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  • English
    19/02/13
    An interview direct from Thessaloniki, Greece, where workers have gone into production at a building materials factory abandoned two years ago by its owners.

    Tuesday February 12, was the first day of production under worker control at Viomichaniki Metalleutiki (Vio.Me), a building materials factory in Thessaloniki, Greece, which was abandoned by its bankrupt owners two years ago. Facing 30% unemployment and a dismal future for their community, workers in a series of mass assemblies decided to occupy the factory and operate it under direct democratic workers’ control.

    As part of a letter being circulated by the Thessaloniki Solidarity Initiative explains:

        This experience of worker’s occupation to workers recovery and control is not new—either historically or currently. Since 2001 there are close to 300 workplaces that are run democratically by workers in Argentina, ranging from health clinics and newspapers and schools, to metal factories, print shops and a hotel. The experience there has shown that workers together cannot only run their own workplace, but can do it better. The example of Argentina has spread throughout the Americas, and now to Europe and the United States. In Chicago, workers of New World Windows have begun production under workers control after years of struggles with former owners and bosses. And now in Greece, workers are again showing that the way forward—out of unemployment—refusing the crisis—is workers control and directly democratic self-management.

    In this conversation, recorded via Skype just a day after the start of production, solidarity worker Theodoros Karyotis told GRITtv about the background of the struggle, the context out of which the workers' decision came and what international supporters can do to help:

        The biggest help would be to spread the word, to donate...but the most important thing really is to organize themselves. This crisis is not just a Greek phenonomenon but the most vulnerable have a huge instrument in their hands: self organization. This would be the greatest help to our cause.

    Karyotis spoke to GRITtv from Micropolis, a community center in Thessalonika, part of the solidarity movement surrounding and supporting the Vio.Me workers.

    Follow the link to watch the interview:

    http://grittv.org - February 15th, 2013

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  • French
    16/02/13

    «Nous sommes ceux qui pétrissent
    et nous n’avons pourtant pas de pain,
    nous sommes ceux qui extraient le charbon
    et nous avons pourtant froid.
    Nous sommes ceux qui ne possèdent rien
    et nous arrivons pour prendre le monde»
    Tassos Livaditis (poète grec, 1922-1988)

    Au cœur de la crise, les travailleurs de Vio.Me. 1 visent le cœur de l’exploitation et de la propriété. Alors que le taux de chômage atteint 30% en Grèce, alors que le revenu des travailleurs est nul, fatigués et irrités par des phrases pompeuses, des promesses et de nouveaux impôts, sans salaire depuis mai 2011 et sans travail du fait de l’abandon de l’usine par leurs employeurs, les travailleurs de Vio.Me, à la suite d’une décision prise lors de leur assemblée générale, ont fait part de leur détermination à ne pas devenir les proies d’un chômage permanent mais plutôt de lutter afin de s’approprier l’usine et de la faire fonctionner eux-mêmes. En octobre 2011, par le biais d’une proposition officielle, ils ont revendiqué la constitution d’une coopérative ouvrière, demandant une reconnaissance légale pour leur propre coopérative ainsi que pour celles qui suivront. Ils ont revendiqué, en parallèle, l’argent nécessaire pour faire fonctionner l’usine. Cet argent leur appartient quoi qu’il en soit puisque ce sont eux qui produisent la richesse de la société. Le plan qu’ils ont établi n’a rencontré qu’indifférence de la part de l’Etat et des bureaucraties syndicales. Il a toutefois rencontré l’enthousiasme au sein des mouvements sociaux, lesquels ont lutté au cours des derniers six mois pour répandre le message de Vio.Me. à l’ensemble de la société, cela par la création de l’Open Initiative of Solidarity à Thessalonique, puis par la mise sur pied d’initiatives identiques dans beaucoup d’autres villes.

    Le temps du contrôle ouvrier de Vio.Me. est venu!

    Les travailleurs ne peuvent attendre plus longtemps que l’Etat en banqueroute réalise ses promesses creuses de soutien (même l’aide d’urgence de 1000 euros promise par le ministre du Travail – actuellement Yannis Vroutsis – n’a jamais été approuvée par le ministre des Finances – actuellement Yannis Stournaras). Il est temps que Vio.Me. reprenne son activité, non pas par ses anciens patrons ou même par de nouveaux, mais par les travailleurs eux-mêmes. Cela devrait aussi bien être le cas d’autres usines qui sont en train d’être fermées, qui se déclarent en faillite ou qui licencient des travailleurs. La lutte ne peut se limiter à Vio.Me. Pour qu’elle puisse être victorieuse, elle doit être généralisée et s’étendre à toutes les usines et à tous les commerces qui sont en train d’être fermés. C’est seulement par la constitution d’un réseau d’entreprises autogérées que Vio.Me. sera capable de prospérer et d’éclairer le chemin d’une organisation différente de la production et de l’économie, sans exploitation, sans inégalité et sans hiérarchie.

    Alors que les usines ferment les unes après les autres, alors que le nombre de chômeurs et chômeuses en Grèce approche les 2 millions et que l’immense majorité de la population est condamnée à la pauvreté et à la misère par le gouvernement de coalition du PASOK, de la Nouvelle Démocratie et des Démocrates de gauche – lequel poursuit les politiques des gouvernements précédents – la revendication de faire fonctionner les usines sous contrôle ouvrier est la seule réponse sensée au désastre auquel nous faisons face chaque jour. C’est la seule réponse au chômage. Pour cette raison, la lutte de Vio.Me. est la lutte de tout le monde.

    Nous sollicitons toutes les travailleuses et tous les travailleurs, les chômeuses et les chômeurs, ainsi que toutes celles et ceux qui sont touchés par la crise de faire front avec les travailleurs de Vio.Me. et de les soutenir dans leur volonté de mettre en pratique leur conviction que les travailleurs peuvent produire sans patrons! Nous appelons à la participation à une caravane de lutte et de solidarité à travers tout le pays, culminant par trois jours de lutte à Thessalonique. Nous les appelons à s’associer à ce combat et à organiser leurs propres luttes sur leurs lieux de travail, avec un fonctionnement de démocratie directe, sans bureaucrates. Nous les appelons enfin à participer à une grève politique générale afin de dégager ceux qui détruisent nos vies!

    Tout cela contribuera à l’établissement d’un contrôle ouvrier sur les usines et sur l’ensemble de la production ainsi que d’organiser l’économie et la société que nous voulons, une société sans patrons!

    C’est le temps de Vio.Me. Mettons-nous au travail!
    Pavons la voie à une autogestion générale des travailleuses et des travailleurs!
    Pavons la voie d’une société sans patrons!

    Ceux et celles souhaitant soutenir cette initiative peuvent se rendre sur le site http://www.viome.org/ où il est possible d’effectuer un versement via PayPal.

    1. Viomichaniki Metaleftiki est une entreprise produisant des minéraux industriels pour la construction et intégrée au groupe Philkeram-Johnson SA. La firme a été créée en 1961, par la famille Philippou, depuis longtemps active dans le domaine de la céramique. Le nom Philkeram vient de la combinaison du nom de famille Philippou et karemika, céramique en grec. Une opération de fusion s’est opérée en 1969, qui a donné le nom de Philkeram-Johnson SA. La crise qui a explosé en 2008, en particulier dans le secteur de la construction, a frappé la firme, d’autant plus que les crédits bancaires s’asséchaient et qu’augmentait le prix du fioul et de l’électricité. (Réd. A l’Encontre).
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    14/02/13

    Este livro é fruto de um seminário organizado por três instituições: o Núcleo de Solidariedade  Técnica da Universidade Federal do Rio de Janeiro (SOLTEC/UFRJ), a Rede de Investigadores Latinoamericanos de Economia Social e Solidária (RILESS) e a Secretaria Nacional de Economia Solidária do Ministério do Trabalho e Emprego (SENAES/MTE). 

    O Seminário “Economia Solidária na América Latina: Realidades Nacionais e Políticas Públicas” ocorreu entre os dias 26 e 28 de outubro de 2011 na cidade do Rio de Janeiro, no Centro de Tecnologia da UFRJ, e teve como principal objetivo traçar um painel das políticas públicas de economia solidária na América Latina.

    Pró Reitoria de Extensão UFRJ, Rio de Janeiro, Sidney Lianza and Flávio Chedid Henriques (Editors), Dec. 2012

