo y lo descalifica porque no es especialista en economía ni en ingeniería, la militancia revolucionaria plantea y eleva las banderas del Control Obrero genuino, ese que emerge de las bases, y cabe resaltar que las bases no son de derecha, el pueblo es revolucionario por naturaleza y quienes se han desclasado defendiendo intereses de clase que le son ajenos son recuperables si hacemos una revolución inclusiva y participativa. Hemos resistido y padecido la gestión de un Gobernador de derecha por casi 8 años y el argumento es que el camarada Chávez lo apoya, al Gobernador le perdonamos que haya traicionado al Presidente, al Pueblo y a la Patria el 11 de abril de 2002 poniéndose a la orden de la dictadura de Carmona, pero a nuestros trabajadores de base no les permitimos ni les perdonamos que hayan militado o hayan votado por AD, Copei o Causa R; es lo que llamamos la Ley del Embudo, lo ancho para los poderosos y lo angosto para las bases. Gústele a quien le guste en Venalum está insurgiendo un movimiento genuinamente revolucionario y por ello lo quieren aplastar, por ello el burocratismo clientelar ha impulsado citaciones ante tribunales, los cuales son muy eficientes cuando se trata de culpar y perseguir al pueblo, mantiene amenazas de despido a más de 175 personas, le están descontando los días no laborados a cientos de trabajadores para asfixiar económicamente la protesta (lo cual resulta inmoral cuando durante años se ha permitido que decenas o cientos de personas cobren sin trabajar) y en protestas anteriores no se le ha descontado ni un bolívar a nadie.
Quienes están en esta protesta lo hacen por cuenta propia pues no hay un líder, la mayoría son quienes han participado en anteriores planes de contingencia para salvar la empresa de la debacle en los anteriores paros, donde sí hubo cierre de portones y agresiones físicas, ejecutados por sindicalistas reaccionarios; por eso en esta oportunidad se ha rechazado la presencia sindical en el conflicto. Esta protesta actual se sostiene en una Asamblea Permanente de Ciudadanas y Ciudadanos día y noche con picos de participación en tres horarios: 7am, 3pm y 11pm, esta Asamblea se constituyó en Consejo de Trabajadoras y Trabajadores el lunes 12 de marzo, manteniendo todos los portones de la empresa abiertos, pero en condición de brazos caídos.
Lamentablemente quienes esperábamos que esta vez la dirección de la empresa asumiera al fin la vanguardia y se sentara con las bases para buscar soluciones conjuntas, sentimos gran tristeza y decepción pues lo que ha hecho es descalificar y amenazar a todas las trabajadoras y trabajadores, pues digan lo que digan ante los medios, esta protesta tiene por primera vez en mucho tiempo el apoyo mayoritario de las y los venalumnistas. ¿A quién van a culpar ahora de la caótica situación operativa de la Planta, a los trabajadores y trabajadoras? ¿Por qué le vendemos tanto aluminio a una Sural privada, pero a nuestra empresa hermana Cabelum no le vendemos lo suficiente? ¿Por qué Elio Sayago en Alcasa logró vender el mismo aluminio obteniendo una prima mayor que la que le pagan a Venalum, qué estamos haciendo mal? Mientras no haya control obrero, nunca lo sabremos.
Llegamos al punto de inflexión, a la bifurcación del camino: o seguimos por el burocratismo exacerbado con una gerencia de la IV República vestida de rojo que no da respuestas a la clase trabajadora y protegida con el manto del poder regional o tomamos la compleja vía del verdadero Control Obrero establecido en el PGS, con los vaivenes y riesgos que ello implica. La emancipación de la clase obrera es obra de su acción consciente porque sólo el Pueblo salva al Pueblo. Por ello enérgicamente acudo a la conciencia militante de todo el Pueblo de Venezuela para que miremos hacia Guayana, donde está naciendo el germen del verdadero Control Obrero y se mantiene encendida la llama del Socialismo. Chávez, el pueblo y la clase trabajadora que de éste emerge, somos la única fórmula para profundizar la Revolución. No nos pueden pedir mayor muestra de lealtad al pueblo, pues nuestra militancia consciente da constancia de entrega y convicción. Por sólo citar un ejemplo, en aquellos aciagos días de abril de 2002, a la misma hora que algunos altos funcionarios civiles y militares estaban traicionando la Patria, esta humilde servidora junto a otras personas estaba en la calle convocando al pueblo a defender la revolución y declarando ante la prensa el desconocimiento del gobierno de facto de Carmona, en plena dictadura, a evidente riesgo de nuestra vida; nos salvó la valentía del pueblo pues de lo contrario no lo estaríamos contando. Por eso, a quienes practicamos la disciplina consciente que es distinta a la sumisión, a quienes somos leales en la acción a toda práctica y principio revolucionario nos llegó la hora de la irreverencia en la discusión, sino cuándo; mañana puede ser muy tarde camaradas.Yasmin Chauran / Trabajadora de Venalum / Militante del PSUV / Colectivo Social SURCO, huella74@hotmail.com
20 de marzo 2012
Venalum, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Βενεζουέλα, Λατινική ΑμερικήEraΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish13/04/12ABRIL DE DEFINICIONES
¿Recuerdas la insurrección cívico-militar de 1992? Ese hecho histórico que sin duda fue expresión del descalabro de la falsa democracia liberal-burguesa que imperaba en Venezuela, nos dejó una huella profunda.