    ISBN: 97-8-85-89669-62-7

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    14/02/13

    Apresentação

    Este livro é fruto de um seminário organizado por três instituições: o Núcleo de Solidariedade  Técnica da Universidade Federal do Rio de Janeiro (SOLTEC/UFRJ), a Rede de Investigadores Latinoamericanos de Economia Social e Solidária (RILESS) e a Secretaria Nacional de Economia Solidária do Ministério do Trabalho e Emprego (SENAES/MTE).
    O Seminário “Economia Solidária na América Latina: Realidades Nacionais e Políticas
    Públicas” ocorreu entre os dias 26 e 28 de outubro de 2011 na cidade do Rio de Janeiro, no Centro de Tecnologia da UFRJ, e teve como principal objetivo traçar um painel das políticas públicas de economia solidária na América Latina.
    Organizamos as mesas de tal forma que pudéssemos escutar representantes de governos de distintos países e debater suas políticas com a sociedade civil, incluindo representantes do movimento de economia solidária e das universidades que vêm discutindo esse tema no âmbito acadêmico.
    Mapeamos os países nos quais existiam políticas públicas de economia solidária e buscamos trazer um representante oficial do governo de cada um deles, o que nem sempre foi possível. Nestes casos, atores da sociedade civil ficaram responsáveis por traçar um painel das políticas públicas de seus respectivos países. Convidamos também pesquisadores que pudessem comentar as exposições realizadas, a fim de estimular o debate com o público.
    Pelas dificuldades de agenda, não pudemos contar com representantes da Venezuela e de Cuba. Como entendemos que seria uma grande perda não dialogarmos com as experiências de economia solidária em países orientados pelo socialismo, optamos por encomendar artigos de pesquisadores sobre esses países. Dario Azzelini, professor da Universidade de Johannes Kepler, escreveu sobre o caso venezuelano e sobre Cuba, Camila Harnecker, professora da Universidade de Havana. Essa opção faz com que tenhamos textos com características distintas ao longo do livro, sendo alguns deles frutos da transcrição de falas e outros de artigos posteriormente elaborados, o que também ocorreu com palestrantes que balizaram suas apresentações em textos feitos previamente.
    Pensamos o seminário em formato de livro. Por isso, houve uma conferência de
    abertura, que acreditamos ser um tema introdutório importante, realizada pelo professor José Luis Coraggio, da Universidade Nacional de General Sarmiento, localizada na Argentina. Para discutirmos o campo da economia solidária, era imprescindível discutir o conceito de economia e sua indissociabilidade com a política. Luiz Inácio Gaiger, professor da Universidade do Vale do Rio dos Sinos, ao final do seminário, fez uma síntese com o intuito de conectar as distintas apresentações, situando-as na discussão do projeto de sociedade pelo qual lutamos.
    Procuramos compor as mesas de debate de tal maneira que as falas tivessem conexões e para isso, as bases territoriais, refletindo similaridades culturais, foram as nossas escolhas.
    Dedicamos uma mesa para tratar do Brasil, sobretudo por estarmos naquele momento celebrando os oito anos da Secretaria Nacional de Economia Solidária e por
    termos finalizado então um documento de síntese de avaliação dos oito anos da secretaria.
    Estiveram presentes o secretário nacional de economia solidária, Paul Singer, um
    de seus diretores, Valmor Schiochet, e como debatedor, o professor da Universidade
    Federal da Bahia, Genauto Carvalho de França Filho.
    Já no segundo dia de seminário, foi realizada uma mesa com representantes de países marcados pela forte presença de população originária, sendo todos eles cruzados pela Cordilheira dos Andes: Equador, representado por Patrício Andrade Ruiz, do Ministério de Inclusão Econômica e Social; Peru, representado por Humberto Ortiz, Secretário Executivo da Comissão Episcopal de Ação Social e Bolívia, representada por Beatriz Delgado, Coordenadora Geral da ONG SEMBRAE. Nicolás Goméz Núñez, da Universidade Católica do Chile, foi responsável por tentar conectar as distintas falas.
    Por fim, tivemos representantes do Cone Sul com a missão de nos relatar as experiências de Uruguai e Argentina. Para apresentar a política do governo argentino, contamos com a presença de Alberto Gandulfo, Coordenador Geral da Comissão Nacional de Microcrédito do Ministério de Desenvolvimento Social. Do Uruguai, participou Juan José Sarachu Oneto, presidente do Instituto Nacional do Cooperativismo. O debatedor da mesa foi Andrés Ruggeri, professor da Universidade de Buenos Aires.
    Buscamos com essa dinâmica elaborar um painel do que se produz, ou ao menos do discurso sobre o que se produz, de política pública de economia solidária na América Latina.
    Sabemos das restrições de um evento com estes objetivos, sejam elas  orçamentárias, o que nos impediu de trazer mais países, sejam de aprofundamento do debate.
    Esperamos que essa publicação possa contribuir com o diálogo entre os demais países da América Latina, de sorte a construirmos nossos próprios caminhos, ou mesmo como sugere o professor Ricardo Antunes, encontrarmos as vias abertas da América Latina.

    Texto completo en formato .pdf para descargár

    Pró Reitoria de Extensão UFRJ, Rio de Janeiro, Sidney Lianza and Flávio Chedid Henriques (Editors), Dec. 2012

    ISBN: 97-8-85-89669-62-7

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    12/02/13

    De pauvres ouvriers remettant en route des usines désaffectées pour subsister face à la crise : telle est la vision misérabiliste assez largement répandue des entreprises récupérées argentines, y compris chez certains militants taxant volontiers ces expériences d’auto-exploitation. C’est une toute autre vision du phénomène qu’offre « El Diario del centro del país », journal local de la petite ville de Villa María, récupéré en plein cœur du séisme économique de 2001. Récit d’une expérience autogestionnaire exemplaire à tous points de vue.

     

     

    Une victoire syndicale

    L’histoire commence au début des années 2000, dans la province de Córdoba. Deuxième région industrielle du pays, celle-ci n’est pas épargnée par la crise ni par ses répercussions sociales. Plusieurs expériences de récupération d’entreprises sont ainsi intervenues dès 2001, dont celle du prestigieux journal El Diario. Comme de nombreuses entreprises, la maison d’éditions Ctalamochita, propriétaire du journal, n’était plus capable de faire face à sa politique d’endettement. A partir de l’année 2000, elle a commencé à accumuler des dettes auprès de l’administration fiscale (AFIP), des « œuvres sociales » des syndicats de la presse et de l’industrie graphique 1, et surtout des travailleurs, qui ont dû supporter plusieurs mois de salaires impayés. Sous la houlette de leur syndicat, l’un des plus combattifs du pays, ces derniers ont engagé un véritable bras de fer avec la direction : grèves, blocages routiers, roulements de tambour au Ministère du Travail et au Tribunal de Córdoba, occupation des locaux et délogement par la police…

    Dépassés par le conflit et à deux doigts de la faillite, les patrons finissent, après plusieurs tentatives de fermeture et de « vidage » de l’entreprise, par signer un accord avec les syndicats, la justice et les trente-trois travailleurs, réunis en coopérative. Ces derniers obtiennent la cession de la marque, du mobilier, du carnet de clients et du système informatique ; tandis que la rotative, cédée aux œuvres sociales, leur est restituée à travers un commodat à durée illimitée. La récupération est donc le fruit d’une victoire syndicale, qui a permis de transférer la propriété du journal aux travailleurs avant la faillite : cela a permis à la coopérative d’éviter le long labyrinthe juridique auquel ont dû faire face la plupart des entreprises récupérées à cette époque, et de plus rapidement remonter la barre.

    Une ascension économique rapide

    Les premières heures de la coopérative “Comunicar” (« Communiquer ») n’ont pas été faciles pour autant. En effet, les anciens patrons ont perdu le bâtiment du journal par hypothèque peu avant la récupération, ce qui a contraint les travailleurs à produire de façon artisanale dans un premier temps, puis à louer un local avec le peu de ressources tirées de leurs ventes. Les premiers salaires étaient misérables, de l’ordre de 40 pesos par mois, et beaucoup en ont encore les larmes aux yeux lorsqu’ils évoquent cette période où ils ont dû se battre pour parvenir à nourrir leur famille. Comme dans toutes les entreprises récupérées, la solution coopérative a donc été vécue comme la seule alternative face à une situation d’extrême nécessité 2.

    La coopérative a néanmoins connu une ascension économique particulièrement impressionnante : dix ans après la récupération, les ventes ont triplé par rapport à l’époque des anciens patrons et se sont étendues à plusieurs villes de la province ! Cela s’explique par un fort soutien de la population locale et régionale à l’expérience, tandis que la majorité des périodiques ont vu leurs ventes diminuer dans la même période. El Diario est plébiscité comme le journal des villamarienses, grâce à son fort ancrage historique, et à son engagement récent dans la vie locale, que ce soit par l’organisation d’événements ou la diffusion des débats et interrogations des habitants dans ses pages. Cela a permis aux travailleurs de doubler leurs salaires et sortir ainsi de la précarité. Mais la coopérative a également réalisé d’importants investissements, en se portant acquéreuse de deux nouvelles rotatives importées des Etats-Unis, et surtout d’un vaste local en plein centre ville.

    Un modèle d’autogestion

    Ce sont les problématiques humaines plutôt qu’économiques qui sont citées comme la première source de difficultés. En effet, la coopérative reste un espace conflictuel : si les différences de sensibilités peuvent être mises entre parenthèses dans la lutte pour la récupération, celles-ci deviennent plus importantes lorsqu’il s’agit de décider des orientations de l’entreprise. Du « groupe des huit » travailleurs à l’origine de la récupération, seuls deux ont été élus au premier conseil d’administration de la coopérative, provoquant le départ de trois associés. Depuis, des tensions subsistent, mêlant sensibilités politiques (entre les syndicalistes critiques du kirchnérisme, et les modérés « officialistes ») et affinités humaines.

    Mais les travailleurs sont très conscients de l’importance de la gestion des conflits, ce qui les a conduit à développer un fonctionnement coopératif assez exemplaire. Le conseil d’administration, composé de neuf membres, est élu parmi l’ensemble des associés plutôt que par listes, pour éviter d’entretenir les divisions internes. Cela a permis que la totalité des associés aient à ce jour déjà occupé une fonction de direction au sein de la coopérative, une rotation des charges saluée comme un gage de formation et d’émancipation. Deux délégués syndicaux sont également élus au conseil d’administration et chargés d’y faire remonter les revendications des travailleurs. De son côté, le CA fait preuve d’une entière transparence dans ses décisions, dont les comptes-rendus sont affichés et disponibles sur l’intranet du journal. Par ailleurs, des « réunions de vivre-ensemble » ont lieu tous les quinze jours ou tous les mois, réunissant l’ensemble des associés, dont le but est de développer un espace de réflexion et de dialogue pour résoudre ensemble les questions d’intérêt commun ; celles-ci ont la même valeur qu’une assemblée générale sans sa lourdeur administrative.

    Un engagement politique assumé

    L’exemplarité de la coopérative ne tient pas qu’à son fonctionnement autogestionnaire, mais aussi à son engagement politique assumé.

    En interne, il est assez remarquable d’observer l’alliance entre les travailleurs intellectuels que sont les journalistes et les travailleurs manuels de la presse, matérialisée par le face à face entre salles de rédaction et atelier dans le nouveau bâtiment 3. Tandis que dans de nombreuses entreprises récupérées, les ouvriers sont restés seuls à devoir assurer l’intégralité de la production, ici tous les travailleurs se sont serrés les coudes et se sont même rapprochés par rapport à l’ère patronale : en effet, la division du travail est remise en cause, du fait que les travailleurs assument de nouvelles responsabilités. Par ailleurs, la formation est très valorisée : les ouvriers de la presse ont ainsi appris à mieux utiliser les rotatives pour réduire la consommation d’encre et améliorer la qualité d’impression, des dispositions ont été prises en matière d’hygiène et de sécurité…

    Mais l’engagement de la coopérative se ressent également dans sa ligne éditoriale, le journal ayant affiché son opposition à la guerre en Irak ou encore à la Zone de Libre-Echange des Amériques. Il se veut un espace de débat, en ouvrant ses pages aux luttes sociales et politiques locales, mais aussi en organisant des conférences et formations, une salle ayant été prévue spécialement pour ce type d’événements dans le nouveau bâtiment. Grâce au soutien de la municipalité, celui-ci a également été conçu pour être le premier « journal-école » du pays, permettant à des étudiants d’assister à l’intégralité du processus de production d’un journal, des tâches journalistiques aux tâches graphiques, avec une ouverture possible à d’autres types de médias.

    Enfin, le journal s’est approprié les valeurs du mouvement coopératif, dont le drapeau flotte à l’entrée du bâtiment. La coopérative a ainsi appuyé d’autres expériences de récupération d’entreprise dans la ville de Villa María, et organisé des réunions régulières entre coopératives locales, en particulier lors des années consécutives à la crise. Il a également participé à la création d’une fédération nationale des journaux coopératifs argentins, très engagée dans le combat contre les grands monopoles de la presse nationale.

     

    1. Le système de protection sociale argentin est géré par les syndicats à travers des « œuvres sociales » (organismes de santé, de retraite, etc.).
    2. Voir l’article « Récupérer son entreprise : une nécessité extrême ? » sur http://blogs.mediapart.fr/blog/baptiste-bloch/041110/recuperer-son-entre...
    3. Ce n’est pas le cas de l’autre journal récupéré de Córdoba, Comercio y Justicia, dans lequel les fonctions de direction sont réservées aux journalistes et la communication très limitée entre la rédaction, située à l’étage, et l’atelier, situé dans un hangar adjacent.

    Association Autogestion
    12 février 2013
    http://www.autogestion.asso.fr

    Site web du journal : http://www.eldiariocba.com.ar/

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    11/02/13

    “We see this as the only future for worker’s struggles.”
    Makis Anagnostou, Vio.Me workers’ union spokesman

    Tuesday, February 12, 2013 is the official first day of production under workers control in the factory of Viomichaniki Metalleutiki (Vio.Me) in Thessaloniki, Greece. This means production organized without bosses and hierarchy, and instead planned with directly democratic assemblies of the workers. The workers assemblies have declared an end to unequal division of resources, and will have equal and fair remuneration, decided collectively. The factory produces building materials, and they have declared that they plan to move towards a production of these goods that is not harmful for the environment, and in a way that is not toxic or damaging.

    “With unemployment climbing to 30% - sick and tired of big words, promises and more taxes - not having been paid since May 2011, the workers of Vio.Me, by decision of the general assembly of the union declare their determination not to fall prey to a condition of perpetual unemployment, but instead to take the factory in their own hands to operate themselves. It is now time for worker’s control of Vio.Me.!” (Statement of the Open Solidarity Initiative, written together with the workers of Vio.Me – full statement: http://www.viome.org/)

    Workers in Vio.Me stopped being paid in May of 2011, and subsequently the owners and managers abandoned the factory. After a series of assemblies the workers decided that together they would run the factory. Since then, they have occupied and defended the factory and the machinery needed for production. They have continued to reach out to other workers and communities throughout Greece, receiving tremendous support. The solidarity and support of all of these groups, communities and individuals, has made an important contribution towards the survival of the workers and their families thus far.

    This experience of worker’s occupation to workers recovery and control is not new – either historically or currently. Since 2001 there are close to 300 workplaces that are run democratically by workers in Argentina, ranging from health clinics and newspapers and schools, to metal factories, print shops and a hotel. The experience there has shown that workers together cannot only run their own workplace, but can do it better. The example of Argentina has spread throughout the Americas, and now to Europe and the US. In Chicago, workers of New World Windows have begun production under workers control after years of struggles with former owners and bosses. And now in Greece, workers are again showing that the way forward – out of unemployment – refusing the crisis – is workers control and directly democratic self-management.
     
    “We urge all workers, the unemployed and all those who are affected by the crisis to stand by the workers of Vio.Me and support them in their effort to put in practice the belief that workers can make it without bosses! To participate in the struggle and organize their own fights within their work places, with directly democratic procedures and without bureaucrats.” (Union’s website: www.biom-metal.blogspot.gr)

    As with all factory recuperations, the question of initial financing is central. While solidarity has been able to maintain the lives of the workers of Vio.Me and their families, the capital needed to continue production is huge. The workers’ union has a business plan that is sustainable, but will take time to get off the ground. These first months are crucial. Financial help can make all the difference. Any contribution is helpful.

    Direct financial support can be sent to the Vio.Me workers’ union in Thessaloniki through the International Solidarity Website: http://www.viome.org/

    Solidarity Statements as well as questions can be sent to: protbiometal@gmail.com

    Signed,
    Thessaloniki Solidarity Initiative, Brendan Martin (Working World), Dario Azzellini and Marina Sitrin

    Supporters of this initiative include:
    David Harvey, Naomi Klein, Avi Lewis, John Holloway, Silvia Federici, George Caffentzis, David Graeber, Mag Wompel (labournet.de) and The Cooperativa de Trabajo lavaca, Buenos Aires, Argentina

    February 2013

    Experiences
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    11/02/13

    "Vemos esto como el único futuro para las luchas obreras."
    Makis Anagnostou, vocero del sindicato de trabajadores de Vio.Me

    El Martes, 12 de febrero 2013 es el primer día oficial de producción bajo control obrero en la fábrica de Viomichaniki Metalleutiki (Vio.Me) en Tesalónica, Grecia. Esto significa  producción sin jefes y sin jerarquía, organizada a través de las asambleas de los trabajadores con procedimientos de democracia directa. La asamblea de los trabajadores ha declarado el fin de la distribución desigual de los recursos, y ha decidido colectivamente establecer una remuneración equitativa y justa. La fábrica produce materiales de construcción, y los trabajadores han declarado su intención de cambiar progresivamente la producción hacia productos inofensivos para el medio ambiente.

    "Mientras el desempleo sube al 30%, los ingresos de los trabajadores llegan a cero, hartos de palabras, promesas y más impuestos, sin recibir sueldos desde mayo de 2011 y actualmente en retención de su trabajo, con la fábrica abandonada por los dueños, los trabajadores de Vio.Me. por decisión de su asamblea general declaran su determinación de no caer en un estado perpetuo de desempleo, sino luchar para tomar la fábrica en sus propias manos y operarla por sí mismos. Ha llegado el momento para el control obrero de Vio.Me!" (Declaración de la Iniciativa Abierta de Solidaridad, escrita junto con los trabajadores de Vio.Me - declaración completa en www.viome.org)

    Los trabajadores de Vio.Me dejaron de ser pagados en mayo de 2011, y, posteriormente, los propietarios y administradores abandonaron la fábrica. Después de una serie de asambleas los trabajadores decidieron que juntos volverán a poner la fábrica en funcionamiento. Desde entonces, han ocupado y defendido la fábrica y la maquinaria necesaria para la producción. Han diseminado su mensaje a los demás trabajadores y comunidades en todo Grecia, recibiendo un enorme apoyo. La solidaridad y el apoyo de todos estos grupos, comunidades e individuos, ha contribuido de manera importante a la supervivencia de los trabajadores y sus familias hasta el momento.

    Esta experiencia de ocupación y recuperación de empresas de parte de los trabajadores no es nueva. Desde 2001 hay alrededor de 300 lugares de trabajo que operan  democráticamente bajo control obrero en Argentina, desde centros de salud, periódicos y escuelas, hasta fábricas de metal, talleres de impresión y un hotel. La experiencia ha demostrado que los trabajadores juntos no sólo pueden operar su propio lugar de trabajo, sino que pueden hacerlo mejor. El ejemplo de Argentina se ha extendido por todo el continente americano, y ahora también por Europa y los EE.UU. En Chicago, los trabajadores de New World Windows han comenzado la producción bajo control obrero después de años de lucha contra los antiguos propietarios y jefes. Ahora en Grecia, los trabajadores están demostrando una vez más que el camino a seguir – saliendo del desempleo, superando la crisis - es el control obrero y la autogestión por procedimientos de democrácia directa.
     
    "Instamos a todos los trabajadores, los desempleados y todos aquellos que se ven afectados por la crisis a confraternizarse con los trabajadores de Vio.Me y apoyarlos en sus esfuerzos por poner en práctica la creencia de que los trabajadores pueden producir sin jefes! Les instamos a emprender la lucha y a organizarse dentro de sus propios lugares de trabajo, con procedimientos democráticos directos, sin burócratas. "(del sitio web del sindicato www.biom-metal.blogspot.gr).

    Al igual que con todas las recuperaciones de fábricas, la cuestión de la financiación inicial es central. Mientras que el movimiento de solidaridad ha sido capaz de apoyar a los trabajadores de Vio.Me y sus familias, el capital necesario para continuar la producción es enorme. El sindicato de trabajadores tiene un plan de negocio sostenible, pero se necesitará tiempo para que este dé frutos. Los primeros meses serán decisivos. La ayuda económica puede hacer la diferencia. Cualquier contribución es útil.

    Pueden enviar apoyo económico directamente al sindicato de trabajadores de Vio.Me. de Tesalónica a través del sitio web de solidaridad internacional: www.viome.org

    Declaraciones de solidaridad, así como preguntas pueden ser enviadas a: protbiometal@gmail.com

    Firmado,
    Iniciativa de Solidaridad de Tesalónica, Brendan Martin (La Base), Dario Azzellini y Marina Sitrin

    Esta iniciativa está apoyada por:
    David Harvey, Naomi Klein, Avi Lewis, John Holloway, Silvia Federici, George Caffentzis, David Graeber, Mag Wompel (labournet.de) y la cooperativa de trabajo, lavaca, Buenos Aires, Argentina

    Febrero 2013

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  • German
    11/02/13

    "Wir denken, dass das die Zukunft der Arbeiterkämpfe ist."
    Μakis Anagnostou, Vertreter der Betriebsgewerkschaft von Vio.Me.
     
    Dienstag, der 12. Februar wird der erste offizielle Tag  der Produktion unter Arbeiterkontrolle von Vio.Me in Thessaloniki, Griechenland sein. Das heißt, eine hierarchisch organisierte, von Bossen diktierte Produktion wird durch eine von der Arbeitervollversammlung in direkter Demokratie geplante Produktion ersetzt. Die Arbeiter haben der ungleichen Verteilung der Ressourcen ein Ende erklärt, auf der Basis kollektiver Entscheidungen wollen sie für eine gleiche und faire Bezahlung sorgen. Als baustoffproduzierende Fabrik planen die Arbeiter außerdem, die Ausrichtung des Unternehmens zu ändern hin zu einer Produktion umweltverträglicher Produkte.