¿Cómo pensar que justo 10 años después, en abril de 2002, habiendo llegado a ser gobernador por el apoyo de Hugo Chávez y su pueblo fiel, el capitán (en condición de retiro) Antonio Rojas Suárez, supuesto amigo y compañero de equipo del Presidente, fuera el primer gobernador en declarar públicamente su apoyo al gobierno de facto de Pedro Carmona Estanga y la burguesía nacional e internacional? Nadie lo hubiese pensado antes, pero ocurrió.
¿Cómo pensar que ese mismo abril, minutos más tarde que el capitán Rojas Suárez hiciera lo que hizo, el otro militar, el general activo Francisco Rangel Gómez, quien llegó a Guayana con el único “mérito” de ser supuesto “hermano” de armas de Chávez, presentara ante Globovisión su renuncia a la presidencia de la Corporación Venezolana de Guayana (CVG), se desmarcara de Chávez y su gobierno, y además se declarara en espera de que el nuevo gobierno (la dictadura de la burguesía, de la derecha) le asignara nuevas responsabilidades? Probablemente tampoco eso lo esperaba ni Chávez ni el pueblo, pero también ocurrió.
De manera que son los sectores oportunistas de la política, del ala reformista del gobierno, quienes promueven el mesianismo hacia la figura del Presidente Chávez para esconderse tras él, para combatir el debate constructivo y crítico en el seno del partido, para evitar que el pueblo cuestione lo incorrecto, para chantajearlo al confundir disciplina con sumisión. Son esos mismos sectores los que, temerosos de perder sus prebendas, cargos y privilegios, promueven la tesis de que nuestro camarada Chávez es infalible y que no se equivoca. Chávez es humano, es un hombre, se enferma (creo que eso ya quedó demostrado), se equivoca (eso también está más que demostrado) y lo más importante es que en muchísimos casos ha tenido la sabiduría de corregir oportunamente; pero no siempre.
Ahora bien, ¿se trata de un juicio a nuestro camarada Presidente Chávez?, Claro que no. Por el contrario, él ha hecho demasiado, ahora nos toca al pueblo asumir nuestra parte. Tenemos que ser sus ojos en todo el país, hacer contraloría, enfrentarnos a quienes tengamos que enfrentar, criticar constructivamente cuánto se requiera, proponer soluciones oportunas y viables. Pero sin duda, eso tiene un alto precio: enfrentarnos a una camada de nuevos privilegiados de la política que actualmente ocupan cargos de dirección en el partido y en instituciones del Estado, y que en consecuencia son un muro de contención ante el avance del pueblo. Esa es la gran batalla que estamos librando. Mientras hacemos esto, seguimos en nuestra lucha permanente contra la derecha exógena, nacional e internacional.
¡Que nadie me diga que Chávez no sabe lo que ocurre en Guayana! Él sabe más de lo que cualquiera de nosotras y nosotros sabe. No creo que debamos esperar que él lo resuelva todo, tenemos que luchar incansablemente y lo estamos haciendo, so pena de los intereses de la nueva casta de inmeritorios funcionarios y funcionarias que hoy nos ven como sus enemigos y lanzan todo su veneno contra la batalla emancipatoria que libramos. Si lucharan así contra el imperio, tendríamos un territorio más seguro.