    «Bei einer auf fast 30% gestiegenen Arbeitslosigkeit , sinkenden Löhnen, abgespeist mit leeren Worten, Versprechungen und Steuererhöhungen, nicht entlohnt seit Mai 2011, einem Produktionsstillstand in einer von den Eigentümern verlassenen Fabrik, haben die Arbeiter von Vio.Me in ihrer gewerkschaftlichen Vollversammlung beschlossen, sich nicht mit einer langfristigen Arbeitslosigkeit abzufinden, sondern darum  zu kämpfen, die Fabrik zu übernehmen und selbst zu betreiben. Es ist nun an der Zeit für Arbeiterkontrolle bei Vio.Me!»

    (Proklamation der Offenen Solidaritätsinitiative und der Arbeiter Vio.Me. Der gesamte Text unter www.viome.org)

    Die Arbeiter von Vio.Me wurden seit Mai 2011 nicht mehr entlohnt, im Anschluss daran verließen die Eigentümer und Manager die Fabrik. Nach einer Reihe von Vollversammlungen entschlossen sich die Arbeiter, die Fabrik gemeinsam wieder in Betrieb zu nehmen. Seitdem haben sie die Fabrik und die für die Produktion benötigten Maschinen besetzt und geschützt. Sie haben sich außerdem mit anderen Arbeitenden und Kollektiven aus ganz Griechenland vernetzt und dadurch grosse Unterstützung erhalten. Dank der Solidarität und der Unterstützung all dieser Menschen, Individuen wie auch Gruppen, können die Arbeiter ihr Überleben und das ihrer Familien sichern.

    Das Phänomen der Besetzung, der Wiederinstandsetzung und der Kontrolle von Unternehmen durch ArbeiterInnen ist nichts Neues - weder historisch noch gegenwärtig. Seit 2001 gibt es ungefähr 300 Betriebe in Argentinien, die demokratisch von ArbeiterInnen verwaltet werden;  Gesundheitzentren, Zeitungen und Schulen, aber auch Metallfabriken, Druckereien und Hotels. Entwicklungen dort haben gezeigt, dass Arbeiter nicht nur in der Lage sind Unternehmen ohne Chefs zu verwalten, sondern dies auch besser können. Das Beispiel Argentiniens breitet sich in Südamerika aus und hat nun auch Europa und die Vereinigten Staaten erreicht. In Chicago haben die ArbeiterInnen von New World Windows, nach jahrelangen Kämpfen mit (ehemaligen) Eigentümern und Chefs, die Produktion in Selbstverwaltung aufgenommen. In Griechenland zeigen Arbeiter nun wieder, dass der Weg vorwärts - aus der Arbeitslosigkeit, der Krise trotzend - Arbeiterkontrolle und demokratische Selbstverwaltung ist.

    „Wir fordern alle ArbeiterInnen, alle Arbeitslosen und all diejenigen, die am eigenen Leib die Krise erfahren haben, dazu auf, die Arbeiter von VioMe zu unterstützen. Jetzt, da sie daran gehen, in der Praxis zu beweisen, dass wir, die ArbeiterInnen, es auch ohne Bosse schaffen! Wir fordern sie auf, am Kampf teilzunehmen und den Kampf zu organisieren, wo immer sie arbeiten, mit Versammlungen, direkter Demokratie - ohne Bürokraten!" (www.biom-metal.blogspot.gr)

    Wie bei allen Fabrikwiedereröffnungen, so ist auch hier die Frage der anfänglichen Finanzierung von zentraler Bedeutung. War die bisherige Solidarität in der Lage, das Überleben der Arbeiter von Vio.Me und ihrer Familien zu sichern, so ist das Kapital, das zur Fortsetzung der Produktion notwendig ist, riesig. Die Arbeitergewerkschaft hat einen tragfähigen Geschäftsplan, aber es wird einige Zeit erfordern, bis er greifen wird. Die ersten Monate werden ausschlaggebend sein. Finanzelle Unterstützung kann dabei viel ausmachen und jeder Beitrag ist hilfreich.
    Direkte finanzielle Unterstützung kann an die Arbeitergewerkschaft von Vio.Me in Thessaloniki über die Internationale Solidaritätswebseite geschickt werden: www.viome.org
    Solidaritätserklärungen und Fragen an: protbiometal@gmail.com

    Unterzeichnet:  Solidaritätsinitiative Thessaloniki, Brendan Martin (Working World), Dario Azzellini and Marina Sitrin

    Vorläufige UnterstützerInnen der Initiative: David Harvey, Naomi Klein, Avi Lewis, John Holloway, Silvia Federici, George Caffentzis, David Graeber, Mag Wompel (labournet.de) and The Cooperativa de Trabajo lavaca, Buenos Aires, Argentina

     

    Dossier - Selbstverwaltung bei Viomihaniki Metalleutiki

    Vio-me ist eine Fabrik in Thessaloniki,die Baustoffe herstellte und im Mai 2011 von ihren Besitzern verlassen wurde. Die Arbeiter, seit über einem Jahr unentlohnt, haben sie in der Folge besetzt. Nachdem Interventionen bei den Ministerien erfolglos geblieben sind, haben sie beschlossen, die Fabrik in Selbstverwaltung unter Arbeiter-kontrolle weiterzuführen. Nächste Woche ist es soweit, sie werden mit der Wieder-aufnahme der Produktion beginnen. Die folgenden Dokumente sind ein Interview mit Makis Anagnostou,Vorsitzender der Betriebsgewerkschaft, über die Aktivitäten und wieso sie trotz fehlender Legalität mit der Produktion beginnen, weiter eine Übersetzung eines Posters der sehr aktiven UnterstützerInnengruppe, sowie die Erklärung der Betriebsgewerkschaft, in welcher Form die Selbstverwaltung unter Arbeiterkontrolle erfolgen soll. Vom 22.-24. 2. wird Makis zum Kongress für solidarische Ökonomie nach Wien kommen. Siehe aktuell Informationen zum Produktionsstart am 12.2.2013 und internationalen Solidaritätsbrief sowie weitere Unterstützung.

    Weitere wichtige Erläuterungen in den als .pdf verfügbaren Dokumenten

    Februar 2013

    Experiences
    Ναι
    Ναι
    Current Debate
    off
    Όχι
  • French
    11/02/13

    Une entreprise de fabrication de meubles de bureau est reprise en SCOP par ses salariés. Située dans un secteur économiquement sinistré, cette reprise ne concernera que 211 emplois sur 328. 170 salariés seront sociétaires de la nouvelle entreprise.

    Vendredi 18 janvier, le Tribunal de commerce de Poitiers se prononçait pour la reprise en SCOP du groupe Arféo Buroform, acteur plus que centenaire dans le meuble de bureau. Deux sociétés composaient ce groupe. Arféo-Faroé, implantée à Château-Gontier (Mayenne) et La Pommeraye (Maine-et-Loire), avait été placée en redressement judiciaire le 4 octobre. L’autre société Arféo-Buroform, basée à Valdivienne (Vienne), a aussi été placée en redressement judiciaire, le 20 novembre, pour qu’une solution de reprise globale soit étudiée. Diverses offres de reprise émanant de différents concurrents se sont présentées qui ne sauvegardaient que 80 emplois au mieux sur les 328 du groupe.

    La solution coopérative était de loin la mieux-disante sur le volet social avec le maintien de 211 emplois sur 328, soit 64% des effectifs. 170 emplois demeureront à Château-Gontier, site spécialisé dans le meuble métallique et 89 sur 107 à Valdivienne, où se trouve le pôle bois. L’usine de La Pommeraye qui emploie 35 personnes ne sera pas reprise. Près de 170 salariés détiendront désormais cette entreprise, ce qui représente un taux de sociétariat supérieur à 80%.

    Des moyens financiers importants ont été mobilisés pour cette reprise. Le capital social est de 1,3 million d’euros, principalement apporté par les salariés. Un partenariat avec un distributeur, Ediburo, a été signé dans lequel celui-ci devient actionnaire minoritaire. Les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes ont abondé les apports des salariés. La communauté de communes de Château-Gontier ainsi que des départements ont accordé divers prêts d’honneur. Divers organismes (Fondes, Socoden, PIA) et la Caisse des dépôts apportent 1,9 million d’euros de prêts. Le besoin en fonds de roulement est financé par un contrat de factoring (avance sur factures) ouvrant une ligne de crédit de 5 millions d’euros.

    Disposant un réseau de 380 distributeurs, l’entreprise se donne trois ans pour atteindre un Chiffre d’affaires de 35 millions d’euros, chiffre qui se veut prudent mais passe par le reconquête de parts de marché.

    Un reportage de FR3 Pays de la Loire du 14 novembre 2012

     

    Association Autogestion
    11 février 2013
    http://www.autogestion.asso.fr

    Topic
    Ναι
    Ναι
    No
    off
    Όχι
  • German
    09/02/13

    Immer wieder hat es in der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland heftige Auseinandersetzungen zu historischen Ereignissen gegeben, die relevante Teile der Öffentlichkeit erreichten und zum Politikum wurden. Erinnert sei beispielsweise an die so genannte Fischer-Kontroverse, an den „Historikerstreit“ oder an die Diskurse zu Goldhagens „willigen Vollstreckern“. Bei diesen Auseinandersetzungen ging es immer auch um Gegenwärtiges: die Selbstvergewisserung der bundesdeutschen Gesellschaft, ihre Verortung im Kontinuum deutscher Geschichte oder die geschichtswissenschaftliche Begleitmusik für eine sich vorbereitende oder vollziehende politische Wende.

    Im Folgenden soll von der Zeit der Außerparlamentarischen Opposition die Rede sein, die 1967/68 entstand und bis in die Mitte der siebziger Jahre hineinreichend einen beträchtlichen Einfluss auf das geistig-politische Klima der Bundesrepublik und Westberlins auszuüben vermochte. Genauer gesagt soll es darum gehen anzudeuten, welche Einwirkungen und Wechselbeziehungen zwischen den damals diskutierten radikaldemokratischen Konzepten für eine erneuerte Gesellschaft und den innerhalb der Geschichtswissenschaft von vorwiegend jungen Wissenschaftlern formulierten, neuartigen Interpretationen der Revolution und Rätebewegung von 1918/19 bestanden.1

    Die gesellschaftspolitische Situation in der Zeit von 1967/68 bis zur Mitte der siebziger Jahre war außerordentlich günstig, um Forschungen zur Geschichte der Novemberrevolution eine große Resonanz zu verschaffen. Einleitend sei es daher gestattet, zunächst in der gebotenen Kürze und deshalb äußerst fragmentarisch den „Geist der Zeit“ jener Jahre aufscheinen zu lassen.

    Erstens entstand – wie schon gesagt – nach den Jahren der Adenauerschen „Kanzlerdemokratie“ und in offenem Gegensatz zu den vorhandenen Institutionen des politischen Systems eine Außerparlamentarische Opposition (APO), die Spontaneität, Phantasie, Nachdenken über völlig neuartige Formen und auch Ziele des politischen Handelns und das Infragestellen der bislang praktizierten, als völlig unzureichend empfundenen Möglichkeiten politischer Partizipation der Bürgerinnen und Bürger auf ihre Fahnen geschrieben hatte.

    Damit einher ging zweitens ein stetig wachsendes Interesse für den Marxismus und die Geschichte der revolutionären Bewegungen, speziell der Arbeiterbewegung. Originaltexte unterschiedlichster Provenienz und Literatur über den Marxismus hatten Konjunktur und fanden Eingang in die Produktion bürgerlicher Verlage. Der Fischer Taschenbuch Verlag – um nur diese Beispiele zu nennen – vermarktete mit großem Erfolg eine vierbändige Werkauswahl von Karl Marx und Friedrich Engels; der Rowohlt Taschenbuch Verlag publizierte sogar in mehreren Auflagen das in der DDR herausgegebene „Wörterbuch der marxistisch-leninistischen Philosophie“. Marxistische Termini wurden plötzlich mit großer Selbstverständlichkeit in nicht wenigen Feuilletons der bürgerlichen Presse benutzt – man lese nur die damaligen Jahrgänge der meinungsbildenden Hamburger Wochenzeitung „Die Zeit“.

    In diesem Zusammenhang wurde drittens die DDR-Historiographie in bisher nicht gekannter Weise rezipiert, das heißt ohne von vornherein den wissenschaftlichen Charakter der Geschichtswissenschaft des anderen deutschen Staates in Zweifel zu ziehen. Dies galt in Sonderheit für die Forschungen zur Frühbürgerlichen Revolution, zu den preußischen Reformen, zur Revolution von 1848/49, zum Faschismus und eben auch zur Revolution von 1918/19.

    Viertens wurde von einflussreichen Kräften innerhalb der Sozialdemokratie, nicht zuletzt vom 1969 in das Amt des Bundespräsidenten gewählten Gustav W. Heinemann, der Versuch unternommen, die Geschichte emanzipatorischer und revolutionärer Bewegungen und Ereignisse ins kollektive Gedächtnis zu rufen. Hierzu gehörten unter anderem die Bauernkriege, revolutionäre Ereignisse im Gefolge der Französischen Revolution von 1789 sowie die Revolution von 1848/49. Die Eröffnung der „Erinnerungsstätte an die Freiheitsbewegungen in der deutschen Geschichte“ im Juni 1974 in Rastatt gehörte in diesen Zusammenhang.

    Die Attraktivität intensiverer Beschäftigung mit der Revolution von 1918/19, nicht zuletzt mit der Rätebewegung jener Zeit, war neben der gewachsenen Aufmerksamkeit für revolutionäre Ereignisse und Strömungen in der deutschen Geschichte auch den unübersehbar gewordenen Demokratiedefiziten in der damaligen BRD geschuldet. Leidenschaftlich wurde die Frage erörtert, ob die real existierende bürgerlich-parlamentarische Demokratie einer qualitativen Weiterentwicklung durch außerparlamentarische Partizipationsmöglichkeiten der Bevölkerung jenseits der tradierten Institutionen bedürfe, ja ob die Demokratie nicht auch Einzug hinter den Werktoren halten müsse.2

    Angestachelt wurden diese Debatten bekanntlich durch die von 1966 bis 1969 regierende Große Koalition, als die Opposition im Bundestag von einer kleinen Schar von FDP-Abgeordneten mit reduzierten Kontrollrechten wahrgenommen werden sollte. Eine beträchtliche Rolle spielte die Verabschiedung der Notstandsgesetze im Mai 1968, die von nicht wenigen Bürgerinnen und Bürgern, nicht zuletzt von vielen Gewerkschaftern, als potenzielles Instrumentarium zum Einsatz gegen unerwünschte Bewegungen „von unten“, auch gegen streikende Arbeiter, interpretiert wurden.

    In Rechnung zu stellen ist ferner die von der sozialliberalen Koalition unter Willy Brandt erzeugte Aufbruchsstimmung an der Jahreswende 1969/70. Viele nahmen die im Folgenden zitierten Sätze in seiner Regierungserklärung vom 28. Oktober 1969 durchaus für bare Münze und empfanden sie als Bestätigung ihres kritischen Denkens sowie als direkte Aufforderung zu weiterem politischen Engagement, auch innerhalb der SPD und ihrer Jugendorganisation, den Jungsozialisten: „Wir wollen mehr Demokratie wagen(...)Mitbestimmung, Mitverantwortung in den verschiedenen Bereichen unserer Gesellschaft werden eine bewegende Kraft der kommenden Jahre sein.(...)Wir stehen nicht am Ende unserer Demokratie, wir fangen erst richtig an.“3

    Im Gegensatz zu dem Eindruck, der im Jahre 2008 anlässlich des vierzigjährigen „Jubiläums“ der APO in fast allen Medien erweckt werden sollte, bestand die Bewegung der „68er“ keineswegs nur aus jungen Wissenschaftlern, Angehörigen der künstlerischen und pädagogischen Intelligenz, aus Studenten und Oberschülern. Sie bildeten zweifelsfrei den Kern der APO. Aber auch unter Arbeitern und Lehrlingen, auch unter Gewerkschaftern wuchs die Bereitschaft, sich der APO und ihren Aktionen anzuschließen, zumindest aber viele der hier geäußerten Gedanken und Konzepte einer ernsthaften Prüfung zu unterziehen. Im Wesentlichen ging es dabei um die Überlegung, den Aktionsradius des DGB und seiner Einzelgewerkschaften nicht auf die Imperative der verordneten, bisher als „alternativlos“ qualifizierten Sozialpartnerschaft zu reduzieren.4

    Hierbei spielte die damalige Debatte um die gesetzliche Fixierung von Mitbestimmungsrechten der Arbeitenden in den Betrieben eine entscheidende Rolle. Im Kern ging es dabei um die Funktion der Betriebsräte. Vereinfacht formuliert: Sollten sie als Instrumente der Gegenmacht der Arbeitenden verstanden werden oder bestand ihre Aufgabe im Sinne der so genannten Sozialpartnerschaft darin, unternehmerische Entscheidungen innerhalb der Belegschaften legitimieren zu helfen?

    Insgesamt, so schien es zumindest, hatten sich in der BRD und in Westberlin unübersehbar „Legitimitätsprobleme des Spätkapitalismus“, so der Titel eines 1973 von Jürgen Habermas veröffentlichten Buches, herausgebildet und ausgeprägt.

    Zurück zur Situation des Jahres 1968. Eine kleine Episode soll verdeutlichen, in welcher Weise sich prominente Exponenten der APO damals die Neuorganisierung des politischen Systems vorstellen konnten. Im Heft 14 der Zeitschrift „Kursbuch“, eines der einflussreichsten intellektuellen „Zentralorgane“ der Außerparlamentarischen Opposition, wurde 1968 das Modell einer „Räte-Republik Westberlin“ formuliert. Dies geschah in Form eines Gespräches, an dem der Schriftsteller Hans Magnus Enzensberger, zugleich der Herausgeber des „Kursbuchs“, und die „Vordenker“ des Sozialistischen Deutschen Studentenbundes (SDS) Rudi Dutschke, Bernd Rabehl und Christian Semler teilnahmen.

    Worum ging es dabei? Die Gesprächsteilnehmer schlugen vor, den Betrieb „zum Zentrum der politischen Selbstbestimmung, der Selbstbestimmung über das eigene Leben“5 zu entwickeln. Hier müsse täglich debattiert werden, es werde „langsam ein Kollektiv entstehen, ein Kollektiv ohne Anonymität, begrenzt auf zwei- bis dreitausend Leute, die also immer noch eine direkte Beziehung zueinander haben.“6 Vom Betrieb ausgehend würden in Westberlin Rätestrukturen entstehen, bis hin zu einem „obersten Städterat“, in den „die Vertreter der einzelnen Kommunen, die einzelnen Räte, jederzeit wählbar und abwählbar, ihre Vertreter hineinschicken. Sie werden den Wirtschaftsablauf kontrollieren, und zwar ohne Anweisungen zu geben.(...) Man nimmt Computer zu Hilfe, um zu berechnen, was gebaut werden muss, wie die Pläne aussehen müssen, welche Gefahren auftauchen.“7

    Polizei und Justiz – so dachte man – könnten abgeschafft werden, die in Westberlin produzierten Waren könnten am ehesten in die DDR und in die anderen sozialistischen Staaten geliefert werden. Auch an diejenigen, die sich gegenüber derartigen Vorstellungen ablehnend verhalten sollten, die „Unbelehrbaren“, wurde gedacht: Sie hätten die Möglichkeit, in die BRD zu emigrieren.

    Zugegeben – hier wurde ein recht extremes Beispiel für die seinerzeit geführten Debatten zur Fort- und Neuentwicklung politischer Strukturen angeführt, dessen vollkommen realitätsferner Charakter unübersehbar war. Es sollte allerdings demonstrieren, dass die Theorien und die reale Geschichte von Rätebewegungen als Anregung für aktuelles politisches Handeln und für die Konstruktion von Entwürfen für eine zukünftige Gesellschaft rezipiert wurden. Sie fielen in jedem Falle auf einen fruchtbaren Boden.