Lo que ocurre en Venalum es la consecuencia lógica de lo antes descrito. Chávez se la juega con la clase trabajadora, pero se comete la ingenuidad de pensar que era posible impulsar el Control Obrero con una estructura que responde a la lógica del capital. Dicho en criollo, dejó a unas hienas cuidando el lomito de nuestras empresas. ¿Cómo impulsar Control Obrero, que es la democracia obrera, con las mismas estructuras de poder dirigiendo la empresa? Eso es sólo una utopía.
Así como le pasó a Chávez con sus supuestos hermanos de armas, que públicamente juraban dar la vida por él, pero en la primera oportunidad lo traicionaron, así mismo nos ocurre a las trabajadoras y trabajadores de Venalum, quienes propusimos a unos compañeros para espacios de dirección (presidencia y gerencias estratégicas), que venían de participar en la construcción del Plan Guayana Socialista (PGS) y juraban defenderlo, pero al llegar ahí no sólo se olvidaron de lo que plantea el PGS, sino que ahora lo combaten con furia. Hace unas semanas escuché a Rada Gamluch, presidente de Venalum, decir que él no se reúne con trabajadores, porque para eso está el sindicato.
Rada desconoce la Asamblea de Trabajadoras y Trabajadores, que es la máxima instancia de decisión de la empresa (según lo planteado por el equipo número 1, del cual él formó parte y fue lo que le permitió llegar a la presidencia de Venalum). Parece absurdo, pero así es. Es el mundo al revés: un compañero de trabajo que asume la responsabilidad de ser presidente para impulsar el modelo consejista de Control Obrero con todas las instancias del Consejo de Trabajadoras y Trabajadores: Asamblea, Mesas de Trabajo, Consejo de Coordinación por Proceso y Consejo General de Gestión, no sólo no ha cumplido con eso, sino que ahora las desconoce y las descalifica. ¡Que alguien me diga si eso no es traición!. De manera que Chávez no es el único que se equivoca, también las trabajadoras y trabajadores nos equivocamos y lo asumimos con gallardía, pues errar es de humanos y rectificar es muestra de sabiduría.
Ya estamos en abril, y transcurrido un mes del despertar revolucionario en Venalum, se instaló una Asamblea General permanente, genuina, de base, se constituyó de hecho una prefiguración del Consejo de Fábrica, se superó y se desconoció a los esquiroles sindicaleros que viven de las migajas que les dejan las mafias del aluminio, se ha dado muestras de diálogo y disposición a buscar soluciones, se toleró el irrespeto del presidente de la CVG Rafael Gil Barrios y del presidente de Venalum al dejarlos embarcados en la reunión del pasado jueves 29-03-12 en la Casona, se tuvo que viajar a Caracas ante la indiferencia de las instituciones en el Estado Bolívar secuestradas por el traidor de la Gobernación, se presionó en la vía pública para poder provocar una reunión con el Vice Ministro de Empresas Básicas Ramón Ernesto Perdomo, y ahora hay un compromiso de reunión para el próximo martes 10-04-12 en Guayana con todas las partes. Veremos cuántas caretas más se siguen cayendo, veremos quiénes están con el pueblo y quiénes con el capital transnacional del Aluminio, pues parece que cada diez años se depura el proceso y aparecen los traidores. Pero pase lo que pase, ya en Guayana prendió la llama de la revolución, ya en Venalum abrimos el camino. Con la unidad de la clase trabajadora impulsaremos el Control Obrero genuino, aún en contra la de burocracia reformista. Viviremos y venceremos.Yasmin Chauran
Trabajadora de Venalum / Militante del PSUV / Colectivo Social SURCO
Venalum, Yasmin Chauran, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Βενεζουέλα, Λατινική ΑμερικήGeographicalΝαιΝαιNoΌχι -
Spanish05/04/12Informe del Tercer Relevamiento de Empresas Recuperadas por sus trabajadores.
El Tercer Relevamiento de Empresas Recuperadas por sus Trabajadores (ERT) del Programa Facultad Abierta busca establecer con el mayor grado de precisión posible el estado actual de las empresas autogestionadas en la Argentina. Nuestro programa ha desarrollado ya otros dos relevamientos generales, en los años 2002/2003 el primero, y en 2004 el segundo, y uno de la Ciudad Autónoma de Buenos Aires en 2007, en el marco de un convenio con el Instituto Nacional de Tecnología Industrial (INTI). También mantiene en forma permanente el Centro de Documentación de Empresas recuperadas, que funciona en la Cooperativa Chilavert.