    Die Beschäftigung mit der Revolution von 1918/19 war innerhalb der konservativ ausgerichteten Geschichtswissenschaft der BRD bis weit in die sechziger Jahre hinein eine eher am Rande stehende Thematik. Eine wesentliche Ausnahme sei an dieser Stelle genannt: 1954 publizierte der damals noch junge Zeithistoriker Walter Tormin seinen Band „Zwischen Rätediktatur und sozialer Demokratie“8, in der sich einige bemerkenswerte Einschätzungen fanden. Für ihn waren die Räte zugleich Revolutionsausschüsse, Träger der Staatsgewalt und Organe (proletarischer) Interessenvertretung. Als Quellen für die Entstehung der Rätebewegung nannte er die Stellung des Arbeiters als die eines Objektes in der kapitalistischen Gesellschaft, die Schwächen der parlamentarischen Staatsform, insbesondere die Entfremdung zwischen Wählern und Abgeordneten, und die Suche nach einer Alternative zum politischen System der Herrschenden, einschließlich der Einführung von Elementen einer direkten Demokratie.

    Aufhorchen ließ Tormins Schlussfolgerung, die er aus dem Scheitern der Räte zog: „Die von der Geschichte gestellte Aufgabe, die Demokratie durch Erfüllung berechtigter sozialer Forderungen im Volks zu festigen, ist bis heute noch nicht befriedigend gelöst worden.“9 Solche, gleichsam „politisierenden“ Töne, die nicht frei schienen von Sympathien für die Rätebewegung in der Zeit der Novemberrevolution, waren damals ein Fremdkörper innerhalb der „Historikerzunft“ der BRD.

    Fast zehn Jahre vergingen, ehe Eberhard Kolb und Peter von Oertzen das Thema Novemberrevolution aufgriffen und in zwei bis zum heutigen Tage bedeutsamen Monographien an Hand neu erschlossener Quellen, auch solchen aus regionalen und lokalen Archiven, bearbeiteten. Beginnen wir mit dem Maßstäbe setzenden Werk Eberhard Kolbs zu den Arbeiterräten in der deutschen Innenpolitik.10

    Für den Autor, so die damals Aufsehen erregende These, existierte 1918/19 durchaus nicht die simple Alternative, entweder in Deutschland den „Bolschewismus“ nach Leninschem Muster oder stattdessen die bürgerlich-parlamentarische Demokratie Weimarer Provenienz einzuführen. Eberhard Kolb erkannte Handlungsspielräume vor allem für die Führung der Sozialdemokratie, die in einer fahrlässigen Weise nicht ausgeschritten worden seien: „Sie sahen nicht, dass eine bis dahin von der Macht im Staat ausgeschlossene Partei und Klasse nicht durch Übernahme einiger Kabinettsposten zu einem realen Machtfaktor in einem modernen Verwaltungsstaat werden kann, sondern nur durch die Eroberung von politischen Machtpositionen und Schlüsselstellungen in der Verwaltung.“11 Wohlgemerkt, als diese Sätze veröffentlicht wurden, regierte noch Konrad Adenauer, die SPD hatte erst drei Jahren zuvor ihr „Godesberger Programm“ verabschiedet.

    Indem die Sozialdemokratie die Arbeiterräte sukzessive abbaute, so Eberhard Kolb, beraubte sich die Partei eines unerlässlichen Instrumentariums, das für die dringend notwendige Demokratisierung von Staat und Gesellschaft dringend gebraucht worden wäre.

    Zugleich attestierte der Autor der SPD-Führung, sie habe die Gefahr des „Bolschewismus“ stark überzeichnet, während sie zugleich die Gefahren von rechts, die nicht zuletzt vom kaiserlichen Offizierskorps ausgingen, unterschätzt habe. Dies waren bislang nicht gehörte Töne im Zusammenhang mit einer geschichtswissenschaftlichen Interpretation der Novemberrevolution und vor allem des ansonsten als alternativlos qualifizierten Handelns der SPD-Führung um Friedrich Ebert.

    Einen anderen Zugang zur Thematik wählte der Hannoveraner Politikwissenschaftler Peter von Oertzen in seiner Studie über die Betriebsräte in der Novemberrevolution.12

    Auch er verwarf die bis dahin innerhalb der Historiographie der BRD vertretene Alternative für das Handeln der SPD-Führung: „Bolschewismus oder bürgerliche Demokratie“ und formulierte noch direkter und zugespitzter als Kolb, dass die einzige wirkliche Alternative zur bürgerlichen Demokratie nicht der „Bolschewismus“, sondern eine auf das Rätesystem gestützte soziale Demokratie gewesen sei. Von Oertzen negierte in seiner Arbeit nicht den Parlamentarismus, sondern postulierte seine Anreicherung durch Rätestrukturen, die letztlich auch die politische durch die soziale Demokratie ergänzen sollten.

    Hier lag die Attraktivität dieser Anschauungen für die Auseinandersetzungen in der Zeit der Außerparlamentarischen Opposition begründet: Nur eine Minderheit stellte die parlamentarische Demokratie grundsätzlich in Frage13, wohl aber gab es weit verbreitet die Ansicht, dass eine funktionierende Demokratie auch „hinter dem Werktor“ existieren müsse und im übrigen nicht auf die Stimmabgabe bei den Wahlen zum Bundestag bzw. den Landtagen und kommunalen Vertretungskörperschaften zu reduzieren sei. Aus diesen Gründen seien Elemente direkter Demokratie in das politische System der BRD zu implementieren. Deshalb gewannen von Oertzens Interpretationen über die nicht ausgeschöpften emanzipatorischen Potenziale in der Novemberrevolution auch eine gewisse Bedeutung angesichts der in den sechziger und frühen siebziger Jahren geführten Mitbestimmungsdebatten innerhalb des Deutschen Gewerkschaftsbundes, an denen er sich im übrigen aktiv beteiligte.14

    Seit Ende der sechziger Jahre wurde die Beschäftigung mit der Novemberrevolution eines der wesentlichen Themen in der westdeutschen Zeitgeschichtsschreibung.15 Es entstanden nicht nur zahlreiche Studien, es wurden nicht nur wertvolle Quelleneditionen herausgegeben, es entstand auch – bei aller Differenziertheit im Einzelnen – eine „herrschende Lehre“, die der Novemberrevolution und ihren Resultaten einen spezifischen Platz in der deutschen Geschichte des 20. Jahrhunderts zuwies und die vor allem solche Schlussfolgerungen aus dem Geschehen nach dem Ende des Ersten Weltkrieges zog, die implizit oder auch ganz ausdrücklich Lehren für die Gegenwart beinhalteten. Auch diese Forschungen stimulierten die Diskussionen um eine Weiterentwicklung des politischen Systems, wie sie zum Beispiel zur Einführung von Plebisziten oder zur Schaffung von „imperativen Mandaten“ für die Abgeordneten der kommunalen Parlamente, der Landtage und des Bundestages, aber auch – so die damaligen Diskussionen in der SPD und im Deutschen Gewerkschaftsbund – für die Delegierten von Partei- und Gewerkschaftskongressen.

    Neben Peter von Oertzen und Eberhard Kolb, der weiterhin dieser Thematik in seinen Publikationen verbunden blieb, trat besonders Reinhard Rürup hervor, dessen dezidiert vorgetragene Auffassungen zur Novemberrevolution die Thesen Eberhard Kolbs unterstützten, ja sie noch pointierter formulierten. In seiner 1968 sowohl in Deutschland als auch in Großbritannien veröffentlichten Studie „Probleme der Revolution in Deutschland 1918/19“16 verband sich die Kritik an der Politik der damaligen SPD-Führung mit der starken Betonung der seinerzeit vorhanden gewesenen, durchaus realen Chancen, eine auf den Trümmern des Kaiserreiches neu zu errichtende Demokratie unter Einschluss der politischen und ökonomischen Entmachtung von bedeutenden Teilen der herrschenden Klassen errichten zu können. Dabei wäre es durchaus realisierbar gewesen, nicht nur Verwaltung, Justiz und Heer zu demokratisieren, sondern es sei vor allem um die Sozialisierung des ostelbischen Großgrundbesitzes und der Großindustrie, besonders der Schwerindustrie, gegangen. Die Geschichte der Novemberrevolution akzentuierte Rürup als eine Geschichte verpasster Chancen.

    Dieser Gedanke trat auch in der von Gerald D. Feldman, Eberhard Kolb und Reinhard Rürup gemeinsam verfassten Studie „Die Massenbewegungen der Arbeiterschaft in Deutschland am Ende des Ersten Weltkrieges (1917-1920)“ klar zutage. „Die Revolution“, so hieß es dort, „scheiterte am Versagen der politischen Führung“. So blieb schließlich der revolutionäre Akt vom November 1918 „der Höhepunkt des Erfolges statt zum Ausgangspunkt für einen Prozess wirklich revolutionärer Umwälzungen zu werden.“17

    Die Autoren vertraten überdies die These, dass die damals entwickelte Rätetheorie, die als Theorie einer revolutionären proletarischen Massenbewegung und zugleich als Entwurf einer sozialistischen Gesellschaft verstanden werden müsse, „als die eigentliche theoretische Leistung der Massenbewegung in Deutschland zwischen 1917 und 1920 anzusehen“ sei, „indem hier versucht wurde, das Problem der Revolution und des Aufbaus einer sozialistischen Gesellschaft grundlegend neu zu durchdenken.“18

    1975 nahm Reinhard Rürup in der Einleitung zu einem von ihm herausgegebenen Sammelband über die Arbeiter- und Soldatenräte in Nordrhein-Westfalen19 den Faden wieder auf und stellte die Novemberrevolution und ihre Resultate in Beziehung zur historischen Entwicklung der folgenden Jahrzehnte. Unbestreitbar sei, dass die 1918/19 getroffenen Entscheidungen „für das Schicksal der parlamentarischen Demokratie in Deutschland, der deutschen und internationalen Arbeiterbewegung und – im Hinblick auf die ‚Machtergreifung’ des Nationalsozialismus – für die allgemeinen weltgeschichtlichen Entwicklungen unseres Jahrhunderts von grundlegender Bedeutung sind.“20

    Die strukturelle Schwäche der Weimarer Republik, so Rürup, sei vornehmlich ein Ergebnis ihrer Entstehungsgeschichte gewesen und könne nicht auf die Belastungen durch die militärische Niederlage und die Einwirkungen der wirtschaftlichen Krisen reduziert werden.

    Deutlicher als zuvor wurde hier nicht nur die Politik der SPD-Führung in den Jahren 1918/19 verworfen. Vielmehr unterzog der Autor die Auseinandersetzung der Sozialdemokratie mit der Novemberrevolution einer deutlichen Kritik. Er sprach in diesem Zusammenhang von einem „gebrochenen Verhältnis“ der SPD zur Revolution und von der „Versuchung“, „die Niederlage im Ringen um eine demokratische Ordnung nachträglich in einen frühen Sieg im Kampf zwischen ‚Totalitarismus’ und Demokratie zu verwandeln.“21

    Rürup stellte aber vor allem die Frage, ob und inwieweit es zulässig sei, aus den Ereignissen nach dem Ende des Ersten Weltkrieges Lehren für die politischen Auseinandersetzungen in der Bundesrepublik zu ziehen. Dass dabei die Revolution von 1918/19 „noch immer ein Politikum“ sei, dass es sich bei ihr „nicht um ein Stück abgelebter Vergangenheit handelt, sondern dass Vergangenheit und Gegenwart gerade im Hinblick auf diese Revolution in einem...Wechselverhältnis stehen“22, stand für ihn außer jeden Zweifel. Er schrieb hierzu in dankenswerter Klarheit:

    Die Einsicht, dass die sozialdemokratische Führung 1918/19 zu viel Energie darauf verwandt hat, um Massenbewegungen ihrer eigenen Anhänger...niederzuhalten, aber zu wenig getan hat, um die im Sinne sozialdemokratischer Politik notwendigen Änderungen durchzusetzen bzw. dauerhaft zu stabilisieren, könnte auch in der Gegenwart dazu beitragen, angemessene und selbstbewusste politische Strategien zu entwerfen. Dabei geht es durchaus nicht um eine grundsätzliche Entscheidung zwischen Reform und Revolution, sondern um die Erkenntnis, dass auch die Politik der Vermeidung des Risikos ihre Risiken in sich trägt, dass auch Reformen nur im Rahmen einer entschlossenen, risikobereiten Politik möglich sind. Die kritische Aufarbeitung der Revolution könnte schließlich auch die Einsicht vertiefen, dass sozialdemokratische Politik keineswegs nur nach links abgegrenzt, sondern nach rechts durchgesetzt werden muss.“23

    Vor allem an solchen Bemerkungen, die Schlussfolgerungen für die politische Situation in der BRD beinhalteten und dabei für eine spürbare Veränderung der gesellschaftlichen und politischen Verhältnisse „von links“ plädierten, entzündete sich bald die Kritik konservativer Historiker und Politikwissenschaftler. Sie warfen Rürup, Kolb, von Oertzen und anderen in diesem Sinne argumentierenden Autoren vor, die Möglichkeit eines „dritten Weges“ zwischen einer „totalitären sozialistischen Diktatur“ und der real existierenden parlamentarischen Demokratie zu propagieren und mit dem Rekurs auf die Novemberrevolution historisch zu legitimieren. Dabei taten sich unter anderem Wolfgang J. Mommsen, Eckhard Jesse, Henning Köhler und Heinrich August Winkler hervor.24 Ihnen passte, wenn man es umgangssprachlich formulieren darf, die ganze Richtung nicht. Vor allem wehrten sie sich dagegen, aus dem historischen Geschehen der Jahre 1918/19 Schlussfolgerungen abzuleiten, die zu einer emanzipatorischen Veränderung der sozialen und politischen Verhältnisse in der Bundesrepublik beitragen könnten.

    Einige ihrer grundlegenden Argumentationslinien lassen sich wie folgt zusammenfassen:

     

    Erstens wurde der Vorwurf formuliert, es würden die damaligen Gefahrenpotenziale für einen groß dimensionierten Bürgerkrieg, mit all’ seinen unabsehbaren Folgen, bei weitem unterschätzt. Deshalb habe für die Führung der SPD zweitens keine andere Chance bestanden, als mit Hilfe der alten Eliten, in Sonderheit des Offizierskorps der kaiserlichen Armee, so weit es ging die Ordnung in Deutschland aufrecht zu erhalten bzw. wieder herzustellen.

     

    Zweitens dürfe die damals drohende Gefahr einer bolschewistischen Revolution und damit der Herbeiführung eines „Chaos“ in Deutschland nicht überschätzt, andererseits aber nicht als vollkommen irreal eingeschätzt werden. Gleichsam präventiv musste einer solchen Entwicklung durch ein Zusammenspiel der sozialdemokratischen (und freigewerkschaftlichen) Führung mit den Fachleuten in der Verwaltung, im Regierungsapparat und in der Armee sowie mit den Repräsentanten der Industrie Einhalt geboten werden. Somit erhalten auch die Ebert-Groener- und die Stinnes-Legien-Abkommen den Charakter von alternativlosen Handlungen. Damit einher gingen ausschließlich negative Einschätzungen des Spartakusbundes, aber auch der USPD, einschließlich einer zumindest impliziten Exkulpation der terroristischen Handlungen der konterrevolutionären Soldateska, die bekanntlich auch vor der Ermordung von Karl Liebknecht und Rosa Luxemburg nicht zurückschreckte.

     

    Drittens wurde den Räten jedes Potenzial abgesprochen, an der Konstituierung des neuen politischen Systems, bei dem es sich angeblich nur um eine repräsentative, bürgerlich-parlamentarische Demokratie handeln konnte, irgendeine produktive Rolle zu spielen. Dies gelte um so mehr, als es den Räten – im Gegensatz zu einem aus freien Wahlen hervorgegangenen Parlament – an der demokratischen Legitimation gefehlt habe.

     

    Viertens wurde die These von den strukturellen Schwächen und Defiziten der Weimarer Republik, die ihre Wurzeln nicht zuletzt in der Haltung der sozialdemokratischen Führung in der Novemberrevolution habe, strikt verworfen. Der Nationalsozialismus – so Heinrich August Winkler – „wäre nach 1929 auch zur Massenbewegung geworden, wenn 1918/19 die Schwerindustrie sozialisiert und der Großgrundbesitz enteignet worden wäre.“25

     

    Fünftens würden die außenpolitischen Rahmenbedingungen vernachlässigt. Sie boten den damaligen deutschen Autoritäten keine Spielräume für revolutionäre Entwicklungen, aber auch nicht für weitgehende Reformen, selbst wenn sie innerhalb des Rahmens einer bürgerlichen Gesellschaft realisiert worden wären. Erinnert wurde in diesem Zusammenhang an die Möglichkeit der Alliierten, jederzeit durch eine militärische Intervention oder die Errichtung einer Blockade zur See unliebsame politische Entwicklungen verhindern zu können.

     

    In Wahrheit ging es den Opponenten von Eberhard Kolb, Peter von Oertzen und Reinhard Rürup jedoch weniger um den Nachweis, dass die sozialdemokratische Führung 1918/19 in einer „Zwangslage“, gleichsam alternativlos gehandelt habe. Vielmehr sollten aktuelle Debatten um „dritte Wege“, jenseits von realem Monopolkapitalismus und poststalinistischen Gesellschaften, sollte die Analyse historischer Ereignisse mit dem Ziel, Anregungen für emanzipatorisches Handeln in der Gegenwart zu erhalten, als unwissenschaftlich denunziert werden.

    Die Voraussetzungen dafür, dass diese Bemühungen erfolgreich umgesetzt werden konnten, waren inzwischen weitgehend vorhanden. Seit der Mitte der siebziger Jahre hatte sich die geistig-politische Atmosphäre in der Bundesrepublik allmählich wieder in ein konservatives Fahrwasser bewegt. Die Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung und damit auch zur Novemberrevolution ebbten allmählich ab. Der Impuls der Außerparlamentarischen Opposition hatte sich weitgehend verbraucht, der Marsch durch die Institutionen, zumal innerhalb der SPD, war gescheitert.

    Auch die Geschichtswissenschaft der Bundesrepublik zollte dem neuen Zeitgeist nach und nach Tribut und wandte sich anderen Themen zu.

    Zugespitzt formuliert: Die Kritik an der „herrschenden Lehre“ wurde eigentlich zu einem Zeitpunkt formuliert, als die „Gefahr“, dass von der Geschichtsschreibung Impulse für emanzipatorisches Denken und Handeln ausgehen konnten, bereits vorüber war. Jürgen Kocka schrieb in diesem Zusammenhang bedauernd: Es sei „im Grunde bedauerlich, wie rasch in den letzten Jahren marxistische Begriffe, Titel und Argumente aus den zeitkritischen Debatten, aus den gängigen Taschenbuchreihen und den sozialwissenschaftlichen Lehrveranstaltungen verschwunden sind.“26 Tatsächlich wurde endgültig mit dem Paradigmenwechsel von der „Sozialgeschichte“ zur „Kulturgeschichte“27, der sich seit der Wende von den achtziger zu den neunziger Jahren durchzusetzen begann, der Prozess einer Entpolitisierung der Geschichtsschreibung in der Bundesrepublik unübersehbar.28 Für die Geschichte der Novemberrevolution, so schien es, war kein erkennbares Interesse mehr vorhanden.

    Besonders bedauerlich erscheint in diesem Zusammenhang, dass die 1968 begonnene, groß angelegte Edition der „Quellen zur Geschichte der Rätebewegung in Deutschland 1918/19“ mittlerweile eingestellt wurde. Nachdem Eberhard Kolb und Reinhard Rürup 1968 den Band über den „Zentralrat der Deutschen Sozialistischen Republik“ herausgegeben hatten, folgten 1976 die von Eberhard Kolb und Klaus Schönhoven verantwortete Edition über „Regionale und lokale Räteorganisation in Württemberg 1918/19“ und schließlich 1980, herausgegeben von Peter Brandt und Reinhard Rürup, „Arbeiter-, Soldaten- und Volksräte in Baden 1918/19“.29 Die in der Einleitung des letztgenannten Bandes formulierte Ankündigung, es würden demnächst weitere Bände über die Rätebewegung in Hamburg und Bremen veröffentlicht, blieb leider folgenlos . Es ist außerordentlich bedauerlich, dass die Herausgabe dieser schon avisierten Bände nicht zustande kam und dass entsprechende Dokumentationen vor allem über die Münchner Räterepublik und ihre Vorgeschichte, aber auch über die revolutionären Ereignisse im rheinisch-westfälischen, sächsischen und oberschlesischen Industriegebiet, die für die historische Forschung von großem Interesse wären, wohl nicht das Licht der Welt erblicken werden.