El objetivo de estos relevamientos es establecer un panorama general del estado de las ERT, intentando precisar el alcance del fenómeno en términos cuantitativos y cualitativos, en base a la información que un equipo interdisciplinario, formado por los miembros del Programa y estudiantes voluntarios de varias carreras de las facultades de Filosofía y Letras y Ciencias Sociales, obtuvo visitando una importante cantidad de empresas recuperadas del país. La información resultante, brindada en forma absolutamente voluntaria por los trabajadores, apulta a tres metas principales: en primer lugar, dar a éstos y sus organizaciones una información detallada acerca de su propia problemática en cuanto colectivo social, económico y político; luego, proporcionar datos que permitan orientar una agenda de discusión pública para la elaboración de políticas que consoliden y mejoren los procesos de autogestión de los trabajadores y, por último, establecer un marco de análisis actualizado para los investigadores, intelectuales y militantes sociales y políticos interesados en el fenómeno de las ERT, tanto a nivel nacional como internacional.
Al tomar la decisión de hacer este nuevo relevamiento, vimos la necesidad de volver a caracterizar la problemática de las empresas recuperadas por sus trabajadores en sus dimensiones y características actuales. La mayoría de los datos que circulan y fundamentan, no sólo productos académicos, sino también acciones políticas, proyectos legislativos, fallos judiciales, interpretaciones teóricas y hasta los mismos reclamos de los trabajadores, datan de hace ya varios años o son parciales. Además, una serie de prejuicios y aseveraciones infundadas circulan asentadas, entre otras razones, en la falta de actualización de la información básica sobre el fenómeno y, concomitantemente con ello, en la disminución de la visibilidad pública y la atención mediática, pasada la etapa de las grandes movilizaciones alrededor de la crisis de 2001. Muchas de estas versiones afincan a las ERT como una manifestación más de aquella crisis, desaparecidas con el reflujo de la movilización social, como formas de gestión económica producidas por la crisis y que, con la recuperación de la economía nacional, sobreviven sólo como testimonio o supervivencia de aquellos dramáticos momentos. Nada más lejos de la realidad, como los trabajadores y quienes acompañamos sus luchas sabemos, pero cerca de la poco disimulada intención de ignorar la epopeya de estos hombres y mujeres que lograron recuperar lo que el capital abandonó, y del desconocimiento que surge del desinterés de algunos sectores sociales y políticos por los problemas de la clase trabajadora.
El relevamiento que aquí presentamos también pretende, como todas las acciones de este programa, seguir consolidando un camino de debate acerca de las tareas y el rol de la Universidad Pública y de las disciplinas sociales. Si el conocimiento que se produce en los claustros universitarios no sirve para fortalecer a quienes sostienen con su esfuerzo el financiamiento público, a la sociedad que muchas veces es víctima de las políticas que técnicos y cuadros salidos de esta misma Universidad diseñaron y aplicaron durante años, no le vemos mayor sentido a la generación de ese conocimiento. Olvidada intencionalmente durante muchos años, la función de producir conocimiento social y políticamente comprometido con los intereses populares está siendo rediscutida crecientemente en los últimos años como tarea inescindible del funcionamiento de la Universidad.
En el caso de este relevamiento, como afirmamos en anteriores oportunidades, la unión en los hechos de los trabajadores que protagonizan este proceso, a través de su colaboración y dando sin reservas los datos que requerimos, junto con estudiantes y profesionales de una decena de carreras de la Universidad de Buenos Aires, es la que produce este material. Esperamos que no sólo sea de utilidad para investigado- res y académicos, además de los trabajadores de las empresas recuperadas. Buscamos también que quienes deben legislar, resolver los procesos judiciales y ejecutar las políticas, también encuentren en este informe materiales y datos que les ayuden a entender mejor la lucha de los trabajadores y trabajadoras de las empresas recuperadas y actúen en consecuencia para darle a la autogestión obrera en la Argentina el marco de apoyo público que se merece.Andrés Ruggeri
Director
Programa Facultad Abierta
Texto completo en formato .pdf para descargárBuenos Aires, Octubre de 2010
Κριτικές Βιβλίων, Andrés Ruggeri, Αργεντινή, Ανακτημένες Επιχειρήσεις, Εργατικός Έλεγχος, 21ος αιώνας – Εργατικός Έλεγχος στη Σύγχρονη Εποχή, Λατινική ΑμερικήMediaΝαιΝαιNoΌχι