    Glücklicherweise wurden noch 1993, 1997 und 2003 – teilweise finanziert von der Deutschen Forschungsgemeinschaft – drei voluminöse Bände über die „Groß-Berliner Arbeiter- und Soldatenräte in den Jahren 1918/19“ ediert.30

    Allem Anschein nach bleibt die begonnene Edition von Quellen zur Revolution und Rätebewegung von 1918/19 also ein Torso. Dies ist um so bedauerlicher als die Herausgeber der Berlin betreffenden Dokumentation völlig zu Recht feststellen: „Aus den Utopien der Rätebewegung sind immer wieder Impulse erwachsen, so z.B. in der Bewegung der Achtundsechziger, aber auch selbst für Veränderungen in scheinbar unveränderlichen Strukturen des Realsozialismus, und sie bergen bislang abstrakte Visionen, die über repräsentative parlamentarisch-demokratische oder einseitig marktwirtschaftlich geformte Systeme hinausführen können.“31

    Am Ende bleibt die Hoffnung, dass in einer gewandelten politisch-ökonomischen Situation, die von einer tief greifenden wirtschaftlichen Krisis geprägt wird, erneut Fragen nach Alternativen zum bestehenden politischen System aufgeworfen werden. Die Rückbesinnung auf die Revolution von 1918/19, auf das damals Unerledigte im Handeln linker Kräfte, könnte vielleicht dazu beitragen, dringend notwendige Prozesse der Demokratisierung in Politik, Wirtschaft und Gesellschaft voranzubringen. Und selbst, wenn sich herausstellen sollte, dass der Rätegedanke am Ende nicht als Strukturprinzip einer neuen Gesellschaft taugt, so gilt dennoch, was Reinhard Rürup vor über vierzig Jahren zu Papier brachte: „Dass einer solchen Theorie ein stark utopisches Element innewohnt, liegt auf der Hand...Aber selbst, wenn die Theorie falsch sein sollte, könnte sie doch der politischen Diskussion wesentliche neue Impulse vermitteln.“32

     

     

     

    1 Zeitgleich wurden Debatten zu Räte-Theorien und zur Geschichte der Rätebewegungen auch in der Soziologie und in der Politischen Wissenschaft geführt, die hier nicht berücksichtigt werden können. Vgl. Wilfried Gottschalch, Parlamentarismus und Rätedemokratie. Mit einem Lesebuch, Berlin 1968 u. Probleme der Demokratie heute. Sonderheft 2 der „Politischen Vierteljahresschrift“, Opladen 1971 (Beiträge der 1969 von der „Deutschen Vereinigung für Politische Wissenschaft“ durchgeführten Tagung über „Räte als politisches Organisationsprinzip“, u.a. von Peter Lösche, Oskar Anweiler, Bernd Rabehl u. Udo Bermbach).

    2 Wolfgang J. Mommsen schrieb hierzu: „Seit dem Erwachen der Studentenbewegung und der ‚Neuen Linken’, die beide einen romantisch-utopischen Marxismus nichtautoritären Charakters das Wort redeten, wurde Ende der 60er Jahre die deutsche Revolution 1918/20 vollends zu einem Debattierfeld, das der historischen Verifikation möglicher Alternativkonzeptionen zur parlamentarischen Demokratie diente.“ Wolfgang J. Mommsen, Die deutsche Revolution 1918-1920. Politische Revolution und soziale Protestbewegung, in: Geschichte und Gesellschaft, 4. Jg., 1978, S. 363.

    3 Zitiert nach: Die großen Regierungserklärungen der deutschen Bundeskanzler von Adenauer bis Schmidt. Eingeleitet u. kommentiert v. Klaus v. Beyme, München u. Wien 1979, S. 252 u. 281.

    4 Vgl. Kritik der Mitbestimmung. Partnerschaft oder Klassenkampf? Eine Studie von Frank Deppe, Jutta von Freyberg, Christof Kievenheim, Regine Meyer u. Frank Werkmeister, Frankfurt a.M. 1969 sowie Anpassung oder Widerstand? Gewerkschaften im autoritären Staat, hrsg. v. Sven Gustav Papcke, Frankfurt a.M. 1969.

    5 Ein Gespräch über die Zukunft mit Rudi Dutschke, Bernd Rabehl und Christian Semler, in: Kursbuch, Nr. 14, 1968, S. 165.

    6 Ebenda.

    7 Ebenda. Zitate von Bernd Rabehl.

    8 Vgl. Walter Tormin, Zwischen Rätediktatur und sozialer Demokratie. Die Geschichte der Rätebewegung in der deutschen Revolution 1918/19, Düsseldorf 1954.

    9 Ebenda, S. 135.

    10 Vgl. Eberhard Kolb, Die Arbeiterräte in der deutschen Innenpolitik 1918-1919, Düsseldorf 1962.

    11 Ebenda, S. 407.

    12 Vgl. Peter von Oertzen, Betriebsräte in der Novemberrevolution. Eine politikwissenschaftliche Untersuchung über Ideengehalt und Struktur der betrieblichen und wirtschaftlichen Arbeiterräte in der deutschen Revolution 1918/19, Düsseldorf 1963 u. Neuausgabe Bonn 1976.

    13 Vgl. hierzu Werner Hofmann, Über die Notwendigkeit einer Demokratisierung des Parlaments, in: Sozialistische Politik, 1. Jg., Nr. 2, Juni 1969, S. 49ff.

    14 Diese Diskussionen können vor allem in den entsprechenden Jahrgängen der „Gewerkschaftlichen Monatshefte“ (GMH) nachgelesen werden. Angeführt seien hier nur die folgenden, dem Autor besonders interessant erscheinenden Beiträge: Fritz Vilmar, Die Mitbestimmung muss am Arbeitsplatz beginnen, in: GMH, H. 8/1968, S. 472ff.; Rüdiger Hoffmann, Erweiterung der innerbetrieblichen Mitbestimmung durch Arbeitsgruppen, in: ebenda, H. 12/1968, S. 719ff.; Wilfried Gottschalch, Parlamentarisches System und Rätedemokratie, in: ebenda, H. 1/1969, S. 28ff.; Rudolf F. Kuda, Mitbestimmung und organisierter Kapitalismus, in: ebenda, H. 2/1969, S. 65ff.;

    15 Vgl. hierzu die wertvolle Bibliographie von Georg P. Meyer, Bibliographie zur deutschen Revolution 1918/19, Göttingen 1977.

    16 Vgl. Reinhard Rürup, Probleme der Revolution in Deutschland 1918/19, Wiesbaden 1968. Eine englische Übersetzung erschien im gleichen Jahr im „Journal of Contemporary History“.

    17 Gerald D. Feldman, Eberhard Kolb u. Reinhard Rürup, Die Massenbewegungen der Arbeiterschaft in Deutschland am Ende des Ersten Weltkrieges (1917-1920), in: Politische Vierteljahresschrift, 13. Jg., 1972, S. 98.

    18 Ebenda, S. 100.

    19 Vgl. Reinhard Rürup, Einleitung, in: derselbe, Hrsg., Arbeiter- und Soldatenräte im rheinisch-westfälischen Industriegebiet. Studien zur Geschichte der Revolution 1918/19, Wuppertal 1975.

    20 Ebenda, S. 7f.

    21 Ebenda, S. 15.

    22 Ebenda, S. 11.

    23 Ebenda, S. 10. Hervorhebungen von mir-R.Z.

    24 Vgl. Wolfgang J. Mommsen, Die deutsche Revolution 1918-1920, S. 362ff.; Eckard Jesse u. Henning Köhler, Die deutsche Revolution 1918/19 im Wandel der historischen Forschung. Forschungsüberblick und Kritik an der „herrschenden Lehre“, in: aus politik und zeitgeschichte, B 45/78, 11.11.1978, S. 3ff.; Heinrich August Winkler, Die Sozialdemokratie und die Revolution von 1918/19, Berlin u. Bonn 1979. Die Anti-Kritik von Reinhard Rürup: Demokratische Revolution und „dritter Weg“. Die deutsche Revolution von 1918/19 in der neueren wissenschaftlichen Diskussion, in: Geschichte und Gesellschaft, 9. Jg., 1983, S. 278ff.

    25 Heinrich August Winkler, Die Sozialdemokratie und die Revolution 1918/19, S. 69.

    26 Jürgen Kocka, Sozialgeschichte. Begriff – Entwicklung – Probleme, Göttingen 1986, S. 150. Hervorhebungen von mir-R.Z.

    27 Vgl. hierzu die ebenso erfrischend zugespitzten wie zutreffenden Bemerkungen bei Manfred Gailus, Was macht eigentlich die historische Protestforschung? Rückblicke, Resümee, Perspektiven, in: Mitteilungsblatt des Instituts für soziale Bewegungen, Nr. 34/2005, S. 127ff.

    28 Vgl. Reiner Zilkenat, Geschichtsrevisionismus – Nur eine Angelegenheit des Rechtsextremismus?, in: Rundbrief, hrsg. v. d. Bundesarbeitsgemeinschaft Rechtsextremismus/Antifaschismus beim Parteivorstand DIE LINKE, H. 1-2/2006, S. 13ff.

    29 Der erstgenannte Band erschien im Verlag Brill, Leiden, die beiden anderen Quelleneditionen im Droste Verlag in Düsseldorf.

    30 Groß-Berliner Arbeiter- und Soldatenräte in der Revolution 1918/19. Dokumente der Vollversammlungen und des Vollzugsrates, hrsg. v. Gerhard Engel, Bärbel Holtz, Gaby Huch u. Ingo Materna, 3 Bde., Berlin 1993-2002.

    31 Ebenda, Bd. 3, S. XXXII.

    32 Reinhard Rürup, Rätebewegung und Revolution in Deutschland 1918/19, in: Neue Politische Literatur, 12. Jg., 1967, S. 314.

     

     

    Druckfassung eines Vortrages am 4. Oktober 2008 anlässlich des Colloquiums „Politikum Geschichte – Die Rolle der Geschichte in den öffentlichen politischen Diskussionen“. Eine überarbeitete und gekürzte Druckfassung erschien in: Klaus Kinner u. Helmut Meier, Hrsg., Politikum Geschichte. Die Rolle der Geschichte in öffentlichen Diskussionen, trafo Verlagsgruppe, Berlin 2009, S. 131-144.

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